Dénonçant la non-observation des accords signés à Libreville au mois de Janvier dernier, le mouvement de la Seleka a lancé cette semaine au pouvoir de Bangui un ultimatum qui expirait ce mercredi 20 Mars 2013 à Minuit. Et, face au silence affiché par les autorités centrafricaines, les rebelles se sont sentis « obligés » de reprendre les armes.
La coalition du Seleka exigeait notamment la libération des prisonniers politiques, la reconnaissance de leurs grades, l’intégration de 2 000 de leurs éléments dans l’armée. Des exigences qui étaient pourtant prévues dans les accords de Libreville.
C’est donc pour joindre l’acte à la parole que la rébellion centrafricaine a engagé ce jeudi 21 Mars les hostilités dans la partie nord du pays. Selon des informations relayées par la Radio France Internationale, la Seleka aurait en quelques heures de combats et sans résistance pris le contrôle des localités de Bouka et Batangafo. Des informations très vite démenties par la Présidence centrafricaine qui par la voix de son porte-parole Gaston Mackouzangba a affirmé que « que les deux localités restent sous contrôle des Forces armées centrafricaines (FACA), mais qu’elles sont sous la menace d’attaques en violation flagrante de l’esprit et de la lettre de l’accord de Libreville » avant d’ajouter « J’appelle mes frères de la coalition Seleka, s’ils aiment leur pays, à revenir à la table des négociations ».
Il a donc fallu attendre ce vendredi 23 Mars 2013 pour comprendre que la Seleka est véritablement entrée en action, et semble cette fois déterminée à mettre fin au régime de François Bozizé. En effet, dans une dépêche publiée par l’AFP ce jour 13 heures (T.U), l’on a apprit que les rebelles du Seleka seraient actuellement aux portes de la capitale centrafricaine. Selon l’Agence France Presse, les combattants de la Seleka aurait forcé un barrage de la force africaine au nord de Bangui, dernier verrou menant à la capitale centrafricaine un barrage qui était jusqu’ici considéré comme la ligne rouge entre les positions des FACA (Forces Armées Centrafricaines) et les rebelles. Toujours d’après nos sources, ces combats se seraient déroulés sans faire de blessés.
Des lors, l’on comprend que les jours de François Bozize semblent comptés au pouvoir. Tous les regards sont désormais tournés vers la communauté internationale. Elle, qui devrait et urgemment se mettre au chevet de ce pays en difficulté.