Malgré une nette domination, surtout en première mi-temps, les Rennais s’inclinent face à des Marseillais réalistes (1-2).
On pensait que l’absence des frères Ayew, partis à la CAN, aurait une incidence sur le jeu et les performances de l’olympique de Marseille. Finalement, les Marseillais ne proposent pas grand chose de plus, ni de moins. Ne se seraient-ils pas inspirés, cet été, des grandes heures du football italien ? Car depuis le début de la saison, ils ne font pas vibrer les spectateurs par la qualité de leur football mais ils sont diablement efficaces, et c’est bien là le principal en football. Encore une fois, ce dimanche soir à Rennes, ils ont été ballotés, dominés, mais grâce à des vertus collectives et de la solidarité, ils s’en sortent indemnes, il est vrai aidé par le pauvre Apam, marqueur contre son camp juste avant la pause, un but qui a relancé des marseillais totalement hors du coup jusque là.
Ils avaient pourtant plutôt bien débuté la rencontre avec de bons enchaînements, notamment sur les côtés avec Amalfitano à droite et Morel à gauche qui avaient déjà rapidement alertés. Mais rapidement, les Rennais ont pris le dessus collectivement. Progressivement, ils ont montré une maîtrise technique supérieure dans les impacts physiques mais aussi et surtout dans le jeu mettant à mal une défense marseillaise qui doit toujours faire face aux absences de Diawara et M’Bia. Sans ce dernier, les hommes de Didier Deschamps ont plus perdu que gagné. C’était le scénario qui semblait de nouveau se dessiner lorsqu’au quart de jeu, à la suite d’un coup de pied arrêté, Lucho perdit un ballon à l’entrée de la surface de réparation. Doumbia ne se pria pas pour décocher une frappe sèche qui finira sa course dans le petit filet de Mandanda. Les Marseillais réagissent bien en se créant deux opportunités, la première par l’argentin tout proche de se rattraper mais qui manqua de promptitude au moment de frapper dans la surface après un bon travail de Valbuena. La deuxième sera pour Amalfitano qui reprendra d’une tête lobée et un peu chanceuse un centre venu de la gauche et sur laquelle le gardien rennais Diallo (qui effectuait son deuxième match de Ligue 1 seulement) dut se détendre pour éviter l’égalisation. S’en suivit une nette domination rennaise : Kembo d’une belle frappe du droit trouva Mandanda sur sa trajectoire, Brahimi d’une frappe écrasée du droit de peu à côté, puis de nouveau Brahimi qui après avoir éliminé Azpilicueta trouva l’extérieur du petit filet devant Mandanda. Trois énormes occasions que les Rennais regrettent encore d’avoir manqué. Au lieu de tuer le match, les Bretons se verront rejoints au score à cause d’un but contre son camp de Apam qui dévia de la tête un centre de Rémy.
Le début de seconde période offrait le même scénario. Après un bon travail côté gauche, Feret centre parfaitement en retrait pour Kembo dont la frappe à ras de terre prend parfaitement à contre pied Mandanda mais manque de puissance pour passer le tacle de Nkoulou, encore impérial dimanche. Ce fut la dernière occasion des Bretons. Car cette seconde période sera à l’avantage des hommes de Didier Deschamp, plus volontaires et qui ont pris le dessus physiquement sur leurs adversaires qui ont clairement manqué de régularité dans cette rencontre. Sans se créer véritablement d’occasion de but, les Marseillais sont plus haut sur le terrain et profitent de la fébrilité de la défense rennaise coupable de plusieurs pertes de balles dangereuses. C’est sur l’une d’entre elles que viendra le second but marseillais. La mauvaise passe de Doumbia plein axe, le mauvais replacement de la défense, favorisent le débordement côté gauche de Valbuena qui a le temps de temporiser, servir Cheyrou plein axe qui d’une frappe tendue du gauche trouva la main ferme de Diallo… Pas si ferme que cela car la frappe, même ralentie, finira sa course lentement au fond des filets.
Clairement, Rennes n’aura pas été au niveau en seconde période. Ils ont manqué de chance avec ce but contre son camp qui relança le match. Mais ils manquèrent surtout de régularité, de solidité, d’organisation collective pour déstabiliser des Marseillais, pas très tranchants, dont l’état technique est à revoir mais qui ont été ultra réalistes et matures dans la gestion du match.
A noter que c’est la première défaite de Rennes cette saison à domicile. Cette défaite leur coûte une place au classement, doublé par Marseille qui revient à deux points du podium.