Dominique de Villepin et le devoir d’état en examen !

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L'annonce de la mise en examen de l'ancien Premier Ministre n'est pas une surprise. L'accumulation de "preuves", l'audition de Jean-Marie Gergorin, le désignant responsable, ont conduit à cette conclusion. Qu'en est-il de Jacques Chirac ? Le prétendu commanditaire et surtout donneur d'ordres sera-t-il rattrapé par la Justice ? Les fondements de la République sont-ils menacés ?


Les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons ont pris leurs responsabilités. La mise en examen pour: Complicité de dénonciation calomnieuse, recèle de vol, recel d'abus de confiance et complicité d'usage de faux. L'ancien Premier Ministre a affirmé avoir agi strictement dans le cadre de ses fonctions, de Ministre des Affaires Etrangères, à l'époque des faits. Pourquoi cette prise de position. La réponse me parait évidente. Maintenant seul la Cour de justice de la République a le pouvoir de jugement sur les anciens ministres, coupables d'exactions dans le cadre de leurs fonctions. A sa sortie du pole Dominique de Villepin s'est exprimé devant la presse, une déclaration qui ressemble à un aveu déguisé: "A aucun moment je n'ai participé à quelconque manoeuvre politique. Je me battrai pour faire éclater la vérité, dans le cadre de l'instruction. J'ai agi pour faire face à des menaces contre nos intérêts économiques, c'est strictement dans ce cadre que j'ai agi, c'était mon devoir de ministre". Une déclaration ambiguë, qui ressemble à un aveu déguisé. L'interprétation de ces propos laisse suggérer que Villepin se déculpabilise, en brandissant cette phrase, mon devoir de ministre. La raison d'Etat semblerait avoir guidé les décisions de l'ancien Premier Ministre. Bientôt on nous annoncera, que cette affaire sera classée "Secret-Défense", Clearsteam dans les oubliettes politiques. Un cadavre de plus, dans la spirale politico-financiére. L'exhumation se fera dans quelques années, lorsque l'affaire aura été aplani et tout cela ne ressemblera plus qu'à un chant de rossignols. Je pense que jamais la vérité n'éclatera au grand jour. Le gouvernement en place serait remis en cause, tout comme les fondements de la  Véme République, de l'appareil judiciaire de notre pays. Un séisme qui fait exploser l'échelle de Richter, par son intensité…dramatique. Qui vivra verra. Je ne me fais aucune illusion, cette mise en examen n'est finalement que de la poudre aux yeux. Une manière pompante de faire croire à l'opinion publique, que justice sera faite. Villepin n'est qu'un rouage de cette vaste opération, les véritables orfèvres de la nébuleuse ne seront jamais inquiétés.