2007… L'enthousiasme de l'élection présidentielle est à son comble. Nicolas Sarkozy élu, le peuple dans l'espoir d'un renouveau s'identifie au maître des lieux.

Les mois passent, enlevant bien des illusions. Le gouvernement semble amorphe, servant au mieux de courtisans…au pire de fusibles. L'opportunisme régne en maître, mélange indigeste. Un patchwork suspendu aux ordres du Président, dans l'attente des miettes du festin.

 

sarkozyelyseevoeux2008kc1.jpgNicolas Sarkozy, chef d'orchestre.

Les moindres faits et gestes, étudiés laborieusement, a chaque soubresaut du peuple…un effet scènique explose l'audimat. D'une rupture, habilement interprétée, donnant un visage humain au chef de l'Etat, une maniére éhontée de monopoliser un outil médiatique, en mal de scoops. Le Président monopolise l'attention, la saturation est proche. Un dictateur lybien fait son apparition, de suite la polémique est étouffée…Carla Bruni apparait, radieuse et illuminant l'oeil des paparazzis, qui n'en demandait certainement pas tant.

La presse s'empare de l'événement, tombant dans le leurre, oubliant tout simplement leur métier, leur déontologie, balayant toute notion d'information pour une photo de la belle…

Le monde des affaires, le people à l'extrême. L'Elysée devient une vaste scène de théatre, qui passe allégrement du vaudeville, à la politique fiction, illuminant Sarkozy, qui ressemble à s'y méprendre au roi Soleil…

Une cour, ou les ministres sont de pales figurants, éclipsés par l'omnipotence du chef de l'Etat. L'opportunisme est de rigueur, le paysage politique sombre dans la caricature. Une opposition déstabilisée, et au milieu de ce méli-mélo…Les électeurs, spectateurs confondus par les manoeuvres "politiciennes" de Nicolas Sarkozy.

2008..Les échéances municipales.

La désapprobation va conduire l'électorat a manifester son mécontentement. Les urnes seront le révélateur d'une France qui se réveille, exsangue et toujours à la recherche d'un pouvoir d'achat…qui ne cesse de s'effriter.

L'illustration du pouvoir des images.

L'Elysée commence de plus en plus, a ressembler au chateau de la Star'Ac. La défiance est de mise et pourtant le roi a certainement prévu un effet scénique. La caméra est déja à l'affut, guettant de son oeil impavide, l'occasion de rebooster le chef de l'Etat. Hugo Chavez s'enlisant en Colombie…que l'occasion est belle de jouer un rôle prépondérant dans le processus de libération des otages. Ingrid Betancourt…juste avant les municipales..quel coup de maître !!

J'ai soutenu la candidature de François Bayrou. Je constate, malgré les critiques qui s'abattent sur lui, que le leader charismatique du MoDem, n'a pas fait acte de compromission, ou de soumission. Malgré les difficultés inhérentes à la création d'un nouveau parti, cherchant sa légitimité…

2008…

Le roi est mort…vive le roi !