Y’a-t-il une meilleure solution pour le chômage ?

 

La population active en Côte d’Ivoire est estimée à environ 40%. Ce qui revient à dire que plus de la moitié des ivoiriens est considérée comme étant sans emploi. Dans cette frange des défavorisés, il faut compter au moins 75% de jeunes. Au fur et à mesure que les années passent, les estimations peuvent faire varier le pourcentage du chômage des jeunes. Mais en réalité, l’on ne perçoit pas un réel changement de situation.

Les efforts des gouvernements

Les programmes de gouvernement de tous les présidents qui se sont succédés dans notre pays, depuis le président Houphouët, ont mis un accent particulier sur l’emploi jeune. Et je peux affirmer que chacun fait ce qu’il entend pour aider à la réalisation de ce projet national. Le président actuel, Ouattara, à travers le ministère de l’Education Nationale, a lancé du Mercredi 22 Février au Dimanche 03 Mars 2012 dernier, un appel d’offre dit “recrutement d’étudiants-professeurs contractuels”. Il a eu lieu dans l’enceinte de l’antenne Cocody dudit ministère. Il a concerné les matières d’enseignement du cycle secondaire. Seuls les spécialistes des matières concernées on été autorisés à postuler. Les diplômes universitaires équivalents étaient d’office rejetés. Selon ce que j’ai entendu dire par un membre du service qui tentait d’expliquer ce refus, c’est un projet qui vise le recrutement total de 15000 jeunes. Cette étape représente la première phase.

Le manque d’emploi est crucial

La question du manque d’emploi est plus inquiétante qu’on peut l’imaginer en Côte d’Ivoire. En effet, à l’occasion de ce recrutement, les locaux du CIRES n’ont pas désemplis jusqu’à la date butoir des dépôts de dossiers. Tous venaient renouveler et/ou certifier leurs diplômes.

J’ai même aperçu dans les rangs des candidats, des adultes. On aurait cru qu’ils venaient pour leurs enfants. Mais non ! Surtout que les services exigeaient que les dépôts soient faits obligatoirement par les concernés. Dans la foule, j’ai même entendu un dire : « Nous avons fait tout ce qu’il faut pour manger : cabines téléphoniques, ventes, gestions de magasins etc. Maintenant, nous cherchons ce qu’il faut pour vivre. » Des lèvres d’un jeune de la vingtaine ou la trentaine, on pourrait essayer de comprendre. Mais quand ces paroles viennent d’une personne de la quarantaine, c’est atterrant. Assurément, il faut qu’on arrive à des gouvernements qui ne font pas qu’essayer de réaliser leurs programmes, mais qui vont au delà.