Reporters sans frontières se rebelle et pirate une fréquence FM à Pékin

L'organisation Reporters sans frontières a piraté vendredi matin une fréquence FM à Pékin.

C'est à 8 heures 08 ce matin (heure chinoise)qu'une voix doublée en Anglais s'est adressée aux autorités chinoises :

– " Quelles que soient les mesures que vous prenez, vous n'arriverez pas à bout de la liberté de parole".

 

Rebellion, sûrement, après l'accès limité à certains sites internets.

Victimes aussi de hackers servant à insérer un virus à retardement, contaminant les ordinateurs qui s'y connectent.

Un moyen très efficace pour éviter que des personnes ne se connectent pour la manifestation de ce jour.

 

On peut comprendre la grogne, la colère de Reporters sans Frontières, malgré le soit-disant assouplissement des autorités chinoises. IIs tiennent à faire passer le message à celle-ci, que rien n'arrêtera la liberté de penser, la liberté de parler.

Car nombreux seront ceux qui se battront pour la garder.

 

Museler les journalistes, n'est pas ce qui ce fait de mieux. Cela provoque au contraire des mouvements de rebellion.

Les journalistes cherchant à tout prix le moyen de détourner les interdits.

 

 

Sur l'adresse :

www.rsfbeijing2008.org

"Vous êtes appelés à manisfester devant le stade de Pékin aujourd'hui.

On vous précise que la chine a trahi ses promesses d'améliorer les droits de l'homme avant les Jeux Olympiques. Qu'une centaine de journalistes et cyberdissidents sont emprisonnés et que la censure est toujours omniprésente dans la presse et sur internet. Les autorités chinoises ont interdit toute manifestation pendant le JO de Pékin.

Malgré ces graves violations de la liberté d'expression dans toute la Chine, des chefs d'état, de gouvernement et des membres de familles royales ont décidé d'assiter à la cérémonie d'ouverture le 8 août 2008.

"Nous refusons de cautionner ainsi le régime de Pékin", précisent-ils.

"Manisfestez avec nous devant le stade olympique de Pékin".

Vous pouvez voir ce texte à l'adresse ci-dessus.

 

Il est aussi précisé, que 50 cyberdissidents et 30 journalistes dont le célèbre blogueur Hu Jia arrêté en décembre 2007 est un des "prisonniers olympiques" détenu, pour avoir critiqué l'organisation des Jeux Olympiques.

Que les autorités chinoises n'ont fait aucun geste réel avant les JO. Pas de libération de prisonniers d'opinion, pas de moratoire sur la peine de mort et le maintien des camps de rééducation par le travail.

 

On peut comprendre qu'une certaine résistance s'organise face à cela.

Et sur la fréquence FM piratée on pouvait aussi entendre :

Suite au premier message s'adressant aux autorités chinoises précisant qu'ils n'arriveraient pas à bout de la liberté de parole. Mr Ménard qui s'est exprimé précisant aux autorités chinoises :

– "Malgré tout, il y a des gens qui voudront faire entendre ce que vous ne voulez pas que l'on entende, en plein coeur de Pékin.

Ce message a été doublé en anglais, puis en chinois.

Mr Ménard secrétaire général de RSF a demandé aux autorités chinoises de libérer les prisonniers d'opinion et de cesser de brouiller les fréquences des radios internationales émettant en chinois.

Des témoignages de défenseurs chinois des droits de l'homme et réfugiés à l'étranger ont été diffusés en Mandarin.

 

 

Reporters sans Frontière a réussi ce petit exploit grâce à des émetteurs FM miniaturisés et des antennes mobiles.