Cela fait maintenant vingt ans que le tri sélectif a été mis en place en France et le dernier bilan fait par Eco-Emballages dans ce domaine paraît positif, dans la mesure où près de 67 % des emballages ménagers sont désormais recyclés, ce qui fait que près de trois millions de tonnes d’emballages de verre, de plastique et de carton ont eu droit à une nouvelle vie.

Mais ce geste écolo qui fait partie de notre quotidien est-il fait par tous de la même façon ?

Si l’on se réfère à une enquête réalisée par l’institut BVA, sur Internet en novembre dernier auprès de plus de 1000 personnes, on peut voir qu’en matière de tri les femmes sont plus nombreuses que les hommes à pratiquer le tri et que les seniors  montrent l’exemple avec plus de 70 % personnes de cette catégorie d’âge qui s’y soumettent régulièrement par rapport aux 18-34 ans qui ne sont qu’en moyenne qu’un peu plus de 50 %. 

 

Cela est-il dû à une éducation plus ancrée dans les mœurs ou à une plus grande prise de conscience des conséquences de pollution liées à l’amoncellement des déchets sur la planète ?

Difficile  d’en tirer des conclusions bien précises, surtout si l’on prend en compte d’autres critères, comme la localisation géographique et les catégories sociales.

Les habitants de province seraient plus enclins à la pratique du tri que ceux des grandes villes, qui ne se donnent pas toujours la peine de respecter le plan de tri des déchets, en raison de locaux poubelles parfois très insalubres qui ne leur facilitent pas le travail.

Cette étude met aussi en évidence que les catégories sociales supérieures  sont plus de 70 % à faire cet effort de tri, soit 10 % de plus par rapport aux catégories  plus défavorisées.

 

Quel que soit le profil idéal retenu pour la pratique du tri sélectif, on se rend compte que de nombreux efforts sont encore à faire dans ce domaine, si l’on compare les résultats atteints par  certains de nos voisins européens qui paraissent  beaucoup plus consciencieux en matière de tri des déchets.

 

Les Français doivent tous ensemble continuer à faire au quotidien ces gestes écolos si l’on veut que le chiffre des 75 % de recyclage des emballages  ménagers fixés par le  Grenelle de l’environnement puisse être atteint à l’horizon 2016.