Selon le quotidien britannique The Guardian, Washington et l'actuel gouvernement irakien seraient en train de préparer un accord " confidentiel " permettant d'établir une présence militaire américaine permanente sur le sol irakien.

Cet accord classé " Top Secret " autoriserait les États-Unis à réaliser, pour des motifs de sécurité, des opérations militaires en Irak et à procéder à l'arrestation de tout individu suspect. Bien que présenté comme temporaire, cet accord ne précise pas quelle est la durée de ce temporaire, et ne pose aucune restriction aux opérations militaires que les forces américaines seraient autorisées à mener en Irak.

C'est pourquoi, d'après The Guardian, nombreux sont ceux qui considèrent qu'il autorise les troupes US à demeurer indéfiniment en Irak, et qu'il accorde un droit d'ingérence permanent à Washington.

De source irakienne, cet accord ne pose aucune limite aux effectifs Américains qui pourraient être déployés en Irak, ni ne précise le type d'armes qui pourrait y être utilisée, ni ne définit le statut légal des soldats et le type d'autorité qu'ils auraient sur les Irakiens. Un tel document est une atteinte inadmissible à la souveraineté irakienne et va au-delà de tous les accords de sécurité que Washington a signés auparavant avec d'autres pays.

Ironiquement, le brouillon élaboré par les deux gouvernements précise que : « dans l'intérêt mutuel des États-Unis et de l'Irak, ce dernier doit maintenir sa souveraineté, son intégrité nationale et son indépendance politique. Conséquemment, l'Irak doit immédiatement consulter les États-Unis quand son intégrité territoriale ou son indépendance politique sont menacées. »

Avec un tel type d'accord, Washington se donne un droit de regard, et de veto, sur la vie politique irakienne, car si un parti religieux arrivait à conquérir par les urnes le pouvoir en Irak, il est certain que les États-Unis considéreraient cela comme une menace contre l'indépendance politique et interviendraient immédiatement.

Si c'est cela le modèle de liberté et de démocratie que George W Bush voulait montrer en exemple aux autres pays arabes, il n'a de crainte à avoir, les dictatures voisines s'en approchent déjà beaucoup.