42 000 décès pour rouler en diesel ?

La mort plus populaire que le diesel ? Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Pour la sauvegarde de nos constructeurs automobiles et parce qu’une mesure risquait de sembler impopulaire, le gouvernement a donc renoncé à augmenter la fiscalité sur le diesel. Mais que fait-il des 42 000 morts / an liés aux émissions de particules fines générées par le diesel ? Pourquoi tant d’indulgence envers des constructeurs automobiles qui font presqu’autant de morts que les fabricants de tabac (66 000 morts par an) ?

Certes, le chiffre de 42 000 décès liés au diesel cité par le ministre de l’environnement et de nombreux experts fait toujours débat : il est issu d’une évaluation chiffrée pas l’OMS. Toujours est-il que l’on sait que le diesel affecte la vie de nombreux nourrissons en zone urbaine qui souffre de bronchiolites.

Sans oublier l’ensemble des citoyens dont le système respiratoire est trop fébrile pour supporter les particules fines (asthmatiques, personnes âgées, patients atteints de troubles respiratoires). Il est aussi certain que ces particules fines entament significativement l’espérance de vie  de dizaines de milliers de personnes en France.

On nous dit que 60% du parc automobile français roule au diesel. Doit-on se sacrifier silencieusement de bon cœur pour sauver notre industrie automobile ? Est ce notre faute si les dirigeants de grandes entreprises automobiles qui se présentent toujours comme de géniaux visionnaires, n’ont rien vu venir des nouvelles préoccupations sanitaires et écologiques ?

Plus grave encore, ces derniers qui rivalisent de communiqués de presse pour vanter de nouveaux modèles électriques et non-polluants, nous annoncent qu’ils nous préparent en réalité un avenir tout diesel. La voiture non-polluante, les hybrides et autres moteurs électriques, c’était donc pour amuser la galerie ! La preuve : « Le diesel est une technologie d’avenir » ont déclaré Frédéric Saint-Geours et Carlos Tavarès, les n° 2 respectifs des groupes PSA et Renault au Salon de l’Automobile de Genève.

Aujourd’hui, les moteurs diesel représentent 70% des ventes des constructeurs français, qui comptent même étendre leur suprématie sur cette technologie dépassée au niveau mondial… On n’a pas finit de respirer des particules fines… Et tant pis pour les 42 000 personnes qui mourront prématurément en raison de problèmes respiratoires…

Une réflexion sur « 42 000 décès pour rouler en diesel ? »

  1. [b]D’où les voitures électriques ou hydrogène (hybrides pour l’instant) robotisées (cent fois moins de morts) et puis la joie de conter fleurette sans s’occuper de la route ou si on est fâché admirer le paysage comme jadis les vaches qui regardaient passer les trains.[/b]

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