Être kamikaze ou comment endoctriner les jeunes

Comment concevoir qu’un être peut se donner la mort en tuant les autres ?

L’histoire « Les chevaux de Dieu » se passe à Casablanca dans les bidonvilles de Sidi Moumen.C’est une famille comme tant d’autres confrontée à la misère sociale, l’injustice et l’humiliation ressenties quotidiennement, s’installe dans ce désert .Le réalisateur du film Nabil Ayouch ,originaire du Maroc, a été inspiré des attentats terroristes survenu  en mai 2003 à Casablanca.

 

Quel est le point de vue du réalisateur ?IL consiste à tenter de comprendre, à travers le parcours d’un individu ,comment un jeune homme peut en arriver à ses extrémités .Ce fut le cas pour Yacine, âgé de 10 ans qui cherche une issue à sa pauvreté et à son ennui dans sa conversion au fondamentalisme islamique.

 

Au début, le fondamentalisme islamique donne l’exemple de la  solidarité et du dévouement avant de convertir les esprits à leur message de haine et de violence. En effet, l’islam radical leur offre comme perspective le paradis et  leur donne la gloire de mourir  en martyre.

 

Le terrorisme est un mode d’expression pour des populations en marge, qui sont manipulées et auxquelles on lave le cerveau parce qu’elles n’ont pas d’autres perspectives.

 

L’enfance des gamins des bidonvilles de Sidi Moumen, aux portes de Casablanca est un long cheminement dans les début de leur vie d’adulte,  faite de larcins, de débrouille, de rêves inaccessibles avant de basculer dans l’islam radical pour trouver un sens à leur vie.

 

« Les chevaux de Dieu « dépassent de très loin les questions d’actualité qui collent à la société marocaine ;ce qui est intéressant ce ne sont pas les attentats eux- même, mais leur genèse .

 

C’est un film sur la condition humaine, sur les gens qui sont abandonnés et qui ne trouvent pas d’autres façons de s’exprimer que la violence.

 

 

Source:le film "Les chevaux de Dieu"