A une voix près, le congrès de Versailles vient de donner un nouveau coup de poignard à à la Vème République et il est regrettable que Monsieur Bernard Debré, convaincu au dernier moment par Monsieur Sarkozy à voter oui, alors qu’il s’était exprimé longuement sur ses motifs à voter non, ai agit à cette occasion à la Brutus en détruisant l’œuvre de son père Monsieur Michel Debré « Toi aussi … mon fils ! », voilà désormais ce que je penserai lorsque je verrai ce fils indigne s’exprimer, peut être pour justifier son choix ou pour se présenter en quelques élections futures et en aucun cas, je ne lui accorderai ma voix. Un homme d’honneur ne peut changer de conviction du jour au lendemain, si non c’est une girouette qui tourne au vent du plus fort, surtout quand ce vent est le mauvais vent de l’histoire.
Certes il ne m’appartient pas de dire que c’est la voix de Bernard, ou de tel autre qui s’est renié sous les pressions et promesses sarkoziennes et Ump au dernier moment, ce serait entrer dans une querelle de personnalités, il ne m’appartient pas non plus d’accuser Jack, le parti socialiste s’en charge, mais en ma qualité de citoyenne française je me dois de regretter que le vote du Congrès place la France sous un régime de dictature en renforçant les pouvoirs du Président et ceux de sa majorité présidentielle.
Pour le moment c’est Nicolas Sarkozy et son parti majoritaire à l’assemblée qui exerceront leur dictature en faisant passer leurs réformes en force, à leur volonté, et sans que l’opposition minoritaire à l’assemblée puisse faire prévaloir ses amendements (ceux-ci ne seront pas retenus), mais si demain un Président socialiste est élu, et si son parti devient majoritaire à l’Assemblée, le même schéma dictatorial se reproduira.
Le gouvernement, dans les deux cas de figure, Premier ministre en tête et ses ministres, ne sont plus dans la nouvelle donne constitutionnelle que les exécutants des hautes et basses œuvres d’un Régime présidentiel conforté par sa majorité au parlement.
Mais si un jour un Président se trouvait en présence d'une majorité parlementaire contraire à son parti , par exemple un Président de droite en face d’une majorité parlementaire de gauche , ou vice versa un Président de gauche face à une majorité de droite, qu’adviendra-t-il ?…
Je vous laisse imaginer la paralysie de l’Etat, du Gouvernement, les querelles, le marasme et l’impasse …… en quelque sorte une résurrection de la défunte IVème république, de son instabilité gouvernementale constante et de son inefficacité légendaire.
Ainsi pour satisfaire l’ambition actuelle d’un seul homme, les Sénateurs et les députés de droite qui ont voté oui pour satisfaire leur chef de parti, momentanément notre Chef d’état, ont agit sans se préoccuper de l’intérêt constitutionnel supérieur et futur de la France. C’était pourtant là leur premier devoir d’élus. Ceux qui ont voté oui se sont conduits en hommes de parti, pour favoriser leur parti ou leurs motivations personnelles, ils ont piétiné l’intérêt constitutionnel de la France en déshonorant leurs rôles d’élus, au moins pour ceux qui ont viré leur cuti au dernier moment en se laissant piquer les fesses par leur Chef de parti.
Cette" modernité" présentée comme un toilettage constitutionnel mis à la botte d’un Chef d’état, déséquilibre les institutions, asservie le Premier Ministre aux volontés du Chef de l’Etat et de son parti majoritaire à l’Assemblée, supprime l’obligation de référendum pour l’adhésion de nouveaux Etats dans l’Union Européenne, renforce la présidentialisation du Régime.
On prétend que cette « modernité » renforce les droits du Parlement. Elle ne renforce que le parti majoritaire à l’Assemblée quand ce parti a la majorité absolue des sièges de l’Assemblée Nationale, et qu’il est directement piloté depuis l’Elysée.
La manœuvre n’est pas politique, elle est essentiellement dictatoriale et politicienne. Nicolas Sarkozy vient de prouver qu’il n’est pas le démocrate dont il s’est réclamé pendant sa campagne électorale, s’il avait voulu faire preuve de démocratie il aurait du instaurer la proportionnelle pour établir une représentation équilibrée des partis à l’assemblée, lutter contre le cumul des mandats, mieux contrôler les directives de Bruxelles, et surtout ne pas verrouiller l’ usage du référendum à la volonté des parlementaires.
Toutes ces manipulations et chantages d’appareils, exercés sur certains des sénateurs, députés ou personnalités mis en appétit par les combines du favoritisme, et appelés à se présenter « à la bonne soupe », sont illégaux et condamnables. …
Pour la fanfare, on reste dans l'auto satisfaction, le show biz politicien, les étalages dans les médias, la romance des Droits de l’homme, le feuilleton familial et la saga amoureuse elyséenne exposée au grand jour et on ignore le droit des citoyens.
