Alors que l’on attend sa sortie en France, ce film hollywoodien connait depuis une quinzaine de jour un succès mitigé aux Etats-Unis. Un trio infernal dans une relation mère-fille complexe et réaliste.
Lindsay Lohan incarne le rôle d’une adolescente aux rapports conflictuels avec sa mère qui se retrouve forcée de passer l’été chez sa grand-mère (Jane Fonda) dans une ville perdue de l’Idaho. La jeune femme, mal dans sa peau et enfant rebelle, va révéler un secret terrible : son beau père abusait d’elle. Entre mensonges et vérités, comment faire la différence ? Au fil du film les liens mère-fille vont être mis à l’épreuve que ce soit entre la grand-mère et sa fille, ou l’adolescente et sa mère (Felicity Huffman). Retrouver la Desperate Housewifes dans ce rôle de femme torturée, malheureuse et malmenée est une assez bonne surprise. Le trio parvient sans mal à faire passer les émotions qu’il faut pour toucher le spectateur sans tomber dans le mélodrame. De plus, l’arrogance mais néanmoins la fraîcheur et la beauté de Lindsay Lohan sont un plaisir des yeux. Garry Marshall, consacré avec Pretty woman, s’écarte là du genre romantique auquel il nous a habitué (Just married, Princesse malgré elle) pour s’interroger sur les tensions, secrets de familles et autres tracas du quotidien et les relations intergénérationnnelles. Certes, la fin est semblable aux contes de fées mais le trio s’accorde à merveille avec une Jane Fonda rare, une Felicity Huffman intense et une Lohan pétillante. Un trio infernal. On sent peut être encore trop le « film de fille », bien loin des questionnements psychologiques et relationnels d’un Almodovar, mais c’est un bon moment.
Pour ces messieurs hésitants à accompagner madame rien de tel que les mini jupes et mini shorts de la jeune Lindsay Lohan pour rendre la balade intéressante !