To track : pister
On assiste à l’apparition d’une nouvelle espèce de plante : la Vidéo Caméra. Elle prolifère comme une vilaine bactérie, envahissant nos rues, nos routes, nos bâtiments, nos magasins et finalement nos vies. Elle fait l’objet de beaucoup d’attention car l’enjeu est énorme : nous protéger. Enfin, c’est le discours officiel.
La vidéo surveillance est magique parce qu’elle nous donne l’opportunité de réaliser un rêve d’enfant : être acteur au sein d’une gigantesque méga production. La douceur de la méthode est aussi à louer (de louange et pas location). Les prises de vue sont en effet discrètes et avec un peu de chance, l’audience est mondiale. Ce que j’appelle chance est tout simplement une connexion en live à Internet. Sur You Tube ou Daily Motion il est possible de trouver des enregistrements croustillants de Parkings ou de cages d’escalier où se déroulent des choses inavouables…
Au final, les candidats des Secret Story, Loft Story et autres navets-story de la télé réalité sont les seuls à être à l’abri de cette foultitude d’objectifs braqués sur nous. Hilarant !
Je poursuis car je vois que mes arguments ne vous ont pas encore convaincu.
Inutile de fuir en voiture ou à moto ! Songez donc aux caméras et leurs amis radars qui vous dardent de leurs ondes électromagnétiques et vous aveuglent de leurs flashes sur les routes et autoroutes.
Le métro ?
Pourquoi pas mais les caméras sont omniprésentes parce que ça craint côté sécurité. Mais bon, vous avez certainement un pass Navigo qui vous propulse rapidement dans les rames, oasis d’intimité au sein de vos semblables qui vous ignorent royalement.
STTTTTTOOOOOOOOP !
Revenons sur ce geste anodin d’effleurement de votre carte magnétique Navigo sur le récepteur. Zoomons sur ce rectangle coloré. Si je vous dis qu’il y a un traceur dans ce sésame moderne, vous en pensez quoi ? Et si je vous dis que vos déplacements peuvent être suivis comme dans les films de série B avec le point rouge clignotant qui évoluent sur un plan de la ville ? Le pass Navigo est équipé d’une puce RFID. RFID pour Radio Frequency Identification. La RATP peut interroger ce mouchard pour connaître vos allées et venues pendant 48 H: excellent non ?
Et là je vous vois saisir votre téléphone portable pour avertir votre petit copain ou votre petites copine. Attendez un peu. Votre portable peut lui aussi vous jouer des tours. Alors, si vous êtes sujet(e)t à un penchant pour l’infidélité, je vous conseille de vous départir de votre téléphone ou de l’éteindre. De nombreux services proposent de vous localiser avec seulement votre numéro de téléphone. On appelle cela la géolocalisation ou du flicage…à voir.
Bref, toutes les occasions sont bonnes pour être tracké. Marrant cet anglicisme car de tracké à traqué, il n’y a finalement qu’un pas. Pas de quoi avoir le trac ! Ni devenir parano !
Lectures conseillées à la suite de cet article :
1984 de George Orwell (Big Brother’s watching you )
Edvige forever de .gouv
Surf’n Track de M.soft
Le système !
Eh oui le système veux que ce n’ai plus la peine de fuir il vous ont déjà pisté avent de vous intercepter et connaisse tout vos parcoure !!
Je veux retourner dans la jungle !!! 😉
1984 de George Orwell (Big Brother’s watching you ): Yessse sire !!!!
Ah les vilaines…caméras !
On se focalise trop sur l’objet. On recherche l’effet médiatique par l’accumulation de symboles afin de suggerer un type de société dont on ne veut pas qu’elle advienne. Tout le monde a compris.
effets colatéral : l’opinion publique finit par attribuer aux objets eux même la condamnation du risque de dérive totalitaire ! les caméras ou la RFID sont donc devenus des objets… totalitaires ! Depuis quand un objet est-il bon ou mauvais ? n’est-ce pas l’homme qui peut l’être ? qu’a t’on à gagner à diaboliser en permanence une technologie qu’on ne peut pas désinventer et qu’on est condamné à gérer ?
