L’armée américaine a fait l’ annonce rare que deux bombardiers à capacité nucléaire « B-2 Spirit » ont couru aujourd’hui un entraînement au bombardement en Corée du Sud, soulignant l’engagement de Washington à défendre son allié sur fond de tensions croissantes avec la Corée du Nord.
Les deux bombardiers B-2 Spirit ont fait un long voyage autour de Whiteman Air Force Base, dans le Missouri, aux Etats-Unis, pour démontrer leur capacité de « jouer un rôle dissuasif étendu à leurs alliés dans la région Asie-Pacifique » et de « procéder à des frappes précises, de longue portée, rapides et à volonté », à décrit le commandement américain à Séoul dans un communiqué.
C’était la première fois que l’armée américaine a confirmé publiquement une mission B-2 autour de la péninsule coréenne. Comme les bombardiers ont fait chuté des munitions inertes qu’ils portaient à 10.460 km au dessus du Pacifique à un champ de tir dans l’île au large de la côte ouest de la Corée du Sud, le secrétaire à la Défense Chuck Hagel s’est entretenu avec son homologue sud-coréen, Kim Kwan-jin au téléphone, réaffirmant l’engagement « inébranlable » des Etats-Unis à défendre le Sud.
Après avoir souffert du tapis de bombes pendant la guerre de Corée de 1950-1953, la Corée du Nord reste particulièrement sensible face aux bombardiers américains. Elle conserve la plupart de ses principales installations militaires souterraines et montre typiquement ses craintes d’une façon frénétique quand les bombardiers américains survolent la Corée du Sud au cours d’exercices militaires. La peur qui en résulte et l’anti-américanisme sont utilisés par le régime pour rallier ses habitants derrière le leadership de Pyongyang et son régime militaire.
Les deux B-2 peuvent lancer des missiles de croisière nucléaire armé. Le Pentagone a utilisé leurs sorties d’entraînement sur la péninsule coréenne pour mettre en évidence le rôle que les bombardiers stratégiques à longue distance peuvent jouer dans le cadre du « parapluie nucléaire » de Washington sur le Japon et la Corée du Sud où le lancement réussi de la Corée du Nord d’une fusée à trois étages en décembre et au mois dernier était assez troublant que plusieurs politiciens de droite ont commencé à appeler leur gouvernement pour construire eux aussi des armes nucléaires.
Un communiqué de presse du ministère de la Défense sud-coréen a confirmé aujourd’hui « dissuasion élargie » de M. Hagel qui dit que la Corée du Sud pense au « parapluie nucléaire » et aux « capacités de défense antimissile ».
Les alliés ont également convenu d’élaborer des plans « sur mesure » pour faire face à différents types de menaces liées aux armes nucléaires et de destruction massive que la Corée du Nord prépare.
Cette dernière a intensifié sa rhétorique belliqueuse depuis son essai nucléaire datant du 12 février. Elle a également menacé de frappes préventives nucléaires à Washington et Séoul pour avoir mener des exercices militaires conjoints et avoir soutenu les sanctions de l’ONU.
