La Société de Transport Abidjanais n’a pas fini de surprendre. C’est à croire que ses bus sont élastiques. Pour s’en convaincre, faisons le tour de certaines lignes ayant pour destination Abobo (49, 15), Yopougon (85, 39), Koumassi (11), Vridi (53).
De l’intérieur, l’on a l’impression d’étouffer, les passagers sont suspendus ; C’est à peine si les pieds touchent le fond du bus. Certains n’ont pas d’appui, car toutes les barres tant verticales qu’horizontale ne sont plus visibles. Les tous premiers les ont occupées. Il fait une chaleur monstre et les virages et les coups de frein sont faits pour accentuer le calvaire.
De l’extérieur, l’on a le sentiment que le bus est gonflé sous l’effet de la surcharge. Il arrive que la pesanteur se fasse sentir plus sur un coté que de l’autre, tant le bus est incliné. Toutefois dès que j’aperçois ces numéros, je reste ahuri devant leur capacité d’inclinaison et d’élasticité. Toute chose qui confirme que ces milliers de passagers sont réellement en danger.
Les raisons des embarcations à risque
A défaut de faire une liste exhaustive des raisons de cette triste réalité que vivent les populations au quotidien, je tacherai d’en énumérer certaines.
La première a trait au nombre de bus. J’estime que les bus sont insuffisants pour les 4 millions d’habitants que compte la ville d’Abidjan. Ce qui fait qu’après de longues attentes aux arrêts, personne ne veut rater l’occasion peut être unique qui se présente à lui. Car rien ne dit que dans les prochaines heures, un autre bus se présentera.
La seconde est consécutive aux difficultés financières. Il faut noter que la cherté de la vie et toutes les difficultés qui y sont liées font que 50 à 60 % de la population abidjanaise ne peut s’offrir le luxe de se déplacer régulièrement en taxis, encore moins en voiture personnelle. Le seul moyen de transport qui garantisse une facilité de déplacement en termes de distance et d’argent est le bus.
Dans l’ensemble, il faut que la SOTRA pense à étoffer son parc automobile pour une régularité des bus. C’est la solution de soulagement de toutes ces personnes qui fondent beaucoup d’espoir sur cette société de transport.
eh oui! c’est l’Afrique! avec son folklore ses parfums et son mode de vie. sur tout le continent africain ce n’est que tètes surchargées par des produits de première nécessité,comme l’eau et la nourriture, charrettes débordantes vélos moteurs et boubous chargeant 10 fois la valeur autorisée. le bus se développe un peu dans certaines villes comme Abidjan mais en mettre en quantité suffisante équivaudrait à mettre en faillite le nombre impressionnant de compagnies de taxi qui sillonnent la ville. de plus qui nous dit que la population Abidjanaise tellement habituée aux transport « groupé » changerait son comportement au point de ne plus dépasser la charge utile ?