N’oublions pas que l’ex union soviétique n’a pas spécialement eu besoin de technologie avancée pour devenir une société totalitaire et envoyer au goulag tout ceux qui pensaient autrement. De la simple paperasse et des crayons suffisaient, et surtout…des hommes !
La belle Europe, déformée par la PYRAMIDE !!!
ZORROZY se frotte déjà les mains !
» Royaume-Uni : la police pourrait piocher directement dans les PC
La pêche aux informations est-elle bonne ?
Il y a un tout petit peu plus d’un mois, nous vous avions parlé du plan européen de lutte contre la cybercriminalité. Plusieurs mesures étaient présentées pour un vaste programme qui doit s’étaler sur cinq ans. En première ligne de cette coopération, le partage des informations entre les instances gouvernementales concernées et la collecte des informations à distance. C’est sur cette dernière précisément que le Royaume-Uni présente une force de frappe qui fait déjà frémir les associations de défense des libertés civiles.
Pêcher et partager
Michèle Alliot-Marie avait parlé récemment de la future possibilité de capter des informations à distance. Sans autre détail, on pouvait évidemment se demander ce que recouvrait l’expression, tant les interprétations peuvent être larges et quelque peu angoissantes pour certaines. Le gouvernement anglais vient de poser les premières fondations d’un plan qui permettra à la police nationale d’aller chercher les fameuses informations sur les machines d’à peu près tout le monde, le tout sans aucun avertissement.
Cela étant, l’encadrement européen et l’application par le Royaume-Uni rendent certaines possibilités très réelles. Ainsi, la France ou encore l’Allemagne pourront demander au Royaume-Uni des informations sur la machine d’un résident anglais suspecté. Capter et partager les informations, tout est là.
Du feu vert européen à l’exploitation anglaise
Si au niveau européen les ministres se sont surtout attachés à la création d’une plateforme d’échange pour accélérer la traque des cybercriminels, les pays membres sont libres de transcrire les décisions de Bruxelles en accord avec leurs propres lois. Et comme les États-Unis au lendemain du 11 septembre via divers « Acts » axés sécurité, le Royaume-Uni va se doter d’un outil permettant de fouiller des ordinateurs à distance et de collecter des données sans passer par un tribunal et sans avertir les utilisateurs.
Il ne s’agit finalement « que » d’élargir et de simplifier ce qui était déjà possible. Mais le feu vert officiel de l’Europe remet le sujet sous les feux des projecteurs et certains n’hésitent pas à s’engouffrer dans la « brèche ». Et c’est bien ce qui inquiète sur le sol anglais, car ce qui était considéré comme une exception peut devenir très simplement un processus habituel de recherche d’informations, comme si l’on passait de l’artisanat à l’industrialisation.
Des craintes sur un engrenage et une automatisation
Shami Chakrabarti, présidente de l’association Liberty de défense des droits de l’homme, jette un regard sévère sur ce plan. Elle indique ainsi que cette faculté donnée à la police revient à donner le droit à des personnes d’entrer n’importe quand dans un domicile et d’y fouiller en toute impunité, sans demander l’avis de qui que ce soit. Elle a ajouté en outre que sans une véritable loi d’encadrement et une autorisation délivrée par l’instance juridique adéquate, ce sera un « coup dévastateur pour la plus petite notion de vie privée ».
Les méthodes employées sont diverses mais ne sont pas nouvelles pour ceux qui connaissent déjà le petit monde de la sécurité informatique. La police peut envoyer par exemple un courrier électronique contenant un malware qui va dès lors servir d’enregistreur de frappes au clavier et/ou transmettre des informations de manière automatique.
Le projet étant maintenant public et provoquant bien des réactions, beaucoup attendent des explications beaucoup plus poussés sur les mécanismes qui seront mis en action. »
AVIS A LA POPULATION : »Ce mercredi 28 janvier, plusieurs associations tirent la sonnette d’alarme et annoncent être en train de préparer une plainte en référé pour suspendre le déploiement de panneaux publicitaires high-tech, des écrans LCD de 70 pouces diffusant des images animées dans le reste du réseau de la RATP. Quatre cent de ces unités doivent être installées d’ici à juin 2009.
