Il était 18 heures 30 lorsqu'un petit avion officiel s'est écrasé sur la capitale mexicaine. À son bord huit personnes, parmi lesquelles le ministre mexicain de l'Intérieur, Juan Camilo Mourino et José Luis Vasconcelos qui venait d'être nommé conseiller du président, Felipe Calderón, pour la lutte contre les mafias de la drogue.

L'appareil, un avion bimoteur Lear Jet-45, qui s'est écrasé en pleine heure de pointe dans une des rues les plus fréquentées de la capitale aurait explosé en plein vol selon certains témoins.

Lors de l'impact, une trentaine de véhicules auraient pris feu sans que l'on sache si ceux-ci étaient en stationnement ou s'ils ont été frappés alors qu'ils circulaient.

Plus de 1200 personnes ont été évacuées des immeubles voisins, et les pompiers luttent toujours pour écarter les risques d'explosion.

Selon les soldats du feu, il est impossible que l'un des huit occupants de l'avion ait pu survivre à la catastrophe.

Étant donné la présence du ministre de l'Intérieur et du conseiller pour la lutte antimafia à bord de l'appareil, et alors qu'aucun appel de détresse n'ait été lancé par les pilotes, très vite les autorités ont pensé à un attentat perpétré par les barons de la drogue. Cependant, le porte-parole du syndicat des pilotes a relevé qu'il était également possible que l'avion ait été victime d'une grave avarie expliquant l'explosion en plein vol. 

Sans vouloir s'avancer plus avant sur les causes possibles de l'accident alors que l'enquête vient à peine de commencer, le porte-parole des pilotes à souligner que cette catastrophe rappelait aux autorités compétentes qu'il était urgent de construire un nouvel aéroport en dehors de la capitale.

Sans vouloir m'appesantir moi non plus sur les causes réelles de cet accident aérien, les premières réactions des autorités et de la presse sont symptomatiques d'un état de panique devant l'explosion de violence qui frappe le pays depuis plusieurs années, violence provoquée par la guerre des cartels de la drogue qui ont fui la Colombie pour s'installer au Mexique, aux portes des États-Unis… premier consommateur de cocaïne au monde.

Hélas quand on arrache la mauvaise herbe, elle repousse souvent très vite ailleurs.