RDC: Etienne Tshisekedi singe Alassane Ouattara

Alassane Dramane Ouattara, président de la république de Cote d’Ivoire a été élu homme de l’année 2011 par une association ivoirienne, sans doute pour son ascension on ne peut plus rocambolesque au pouvoir d’état.

L’histoire d’un individu non recommandable en occident qui passe pour être un modèle en Afrique, pour les besoins bien orchestré de la cause. Un modèle tout simplement qui inspire même ses pairs sur le continent. D’après la théorie Darwinienne de l’évolution, l’homme est descendu du singe. Et bien évidemment comme un singe, il lui arrive fréquemment de singer. C’est le moins que l’on puisse dire de l’opposant historique Etienne Tshisekedi qui s’est embourbé dans un imbroglio depuis la fin de l’élection présidentielle du 28 Novembre en RDC.

Selon les résultats officiels, l’opposant récalcitrant, 79 ans arrive second  avec 33,32% derrière le président sortant Joseph Kabila qui a recueilli 48, 95% des voix. Non satisfait des résultats, l’homme s’illustre dans ce qui est devenu une pratique courante chez les opposants en Afrique ; la contestation par tous les moyens des résultats donnés par les seules institutions habilités à le faire. Sa méthode ressemble trait pour trait à une toute nouvelle recette inventée par le nouvel homme fort ivoirien Alassane Dramane Ouattara. Une méthode d’autant plus efficace que dans tous les cas, elle met à mal le pays qui commence par s’isoler de la scène internationale avant de sombrer dans une guerre civile où la force des armes supplantant les voix du peuple, fini par imposer la loi du plus fort. Le menu est le suivant : Créer un bicéphalisme au sommet de l’état en s’autoproclamant président de la république. Ensuite prêter serment devant une autorité non compétente dans le but d’avilir la décision du conseil constitutionnel ou de la cour suprême selon la dénomination de la juridiction compétente. Alassane Ouattara l’a fait devant un huissier de justice retranché dans un hôtel cinq étoiles. Une telle défiance au pouvoir légal et aux instances régulatrices du système politique suscite forcement des réactions un peu partout auxquels les autorités essayeront d’apporter des réponses. La suite du plan consiste alors à profiter du cafouillage généralisé pour déstabiliser le pouvoir afin de le récupérer.

Pour l’heure, Etienne Tshisekedi en est au premier point de l’action, mais sa progression semble piétiner car il n’a pas les mêmes moyens et soutiens que son nouveau mentor Alassane Ouattara. Celui-ci déjà dans l’opposition avait une armée contrairement aux normes de la démocratie il prétend être l’un des dépositaires dans son pays. Une armée incarnée par une rébellion dirigée par l’actuel premier ministre Soro Guillaume. Ensuite il avait le soutien de la France et de l’ONU qui ont combattu militairement à ses cotés. Enfin, les multinationales occidentales roulaient pour Ouattara, qui avaient le pouvoir d’asphyxier économiquement la Cote d’Ivoire. Deuxième chose, Tshisekedi a-t-il la froideur de son mentor au point de demander et d’obtenir un embargo humanitaire sur le peuple qu’il prétend aimer tant ? L’autre l’a fait et les ivoiriens ont été coupés de produits pharmaceutiques et autres denrées de premières nécessités pendant plus d’un mois, rien que pour le pouvoir.

Au regard de tous ses décalages, l’opposant congolais apprendra à ses dépends qu’une chose est de singer quelqu’un et une autre est de réussir comme lui. Car en Afrique, si les hommes politiques ont besoin des voix des populations dans les urnes, c’est à la « communauté internationale » qu’ils doivent leur visa pour diriger. Et dans le cas échéant, ladite communauté internationale a choisi son camp dans la bataille de Kinshasa. Reste à savoir jusqu’où le fils de Kisangani est prêt à aller dans cette débâcle prévisible.