Que l’on soit Gaulliste ou non, on peut reconnaître que la constitution de la Vème république, œuvre du Général De Gaulle et de Michel Debré ,avait été savamment réfléchie et rédigée pour lutter contre le régime des partis , elle a apporté à la France cinquante ans de stabilité institutionnelle.
Nous entrons aujourd’hui dans un régime dictatorial de parti à fluctuations politiques variables, doté d’un instrument exécutif affaibli et servile, , tout cela ne peut pas durer « les Français ne méritent pas cela. », comme viennent de le dire quelques rares et honnêtes députés qui n’ont pas cédé aux illégales pressions Elyséennes.
Seront-ils assez forts pour entraîner à leur suite, lors des futures élections, une majorité d'électeurs conscients et défenseurs des valeurs républicaines démocratiques ?……. l’avenir nous le dira.
Déjà, l’instauration, par voie référendaire, du Régime de Quinquennat présidentiel, qui, à mon sens, était un coup de poignard dans le dos de notre Vè République, supposait que le poste de Premier Ministre ne soit plus nécessaire…
Or, on s’aperçoit, avec Nicolas Sarkozy, qui se place « volontairement » en Chef suprême de la Majorité, en « Super » Premier Ministre « contrôlant tout », qu’on se dirige tout droit vers un pouvoir présidentiel…
Qu’en est-il de la faculté, pour le Président de la République, de dissoudre l’Assemblée Nationale ?
Qu’en est-il de la faculté, pour le Président de la République, de se comporter en véritable arbitre de la Nation ?
Puis, les pouvoirs du Président de la République, ne sont-ils pas amoindris au profit du Parlement ?
N’aurait-il pas, au lieu de toiletter une 25ème fois notre Vè République, passer directement à la Constitution de la VIè République ?
Ce serait à étudier…
Qu’en est t-il du pouvoir sur les forces armées ?????????????????????????????????????????
Quelqu’un peut-il répondre , svp !
on se souvient des gentils débuts du petit père des peuples , du petit général bardés de victoires , du petit Adolf parlant de sécurité …. »Il ne faut pas négliger les petits commencements »… et ce n’est pas moi qui le dit …c’est la Bible , Parole de Dieu !
VAUTIER, Dieu n’a rien à voir avec la Réforme des Institutions… La Bible non plus… Quant au petit Adolf, et là je fais référence à Adolf Hitler, il n’a rien à voir non plus…
Puis, vouloir comparer le Chef de l’Etat au Petit Adolf, c’est aller un peu loin dans l’exagération, ne trouvez-vous pas ?
Certes, certaines réformes voulues par le Chef de l’Etat sont impopulaires, inhumaines, dangereuses, inutiles… Mais, il convient de les combattre avec des arguments de poids et non des arguments basés sur la haine !
Deux petits rappels :
1°) – Nicolas Sarkozy est viscéralement opposé à la peine capitale !
2°) – Adolf Hitler était viscéralement favorable à la peine de mort… D’ailleurs, il en a très largement usé !
REVENONS AU SUJET DE CET ARTICLE !
Cette réforme, que je suis entrain d’étudier sérieusement, présente de bons aspects, qui réduisent quelque peu les pouvoirs du Chef de l’Etat, ce, au profit du Parlement…
En ce qui concerne l’Armée, le Chef de l’Etat en est toujours le Chef Suprême…
Mais, le Gouvernement et le Parlement auront le dernier mot comme le stipule l’Article 20 de la Constitution de la Vè République : « Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation ! Il dispose de l’Administration et de la Force Armée… Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures aux articles 49 et 50″….
Peut-être aurait-il été nécessaire de mettre en place une Constitution de la VIè République ?
Je crains , Dominique , que la peine de mort ne soit rétablie un jour !
@ VAUTIER
VAUTIER, la Loi Constitutionnelle n° 2007-239 du 23 février 2007 « relative à l’interdiction de la peine de mort » renforce de facto l’interdiction de tout recours à la peine de mort déjà promulguée par la Loi n° 81-908 du 9 octobre 1981 « portant abolition de la peine de mort en France. », et, renforce, de facto, l’interdiction de promulguer toute loi visant à la rétablir, ce, même en temps de guerre !
La particularité de cette Loi Constitutionnelle est qu’elle est, de facto, transposable, de la Constitution de la Vè République, vers la Constitution de la VIè République, ou, vers toute autre nouvelle Constitution française !
L’exemple le plus frappant de cette disposition réside dans la non rétroactivité des lois (projets de loi ou propositions de loi), disposition constitutionnelle prise, me semble-t-il, entre 1944 et 1946, puis, conservée sous les IVè et Vè Républiques…
D’apres mes expériences et mes connaissances , la Bible a avoir avec tout ce qui
se fait ,
se dit ,
se pense
dans le monde .
