Etincelant face à l’Allemagne hier soir, Mario Balotelli a propulsé sa séléction en finale de l’Euro 2012 grâce à un doublé signé en première période. Souvent critiqué dans son pays, il a répondu de la plus belle des façons. Balotelli, ou la rage de vaincre.
Frasques extrasportives…
Mario Balotelli défraye régulièrement la chronique, malheureusement plus pour ses frasques extrasportives que ses performances avec Manchester City. Déclarations fracassantes, excès de vitesse, utilisation des toilettes d’un lycée pour assouvir une envie pressante, le fanstaque avant centre italien n’en rate pas une. Au bonheur de la presse !
Son comportement hors du terrain fait de lui une cible privilégiée par les tabloïds britanniques, diminuant d’autant leur indulgence au moment de le juger sur le pré.
Marqué à vie par l’enfance peu ordinaire qu’il a connu (malformation à l’abdomen, adoption), Super Mario s’est construit dans la difficulté, sans repères.
…mais quel talent !
Oui mais voilà, le gamin de Palerme a envie, très envie de réussir dans le football. Et malgré les difficultés de la vie, Super Mario se bat, tout le temps, contre lui parfois, contre ses adversaires tout le temps. Véritable félin, l’attaquant italien sait faire souffrir les meilleures défenses du monde quand il en a envie. Et visiblement, le selectionneur transalpin, Cesare Prandelli, lui donne envie de se surpasser.
Manquant parfois de réussite ou de spontanéité, Balotelli s’est illustré dans cet Euro par une combativité à toute épreuve. Combativité récompensée par son entraîneur d’une part, lui renouvellement sa confiance en le titularisant, et par son doublé inscrit face à l’Allemagne qui devrait lui permettre de disputer le match le plus important de sa jeune carrière.
Les grands joueurs ont très souvent un caractère particulier, mais ce caractère fort fait de ces hommes des joueurs hors normes. Qu’on le veuille ou non, Super Mario fait partie de cette race de champions, assurément…
