L’Espagne engage sa réforme bancaire

 

Pour se protéger de la crise immobilière qui a touche le pays depuis 2008 et pour s’en défaire définitivement, l’Etat espagnol a demandé à ses banques de provisionner à hauteur de 50 milliards d’euros, ce qui les obligera d’augmenter de 30 à 80% leurs provisions en fonction des actifs qu’elles détiennent. Et certains actifs que possèdent ces banques sont très risqués et toxiques. Selon certains spécialistes, ils seraient estimés à 176 milliards et les provisions n’atteignent pour le moment pas ce montant. Outre cette protection, le but est d’augmenter la concentration du secteur, c’est à dire qu’il y aurait moins de banques, mais en meilleure santé. Les banques ont jusqu’au 31 décembre pour respecter la loi sauf pour celles engagées dans un projet de fusion qui disposent d’un ou deux ans supplémentaires.

 

Le chômage américain baisse encore

 

En un an, le taux de chômage aux Etats-Unis a chuté d’un point, atteignant au moins de janvier, 8,3% de la population active. Ce résultat est d’autant plus à mettre à l’honneur qu’il est la conséquence d’embauches nettes, et pas de phénomènes démographiques. 243 000 emplois ont été créés en janvier 2012, dépassant toutes les attentes des investisseurs. Autre motif de satisfaction : tous les secteurs d’activités ont été créateurs d’emplois en décembre, hormis les services publics. La Réserve Fédérale a jeté un léger coup de froid en estimant que cette situation ne devrait pas durer en raison de la faiblesse de la croissance américaine. Elle mise sur un taux de chômage de 8,9% fin 2012. 

 

Le Portugal refuse une restructuation

 

Pedro Coelho, le premier ministre du Portugal, a estimé que son pays n’aurait pas besoin de restructurer sa dette ni de demander à nouveau l’aide de ses collègues européens, déjà pourvoyeurs d’une aide de 78 milliards d’euros. Selon lui, les réformes suivent son cours concernant les privatisations, les déficits budgétaires et le déficit extérieur. Pourtant, les rendements portugais à 10 ans ont bondi en janvier atteignant jusqu’à 17% mercredi. Une légère baisse s’est engagée depuis, puisque ce vendredi les taux stagnaient autour de 14,8%. C’est quand même deux fois que le taux de 7%, taux au-dessus duquel la dette n’est plus soutenable selon les spécialistes. Le Portugal qui a engagé des réformes d’austérité est en pleine récession. Son déficit public est évalue à 5,9% du PIB en 2011, un objectif seulement atteint grâce au transfert de fonds de pension bancaires vers l’Etat. 

 

La Grèce pourrait de nouveau demander de l’aide

 

Les négociations à propos de la dette grecque se sont poursuivies avec les créanciers du privé et un accord est tout proche d’être trouvé. On s’achemine tout doucement vers une décote de 70% de la valeurs de leurs titres souverains grecs, qui permettrait de diminuer de 100 milliards d’euros le fardeau de la dette. Un accord avec les créanciers privés devrait largement contribuer à une diminution de la dette qui est actuellement à 160% du PIB et qui doit être ramenée à 120% d’ici 2020. Mais ce ne sera pas suffisant. Par conséquent, le secteur public, et donc la BCE en grande partie, pourrait également participer au plan de sauvetage et donc accepter lui aussi une décote. De plus, on parle de plus en plus d’augmenter la valeur du deuxième plan de sauvetage initialement prévue à 130 milliards et qui pourrait passer à 145 milliards, de façon à faciliter la recapitalisation des banques après qu’elles aient consenti une décote de leurs obligations souveraines grecques. Ce sont les contribuables européens qui pourraient devoir accroître leurs efforts pour face face à cette augmentation de 15 milliards.