Que c’était beau Noel

 Noel a bien changé. Avant, on trouvait sous le sapin, perdant ses aiguilles, des jouets créés avec amours par des artisans locaux. On reconnaissant le travail manuel grâce à différents petits détails, tels que des poils de pinceaux, tombés pendant que le fabricant appliquait sa peinture. Le sapin sentait vraiment le sapin et non pas une odeur de synthétique plastifiée. 


Noel, c’était vraiment Noel avec toute l’ambiance allant avec. L’odeur des bougies,  des chocolats et de la dinde aux marrons.

 

Les enfants découvraient leurs joujoux par milliers le 25 au matin. Des récompenses le grand barbu leur avait apporté car durant toute l’année, ils s’étaient efforcés d’être sages. Le déballage était un rite sacré. 

 

Les années ont passé et notre époque a tout chamboulé. En moins bien, à mon goût. 

 

L’ère du numérique, où on veut tout sur des supports de plus en plus petits, a fait perdre son charme à l’Avent. Avant, on parcourrait les rayons des magasins, une liste en main, en tâchant de trouver un cadeau pour chacun de nos proches. Un présent collant à la personnalité, aux goûts, à un objet faisant référence à quelque chose que seul l’offreur et le receveur puissent comprendre. Un cadeau témoignant d’une humanité. 

 

Mais ce temps semble révolu. Notre époque où on doit tout le temps aller plus vite, où les contacts humains se font de plus en plus rare. Un âge paradoxal, l’Homme n’a jamais eu autant de moyen de communication, mais il se sent de plus en plus seul. L’Etat faisant même de la solitude, une cause nationale. Un enfant trop gâté qui se lasse de ses jouets et s’ennuie dans sa cage dorée. 

 

Les cartes cadeaux sont pour moi le symbole de cette génération. Déjà, les éditeurs commencent à ne plus publier de livre sous format papier. Scandale ! Je pense aux futures générations qui n’auront plus ce plaisir que de sentir cette agréable sensation d’avoir dans les mains un livre. 

Glisser son doigt sur les pages encrées par des caractères d’imprimerie et un vrai bonheur pourtant. Puis, une page d’un livre ce n’est pas que l’histoire qu’elle raconte, mais c’est également, des situations qui vont avec. Quelques grains de sable coincés dedans et c’est un souvenir d’avoir bouquiné sur la plage durant l’été. Une façon d’alloger ses vacances quand on replonge dedans. 

 

Les cartes cadeaux? Un cadeau empoisonné, oui! Quel manque de chaleur humaine que de recevoir dans une enveloppe kitch avec des ours portant un bonnet de père Noel, une carte cadeau de tel ou tel magasin. Si on sait lire à travers les lignes, recevoir ce typer de don revient, pour moi, à dire, "tiens, voici X euros, achètes toi ce que tu veux, j’ai pas voulu perdre de MON précieux temps pour te chercher un cadeau". 


Quoiqu’il en soit, les cartes cadeaux seront une fois de plus les reines de Noel. Les magasins se frotteront les mains. En effet, chaque année, avec les quelques centimes qui nous reste dessus mais que l’on n’utilise pas, ce sont des millions d’euros qu’ils se font en bénéfice. Un cadeau de notre part à ces grandes enseignes en quelque sorte.

2 réflexions sur « Que c’était beau Noel »

  1. Pas faux, ce que vous dites là!!! Déjà que je déteste nov/déc à cause du froid et de la grisaille…Et là, un flot de nostalgie m’envahit!

  2. Ces fêtes deviennent vraiment fades et c’est le business qui ressort avant tout;
    ces bougres de tablettes qu’on veut nous faire croire indispensable…ce ne sont que des appareils en plus et qui n’ont aucune noblesse.
    C’est frai, le toucher du papier, l’odeur de l’encre, du glaçage des couverture, la consistance d’un livre quoi! ce support qui met si bien les histoires et leurs auteurs…
    Mais je crains qu’en ces temps de crise les orties de ces machins trucs pas chouettes ne soient pas la la hauteur de ce qui est annoncé pour nous faire vendre…et je peux affirmer haut et fort que les affaires en ce moment ne sont pas mirobolantes…la quantité est là mais plus les valeurs…. baisse de la moyenne panier comme ont dit dans notre métier.

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