Les paparazzis, tout le monde connait.

Ce sont ces chasseurs de photos de stars et de politiques en vue qui revendent le produit de leur chasse à des journaux dits « à sensations ». Ils sont bien souvent l’objet d’opprobre consensuelle, en tant qu’ « aventuriers de la poubelle ».

Souvent ce sont des free-lances qui prennent des risques physiques et judiciaires, qui engagent de gros moyens techniques pour un résultat parfois juteux, financièrement parlant, par fois aussi bien maigre…

Malgré la réprobation qu’ils suscitent, ils sont regardés avec sourire et même envie, car ils s’attaquent à des stars du show-biz ou de la politique, lesquels font profession d’avoir une vie publique…Un peu les nouveaux aventuriers, les « grands reporters du vide ordure »

Il vient de naître une nouvelle génération de paparazzis : Les buzzeurs d’internet !

Cette nouvelle génération ne prend plus de risques ; sa motivation est trouble…principalement un égo malade et aussi une émission, une personne, un groupe à mettre en avant.

 

La méthode est simple et sans danger (du moins physique) :

Bien douillettement installé devant son écran d’ordinateur, cerner une personnalité qui soit sur le devant de la scène et observer ses faits et gestes à la loupe, rechercher uniquement ce qui peut choquer, le sortir de son contexte et le mettre en scène et en avant dans une vidéo ou un commentaire assassin..

Ce travail est fastidieux mais extrêmement payant car la particularité virale d’internet fait tout le reste du travail.

Ainsi tout récemment une vidéo très courte de Karl Zéro intewiewant le père du petit Enis pourrait très bien prendre la place de celle, fameuse, dite « Sarkozy bourré », en terme de buzz…Aujourd’hui tout le monde sait que Nicolas Sarkozy n’était pas bourré mais fatigué et essoufflé et les propos prêtés au président de la République dans la vidéo de Karl Zéro, eux aussi, sont sortis de leur contexte et relève du « on dit ».

Ces nouveaux paparazzis utilisent les techniques d’agit’prop’, manip et lavages de cerveaux bien connus des services secrets en charge de propagande.

Il faudra peut être qu’un jour le législateur se penche sur le sujet, car il ne s’agit plus de liberté de la presse mais de respect des personnes et d’éthique.