Hier, la fuite d'uranium du site nucléaire de Tricastin provoquait une petite panique chez les défenseurs de l'Environnement et les anti-nucléaire. 30 mètres cube d'effluents radioactifs auraient contaminé les eaux de la Gaffière et du Lauzon. Des effluents contenant 12 grammes d'uranium par litre, soit 360 kilos du minerai radioactif. Une quantité revue à la baisse aujourd'hui, puisqu'on ne parle plus de 12 grammes par litre mais de quelques milligrammes. Pourquoi un tel écart ? La quantité originelle représenterait en fait la concentration d'uranium dans les eaux récupérées, avant traitement, alors qu'il ne resterait que quelques milligrammes d'uranium par litre suite au procédé de dépollution.

La pêche, les activités nautiques et la consommation d'eau et de poissons sont toujours interdites, bien que l'ASN affirme que la pollution serait en "constante diminution" et peu dangereuse. Le risque est classé au niveau 1 sur une échelle qui comporte 7 degrés de dangerosité.

A en croire Socatri, l'usine à l'origine de cette pollution, ce ne sont pas 360 kilos mais "seulement" 75 kilos d'uranium qui ont donc été déversés dans les eaux suite à la fuite. Une quantité certes bien moins importante, mais qui rappelle à quel point les installations nucléaires sont dangereuses, à l'heure où Nicolas Sarkozy souhaite la construction d'un second EPR…