reste ferme quand à la forme : les mesures promises et déjà engagées, notamment celles concernant le service public et les privatisations, devront être poursuivies.
Cette victoire ne rassure pas les marchés
Après une ouverture en forte hausse, avec par exemple une hausse de 6% de la Bourse à Athènes, les places financières européennes ont effacé leurs gains peu avant midi. L’Euro qui a touché un plus haut depuis un mois à 1,2748 dollar, est retombé sous la barre des 1,27 dollar. Le rendement à 10 ans des obligations souveraines italiennes a augmenté de 15 points de base à plus de 6,07%. Pour l’Espagne, le même taux est repassé au-dessus des 7%.
Hollande chiffre son plan à 120 milliards d’euros
Disposant d’une majorité absolue à l’Assemblée, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault va pouvoir faire voter les mesures promises pendant la campagne présidentielle. Les financements de quelques réformes restent encore flous, mais une clarification est attendue dès le 3 juillet. François Hollande continue de promettre que les objectifs de réduction des déficits publics seront tenus (4,5% du Produit Intérieur Brut en 2012, 3% en 2013). Le prochain budget rectificatif verra quelques impôts augmenter, comme cela avait été prévu. La TVA sociale lancée par Nicolas Sarkozy sera supprimée. On parle aussi du plafonnement ou de la suppression de certaines niches fiscales, d’une modification de l’impôt sur les sociétés au bénéfice des Petites et Moyennes Entreprises et des entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices, d’une taxe sur les sociétés pétrolières, du retour à l’ancien barème de l’Impôt Sur la Fortune,de la suppression de l’exonération sur les grosses successions,et de la taxation du capital comme celle du travail.
Concernant son pacte européen, plusieurs des mesures sont consensuelles : émissions d’obligations en commun avec les pays de zone euro pour soutenir des projets d’infrastructures, augmentation des ressources de la Banque Européenne d’Investissement, ou encore mobilisation des fonds structurels européens non utilisés. Le projet de mutualisation de la dette ("euro bonds") ne serait plus une priorité absolue. Ce projet, François Hollande le chiffre à 120 milliards d’euros qu’il compte trouver grâce à l’Europe. 55 milliards viendraient des fonds structurels non utilisés, mais certains Etats n’ont pas encore effectué leurs versements à l’Europe. La Banque Européenne d’Investissement (BEI) pourrait également emprunter davantage sur les marchés (jusqu’à 60 milliards) pour ensuite redistribuer des crédits aux Etats ayant des projets d’investissement. Avant, il faudra que des derniers augmentent le capital de la BEI.