En 2011, une douzaine de moines se sont suicidés. Il semble qu’en ce début d’année le Tibet connaisse une escalade et des troubles très graves. Depuis lundi des manifestations ont lieu dans la province de Sichuan (zone tibétaine dans le sud ouest de la Chine), qui abrite une forte population tibétaine. La répression chinoise aurait fait des morts, entre deux et dix, selon 20 minutes.
16 immolations ou tentatives d’immolation par le feu de moines et nonnes bouddhistes ont eu lieu depuis mars 2011 dans cette même région. C’est leur manière à eux de protester contre la répression de leur culture et de leurs libertés religieuses.
Selon l’agence officielle Chine nouvelle, c’est parce que les émeutiers voulaient attaquer un commissariat qu’on leur a tiré dessus. Selon des policiers chinois, les manifestants ont attaqué en début d’après-midi le commissariat de Changguan, dans la ville de Seda, munis de couteaux, de pierres et de bonbonnes de gaz. Ils auraient aussi tiré sur les policiers, faisant dans leurs rangs 14 blessés.
C’est le troisième jour d’affrontements dans cette zone. Le premier jour, il y aurait déjà eu des morts, sans qu’on puisse connaître le nombre exact. (un à six morts, selon une ONG. Un mort, selon Pékin)
Un habitant de Seda a déclaré sur une radio "qu’une sorte de loi martiale a été imposée" et il a précisé que « les Tibétains se terrent chez eux et la police chinoise ouvre le feu sur quiconque s’aventure dans les rues ».
Ces violences sont les plus graves depuis celles de 2008 au Tibet. Le gouvernement a même dû sortir de son silence habituel en période de nouvel an. Il accuse ainsi « des groupes séparatistes étrangers de vouloir déstabiliser le régime ». Un porte parole a ajouté : « Le gouvernement chinois continuera, comme il le fait toujours, à lutter contre la criminalité et à maintenir l’ordre public ».
Dans la région du Sichuan, le point de départ de ses violences trouve sa source dans une distribution de tracts qui prédisait « de nouvelles immolations si le gouvernement continuait d’ignorer les revendications des Tibétain ». C’est alors que la police a réagi en multipliant les arrestations. La foule proteste et la police réplique. A Draggo aussi, des milliers de paysans et de nomades indignés seraient en train d’affluer (d’après U. Gauthier – blog nouvelobs – correspondante à Pékin). Cette journaliste précise aussi « qu’à Aba, siège du célèbre monastère de Kirti, haut-lieu des immolations, des pèlerins ayant été matraqués par la police, une foule de plus en plus dense de Tibétains des plateaux est en train de s’assembler autour de Kirti et l’on ne voit pas comment ce cercle vicieux pourra être rompu ».
Les Etats- Unis ont fait savoir qu’ils étaient « très inquiets » par ces violences.
Mais les associations de Tibétains ne cessent de signaler une répression accrue depuis les émeutes antichinoises de 2008, notamment dans les monastères. Répression qui ne fait qu’alimenter à son tour une révolte grandissante contre la domination de Pékin.
Même si ces manifestations sont vite réprimées, elles risquent de prendre de l’ampleur. Tout se passe comme si le Tibet était au bord d’un soulèvement. L’actualité des prochaines semaines nous confirmera peut-être cette prédiction.
[b]Sauf que le Tibet est phagocyté par la Chine et donc la population chinoise va devenir plus nombreuse que la tibétaine d’origine, d’autre part les droits des tibétains sont bafoués à chaque instant, à contrario ceux des chinois « encouragés ». Le parasitisme dévorant et mortifère chinois est à l’œuvre jusqu’au jour ou il n’y aura plus de tibétains, mais non!, mais non! ce n’est pas un génocide! du moment que ce sont les kamarades socialo-communistes qui l’accomplissent…[/b]