En effet la Grèce n’est pas prête à lâcher la zone euro, elle impose même de nouvelles mesures d’austérité en dépit des manifestations.
Le parlement grec a adopté la nuit dernière, le budget de l’an prochain, qui comprend des mesures d’austérité extrêmement sévères. Le premier ministre, Lucas Papademos, a dit qu’il a décidé de tout faire pour que son pays reste dans la zone euro et dans l’UE, malgré les manifestations dans la rue. Même pendant le vote, il y avait sur la place du Parlement des affrontements entre policiers et groupes de jeunes qui demandaient "l’insurrection".
Le standard de vie des grecs va considérablement baisser en 2012 à cause l’application des lois budgétaires votées au Parlement par une large majorité. La loi prévoit, entre autres, de nouvelles hausses d’impôts, mais aussi des licenciements et des réductions de salaires du secteur public. Papademos a laissé entendre que la population devra poursuivre ses efforts pendant de nombreuses années.
Papademos a souligné que la position de la Grèce dans l’Union européenne n’est pas négociable et que le pays va maintenir l’euro, souhaitée, selon les sondages, par 70% des citoyens. De nombreux Grecs, en particulier des jeunes, sont encore désespérés et la violence peut éclater à tout moment.
Mardi, il y a eu la commémoration du meurtre d’un adolescent par un policier, un incident déclencheur il y a trois ans, un trouble urbain sans précédent. Mais encore une fois les deux marches distinctes dans la mémoire de la victime se sont à nouveau terminées par des affrontements avec la police.
Des groupes anarchistes ont appelé à "l’armement du peuple" et ont déclenché des attaques avec des pierres, des feux d’artifice et des bouteilles incendiaires. La police a répondu avec des gaz lacrymogènes et des grenades de choc. Poursuivi par la police, les manifestants ont pris d’assaut, en passant, les vitrines et les stations de bus.
Les affrontements, enregistré également à Thessalonique et dans d’autres villes de la province, ont confirmé que l’application de nouvelles mesures d’austérité ne sera se fera pas sans mal.