L'établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Meyzieu était le premier en son genre. Ouvert en juin 2007, il révéla dès lors de nombreuses lacunes, rapidement dénoncées par le personnel. En novembre, une grève quasi-totale (29 éducateurs sur 30) fut déclarée, d'ailleurs suivie par d'autres EPM (Marseille, Lavaur, Quiévrechain).

Samedi, un adolescent de 16 ans s'est suicidé. Suivi psychiatriquement, il était écroué depuis le 17 décembre. Il avait déjà tenté de mettre fin à ses jours quelques jours après son incarcération. Sa mort n'a été révélée que Lundi, et annoncée officiellement Mardi par l'administration pénitentiaire, qui a tenu à préciser que depuis la création des EPM, aucun autre suicide n'a eu lieu; Tout juste 72 tentaives, "relevées et déjouées par l'intervention des personnels pénitentiaires"…

Face aux incidents qui se multiplient, les syndicats dénoncent "un manque d'effectifs et de moyens".

Alors que certains condamnent le principe d'enfermement des mineurs, d'autres s'offusquent du niveau de liberté et d'activité qui règne dans ces EPM, à visée punitive mais également éducative.

Le suicide est la seconde cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 19 ans.