Melenchon : ça cogne dur !

Mélenchon a encore cogné durant son meeting de Rouen devant un auditoire, il faut bien le reconnaître, tout conquis à sa cause. Et il a cogné dur. Avec humour, comme à son habitude.

Tous en ont pris pour leur grade, notamment Mme Le Pen avec qui il avait débattu (c’est beaucoup dire, puisqu’elle avait une fois de plus joué la carte de l’indifférence).

Trembles Ô Sarkozy : car ton tour approche !!

Comment ne serait-on pas impressionné par le bonhomme ? A moins bien sûr, d’être un supporter enfiévré (et aveugle, donc) de tel ou tel candidat.

Mélenchon est leTribun. Quand on le voit, on voit un populiste pour certains, c’est sûr. Mais surtout : on voit un Jaurès s’exprimant à la tribune. Il y a là quelque chose que l’on pourrait qualifier de« suranné » dans sa manière de faire de la politique. Quelque chose d’un autre âge. Quelque chose du type monté sur un cageot retourné, haranguant une foule dans la rue. Ce qu’il se propose, du reste, de faire lors de la Marche pour la VI République qui est annoncée pour le 18 mars qui vient.

Mais quelque chose qui garde une grande fraîcheur au regard des interventions calibrées, millimètrées et, pour finir aseptisées, des principaux candidats, trop contraints par l’œil qu’ils ont, en permanence, vissé sur l’audimat. Et par les discours et  petits effets montés par leur service communication.

Au point de ne pas s’apercevoir qu’avec leurs petites histoires de  Halal, alors que nous attendons tous des projets concrets et de vraies idées : ils sont en train de dégoûter l’électeur.

Soyons juste : Mélenchon joue aussi des médias, des petites phrases et des effets.

Et lui aussi, il joue du populisme et a l’œil vissé sur les sondages.

Mais c’est avec jubilation qu’il vous annonce qu’il se sert du système.

4 réflexions sur « Melenchon : ça cogne dur ! »

  1. Excellent article, qui résume bien l’ambivalence de Mélenchon pour moi : agaçant voire insupportable par moments mais terriblement fort comme tribun, efficace et utile en étant le premier homme de gauche depuis longtemps à aller rechercher les électeurs du PCF passés au FN.

  2. Je vote Front de Gauche. L’Humain d’abord. L’économie est notre outil, pas notre maître. Le capitalisme nous tue les uns aprés les autres, et la Terre avec.
    Hollande, Le Pen, Sarko et Bayrou en sont les tristes valets, quel que soit le déguisement.

    VOTE MÉLENCHON !

  3. J’ai du mal à croire qu’un autre qui n’a jamais vraiment travaillé, mais qui gagne très bien sa vie quand même, puisse représenter les travailleurs.

  4. « Comment ne serait-on pas impressionné par le bonhomme ? A moins bien sûr, d’être un supporter enfiévré (et aveugle, donc) de tel ou tel candidat ».

    S’il y a une formulation qui colle bien aux mélenchomanes, c’est bien celle-là. Ah les fanatiques du chevalier rouge !

    Comme sale caractère, le tribun démago serait aussi regrettable que Sarko dont il va faire égocentriquement le jeu; alors qu’il n’a pas la moindre chance d’être au second tour. Même s’il fera bien mieux – justement – que Chevènement en 2002″‘s’il avait la moindre chance. Si encore , il ne prenait des voix que chez les absentionnistes.

    C’est lui, avant tout autre de la « vraie gauche », qui va en rajouter pour cinq ans de sarkozysme aux damnés de la Terre et aux forçats de la faim de la rengaine aussi éculée que la Marseillaise qu’ils chantent en fin de « mitinges ».

    Les pesanteurs sociologiques étant ce qu’elles sont, le PS dispose a priori d’un capital de voix assez conséquent, mais si les voix incultes politiquement ou fanatisées, en sus des voix réfléchies et libres sachant compter, n’assurent pas suffisamment le complément dès le premier tour , c’est Sarko qui regagne.

    Sauf si un scandale réel et bien étayé révélé par un média crédible le dézingue.

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