Procès AZF: l’explosion d’une usine



 

L’usine a explosé le 21 septembre 2001 à Toulouse. Les dégâts étaient considérables. Cette catastrophe a contribué à revoir la sécurité de ces usines. Les mêmes questions se posent : que s’est-il passé ? Qui est responsable de cette tragédie ?   

En première instance, Total a été jugé irresponsable. Le directeur de la grande paroisse et la filiale de Total étaient acquittés par le bénéfice du doute en 2009. Les parties civiles ont fait appel. Ils veulent savoir la vérité. Les avocats mettent en cause la mauvaise utilisation de deux produits chimiques. Certains lieux pouvaient être inflammables à tout moment. Pour eux, Total ne pouvait  méconnaître le fonctionnement de l’usine. Du côté des avocats de la grande paroisse, ils ne sont pas d’accord sur l’origine de l’explosion. Ils sont sûrs que cet accident était imprévisible. La DRIRE était venue en début d’année vérifier les installations. La direction régionale n’avait soulevé aucun problème. Ils n’ont jamais pu prouver un accident chimique, un attentat ou un autre accident. Cette seconde chance pour la partie civile de faire condamner Total et l’ex-directeur de la Grande Paroisse, Serge Biechlin, est très mince. Les avocats s’appuient sur la mauvaise organisation du service comme faisceau d’indices. Une amende de 225 000€ et 18 mois de prison est requis pour Total par les avocats généraux. Le parquet demande à ce que Serge Biechlin soit condamné à 15 000€ d’amendes. Entre temps, des experts indépendants ont prouvé que l’explosion était due à un mélange d’engrais à base de nitrate d’ammonium et de résidus à base de chlore. Tout chimiste aurait trouvé inquiétant la présence de ce nitrate. Total a toujours nié et orienté les recherches vers d’autres pistes. Le verdict est attendu en Septembre 2012.  Cette nouvelle va remettre en cause le procès en appel. Les sociétés comme Total ne veulent pas reconnaître leurs erreurs. Les dirigeants ne voulaient pas indemniser les victimes.      

2 réflexions sur « Procès AZF: l’explosion d’une usine »

  1. un témoin qui se trouvait à quelques centaines
    de mètres de la catastrophe,
    « il y a bien eu deux déflagrations, à dix secondes d’intervalle,
    contrairement à ce qui a été dit partout.
    Nous savions tous qu’il y avait la SNPE juste à côté et que
    l’explosion de ce site qui produit de l’ergol aurait pu raser
    la ville de Toulouse ».

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