@ VAUTIER
VAUTIER, je n’ai pas votre expérience biblique : donc, je ne peux pas en débattre avec vous, d’autant que Dieu et la Bible n’ont aucun rapport avec cet excellent article rédigé par PONS !
« Dieu et la Bible n’ont aucun rapport avec cet excellent article rédigé par PONS ! » , je comprends bien Dominique , mais comme on parlait du monde tous les deux , il me parait bon de rappeler 2 choses à propos de la Bible et du monde :
– » Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
Elle était au commencement avec Dieu.
Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. »
-« Les cieux et le terre passeront , mais ma Parole ne passera pas ».
Bonne soirée.
@ VAUTIER
VAUTIER, dans la mesure où cet article est un papier politique, je confirme : Dieu et la Bible n’ont rien à voir avec cet excellent billet de PONS !
De plus, ne possédant pas vos immense connaissances bibliques et théologiques, je ne peux guère débattre avec vous que sur le sujet politique développé par PONS, à savoir : « LA Vème REPUBLIQUE VIENT DE RECEVOIR UN COUP DE POIGNARD ! »…
Par ailleurs, qu’il me soit permis de vous poser cette question : n’avez-vous pas l’impression, dans vos commentaires hors sujet et relatifs à Dieu et à la Bible, de manquer de respect à PONS en lui imposant de tels posts, alors qu’elle attend un débat politique ?
Essayez de respecter son travail ! C’est cela aussi défendre la liberté républicaine de la presse et de son contenu !
Dominique, elle n’est pas obligée de les lire ; elle est suffisamment grande fille pour se voiler la face ! J’avais seulement envie de vous apporter une précision . vous savez que chacun se sente libre ; je propose , chacun dispose ! Mais j’ai encore la liberté dans ce pays de proposer : on est pas encore en Algérie ou en Kabylie !!!
@ VAUTIER
VAUTIER, il est inutile de nous rappeler que nous sommes en Algérie ou en Kabylie (territoire algérien, je vous le rappelle au cas où vous l’ignoreriez, et, composé d’hommes et de femmes soucieux de leurs libertés… et de la Démocratie…) !
Il s’agit tout simplement de respecter les écrits de PONS, qui a rédigé un papier politique… Vous n’avez pas à lui imposer votre point-de-vue, même si elle ne lit pas vos commentaires…
Je suis désolé de vous le dire : vous manquez totalement de respect aux rédacteurs, qui se donnent du mal pour nous produire des articles qui tiennent la route…
Certes, on est libre dans ce Pays, mais pas au point d’imposer nos idées, nos points-de-vue…
C’est là où je suis en parfaite opposition avec vous !
C’est également là que réside ma liberté de pensée !
Pons: Pas d’accord, Nicolas Sarkozy n’a pas donné un coup de poignarde à la Vème République; au contraire, il est en train de la remettre dans son cadre d’origine. Pour ceux qui l’ont connue, rappelez vous ses débuts: On est allé cherché le Général De Gaulle, car la situation parlementaire était bloquée et rien ne pouvait se décider ( les ministères tombaient aussi vite qu’ils étaient constitués.
Nous sortions de la guerre d’Indo ou notre incapacité politique nous avait amenés à perdre la face; et nous prenions le même chemin en Algérie… Le Général qui avait déjà l’expérience du gvt d’après guerre a imposé ses conditions; un gouvernement quii soit à ses ordres pour faire le boulot pour lequel les français l’avait élu.
N’appelait on pas alors « godillpots » les députés et membre du gvt de De Gaulle?
Comme l’a dit plus tard Chevènement (je crois) » Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne ».
Je sais que Dominique ne partage pas mon analyse, mais on s’ennuierait dans le cas contraire…
toujours est t’il que dans l’esprit de la Vème les ministre sont là pour faire le travail pour le quel le président a été élu et pas pour émettre leur avis ou avoir des états d’âme.
Ainsi, il aurait été inconcevable et absurde pour le Général De Gaulle d’accepter la cohabitation. Il est vrai aussi que pour les grandes décisions il aurait fait un référendum en pesant de tout son poids etr serait parti en cas de réponse non conforme à ses attentes.
C’est ce qu’est devenue la Vème dernièrement qui vient de prendre un coup de poignard et non l’esprit de départ; maintenant, je suis d’accord avec Dominique lorsqu’il dit que le mandat de 5 ans elève une bonne partie de la substance active de cette constitution.
@ Vautier: Au début n’était pas « La Parole »; au début, était « Le Verbe », ce qui sémantiquement, ésotériquement et exotériquement…nt n’est pas la même chose; mais, Dominique a raison, ce n’est pas le lieu pour en parler