Les associations « Résistance à l’Agression Publicitaire », « Souriez Vous Etes Filmés », « Big Brothers Awards », « Robin des Toits », appuyées par la députée Vert de Paris, Martine Billard, et le maire-adjoint radical de gauche du XIe arrondissement, Jean-Christophe Mikhaïloff, dénoncent en effet le manque de concertation avec lequel ces dispositifs ont été mis en place par la RATP et sa régie publicitaire Métrobus, et craignent plusieurs dérives.
Les panneaux publicitaires sont équipés de capteurs permettant de compter le nombre de voyageurs passant devant, le nombre de ceux qui s’arrêtent et de savoir où les regards se posent sur l’affiche. « Un dispositif de mesure d’audience intégré », selon les termes de la RATP, qui permettra de mieux cibler les publicités en tenant compte des horaires, de la fréquences des passages, etc.
Pour les associations, ce système ressemble fortement à de la vidéosurveillance et surtout, les usagers n’en sont pas avertis. « Capter les mouvements des gens sans leur dire pose un problème de loyauté. Or, cela fait partie des recommandations de la Cnil [Commission nationale de l’informatique et des libertés, NDLR] que de mettre en place des systèmes de surveillance de manière loyale », explique Jean-Pierre Petit, de « Souriez Vous Etes Filmés ».
Inquiétudes sur la publicité par Bluetooth
Pour Laurent Collot, expert technique qui a participé à l’élaboration de ces panneaux, les peurs sont légitimes mais il réfute l’idée d’une vidéosurveillance. « Les capteurs repèrent des formes de visages humains et identifient la position du visage par rapport à l’affichage. La seule chose qui est conservée, c’est un décompte [du nombre de visages, NDLR], qui n’est absolument pas lié aux caractéristiques individuelles des passants. Personne n’a accès à des images ».
Les associations dénoncent aussi l’installation du Bluetooth dans les panneaux. Cette technologie sans fil n’est pas activée mais elle permettrait de communiquer avec les téléphones mobiles, a priori pour envoyer de la publicité et faire du « push-marketing » à la volée (à condition que l’utilisateur ait configuré son mobile pour autoriser une communication Bluetooth).
Une autre crainte concerne la technologie RFID (communication à courte distance par ondes radio) qui, elle, ouvrirait la voie à une communication entre le panneau publicitaire et le passe Navigo, le titre de transport sans contact de la RATP. « Cela permettrait d’alimenter un fichier marketing qualifié avec toutes les informations du passe, imagine Jérôme Thorel, des « Big Brothers Awards ». L’âge de l’usager, le type d’abonnement (zones 1, 2, 3…), le nombre de passages devant l’affiche, le nombre d’arrêts, etc. ».
De leur propre aveu, les associations manquent de données sûres sur ces usages et sur les intentions de Métrobus. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a déjà exprimé ses réserves quant au passe Navigo et à l’utilisation du Bluetooth à des fins publicitaires. Mais elle n’a pas réagi à ce projet de publicité high-tech.
Les associations reconnaissent également que pour l’heure, le dispositif fournit des données anonymes. Elles sont donc plus dans la prospective et la vigilance, estimant qu’il vaut mieux réagir maintenant avant que le pire arrive. «
ORWELL « 1984 » CENSURE PAR AMAZON :
« Justin Gawronski, un Américain de 17 ans, a perdu non seulement « 1984 » mais toutes les notes qu’il avait prises sur le livre. « Ils ne m’ont pas simplement repris le livre, mais ils ont volé mon travail », a-t-il déploré.
Amazon a fini par admettre que les destructions de livres à distance ne sont pas le meilleur moyen de régler ce type de situation et promet de revoir ses procédures à l’avenir. »
[url]http://www.nytimes.com/2009/07/18/technology/companies/18amazon.html?_r=2[/url]