On peut dire que la force de vente du crédit agricole a rempli ses bons de commandes pour le produit d’épargne préféré des français.

Le chiffre de 2 millions de livret A ouvert a été annoncé hier avec une satisfaction non dissimulée suite à sa banalisation depuis le 1er janvier 2009.

Il est vrai que la campagne marketing a été particulièrement soignée avec un système de préréservation instigué par le réseau des 7000 agences régionales et des multiples télé-conseillers depuis 4 mois.

Outre l’efficacité des équipes marketing de la banque verte et le récent spot de publicité sur un air des Blues Brothers , comment expliquer le succès de cette opération ?

Les interprétations sont multiples mais nous pouvons commencer simplement par le principe prosaïque de l’offre et de la demande. La caisse d’épargne, le crédit mutuel et la Banque Postale qui possédaient l’exclusivité du livret ne répondaient visiblement pas à l’ampleur du marché.

L’autre explication de ce nombre mirobolant d’adhésion est que les clients ont délaissé leur épargne antérieure rigide au profit de ce livret extrêmement flexible puisque les retraits sont réalisables à tout moment sans nécessité de clôture du compte.

En ces temps de crise du pouvoir d’achat, l’accessibilité aux liquidités est primordiale ne serait-ce que pour palier aux imprévus. Et si en plus l’argent peut fructifier, on comprend l’engouement populaire.

Au final, ces signes ne sont peut-être pas révélateurs d’une modification de tendance générale de placement mais simplement un repli stratégique.