Les vaches hibernent l’hiver, l’écureuil argenté est originaire du Royaume-Unis et une feuille ne peut pas calmer les piqures d’orties. C’est ce que pensent plus d’un quart des enfants britanniques, d’après une étude financée par une chaîne de télévision anglaise pour les enfants.

Une enquête de la chaîne de télévision Eden, au Royaume-Uni, a mis en évidence un problème préoccupant chez les enfants dans les pays développés: le manque de contact direct avec la nature. Environ 64% des enfants jouent au moins un jour par semaine hors de la maison, nous montre une étude citée par le journal ‘The Guardian’. 28% des enfants ont dit qu’ils n’ont pas été à la campagne cette année. Environ 21% des enfants n’ont jamais été voir une ferme et 20% d’entre eux n’ont jamais grimpé dans un arbre.

L’enquête a été appliquée à un échantillon de 2000 enfants de 8 à 12 ans, et ses résultats montrent une diminution de 90% du nombre d’enfants qui jouent dans la nature aujourd’hui, par rapport aux années 70. Une explication pourrait être le fait que, aujourd’hui, 43% des parents pensent que c’est dangereux pour les enfants de moins de 14 ans d’aller jouer dehors sans surveillance.

Stephen Moss, naturaliste, présentateur de télévision et écrivain, affirme que la principale raison pour laquelle les parents ne laissent pas leurs enfants jouer dehors est la crainte que ces derniers se fassent enlever. En partie, dit Moss, cette crainte provient de la télévision où de nombreux rapports ont montré des cas d’enlèvements. Une autre préoccupation des parents est le trafic, qui augmente de jour en jour.

Selon une étude de ‘U. S. Kasier Family Fondation’ les enfants entre 8 et 18 ans consacrent plus de 53 heures par semaine (une bonne partie de leur temps libre) dans la maison.

Pour Moss il est évident qu’il y a un paradoxe ‘les enfants sont aujourd’hui de plus en plus intéressés par le monde naturel. Plus qu’auparavant, ils regardent des émissions de télévision et visitent des réserves naturelles, mais ils n’expérimentent plus la nature directement de leur propre chef ou avec des amis’ explique Moss.

L’observation de l’écrivain américain Richard Louv complète l’explication de Moss. Il croit que les jeunes générations souffrent de ‘troubles déficitaires de la nature’, une maladie qui peut affecter l’avenir des enfants.

En effet, les conséquences sur l’avenir des enfants peuvent être très nocives, dit Moss, parce que ‘la nature est un instrument’ et grimper aux arbres signifie ‘apprendre à être responsable de soi et à évaluer les risques. Une chute est une très bonne leçon sur le risque et la récompense’ nous dit Moss. Un enfant qui n’est pas au contact de la nature perd l’apprentissage de toutes ces leçons, mais il perd aussi sur le plan de la santé. Selon une étude récente, même cinq minutes d’exercice quotidien en plein air, contribuent à l’amélioration de la santé mentale de l’individu.