Le rapport de la commission Attali, si controversé cette semaine, fournit un catalogue de 300 mesures visant à relancer l’économie française. Parmi toutes ces propositions, la 92ème met en avant un concept nouveau de villes écologiques : les « Ecopolis ».

Jacques Attali en souhaite dix d’ici 2012. Dix villes d’au moins 50 000 habitants qui intégreront technologies vertes et de communication. Une révolution citadine toute tournée vers le respect de l’environnement et les énergies nouvelles. Comme tout projet inédit, la proposition de ces « Ecopolis » a surpris et laisse encore de nombreux sceptiques. Pourtant, la France ne serait pas pionnière en la matière. En Californie par exemple, la ville de Mountain View a été créée comme l’une des premières « cité vertes ». L’Etat d’Arnold Schwarzenegger, très concerné par la problématique écologique, a suivi les modèles coréen et britannique. La ville de Sondgo city est également basée sur le même principe environnemental. A Londres, le succès du Bedzed, éco-quartier, pousse Gordon Brown à annoncer la création de 10 « écotowns » supplémentaires.

 

De même, la Chine veut tenter l’expérience. C’est la société anglaise Arup qui a obtenu ce marché colossal d’une nouvelle ville, construite entièrement en un peu plus de deux ans. Celle-ci doit en effet être présentée lors de l’exposition universelle de Shanghai en 2010. La population envisagée devrait être alors d’environ 7 ou 8000 personnes et elle devrait atteindre 500 000 habitants pour 2040. Les travaux viennent tout juste de démarrer mais elle possède déjà un nom : Dongtan.

Le projet veut que la liaison depuis le centre de Shangai soit de 45 minutes pour cette « écocité » qui ne devrait générer aucune émission de CO2. Tout sera géré à partir d’énergies renouvelables. Avec seulement 40% de l’espace aménagé construit, Dongtan fera la part belle aux cultures et à une réserve naturelle d’oiseaux. En orientant chacune des façades vers le soleil, l’énergie solaire permettra de grandes économies d’électricité. Les toits des pavillons seront en pelouse afin d’assurer une isolation efficace. Le recyclage ne sera pas omis également : l’eau de pluie servira l’irrigation des cultures et les ordures ménagères seront utilisées comme combustibles. Même les rues relèveront d’un nouveau concept moderne et innovateur, n’étant accessibles qu’aux véhicules électriques. Un ingénieux système d’intranet mettra en contact les habitants désireux de participer au covoiturage.

Cette vision révolutionnaire de la ville, encore peu répandue pour le moment, pourrait donc voir le jour d’ici peu en France qui affirmerait une nouvelle fois sa volonté de leadership dans la politique environnementale mondiale.

 

Antoine