2012, fin du monde. Enfin presque : élections présidentielles. L’on a certes encore quelques mois pour savoir quel nom sera inscrit (ou pas d’ailleurs) sur le bulletin que l’on glissera dans l’urne de la vérité, tel un bourreau qui donne le coup de grâce, je pense qu’il est tout de même préférable de préméditer son acte, qu’en pensez-vous? De toute façon peu importe votre avis, c’est MOI qui écrit. Qui se détache en se moment? Quels partis sont favoris pour la course à l’Elysée? Leurs points faibles? Leurs atouts? Allez savoir…
La première personne qui vient à l’esprit lorsque l’on dit "président", c’est bien entendu (le BEURRE! Petite blagounette, désolé) Nicolas Sarkozy. Son charisme, sa présence à l’écran et devant les médias, sa capacité à rebondir sur des questions peu confortables, sa détermination et son talent d’orateur font de lui un des meilleurs postulants. S’il n’a pas convaincu tous les Français lors de son premier quinquennat, il peut toujours prétendre vouloir continuer sur sa lancée et ainsi finir ce qu’il avait entrepris en 2007 afin de persuader l’hexagone de le réélire. Si telle est son ambition, bonne chance à lui: le pauvre n’a pas rempli le quart de son contrat. Et "pouvoir d’achat", cela vous évoque-t-il quelque chose? (LECLERC! décidément, je suis en forme aujourd’hui!)
À l’heure qu’il est, on a véritablement du mal à se faire à l’idée que le boss de l’UMP s’était donné pour mission d’augmenter le pouvoir d’achat des Français (non non, cette fois, ce n’est pas une blague). Que nenni! Les dettes ont augmenté en flèche, le chômage n’en parlons pas, et ce pouvoir d’achat, on ne sait même plus ce que ça veut dire. Il a tout de même tenu sa promesse qui constituait à réformer les retraites, avec un semblant de mai 68 au bout du compte. Puis il y a eu cette nouvelle augmentation des taxes concernant les restaurateurs et la construction des bâtiments, qui a fait un scandale chez tous les autres candidats. Pour une fois qu’ils étaient tous d’accord… Il fallait bien sûr que Sarkozy soit l’objet de ces critiques. Car il est vrai que qui dit augmentation des taxes (faible cependant : 1.5%) dit augmentation des prix pour les consommateurs ou bien baisse des prix pour les vendeurs. Rien de bon finalement, si ce n’est les 7 milliards d’économie par an pronostiqués par M. Fillon. Le problème, c’est qu’encore une fois les classes basses et moyennes de la société qui font les frais de cette mesure d’austérité. Pas très malin… D’un autre côté, il ne serait pas sans risque de ne pas imposer ce genre de mesure en ces temps difficiles. Rare sont ceux qui sont de cet avis. Enfin le sort veut qu’il soit accueilli en héros en Côte d’Ivoire, comme un sauveur en Libye, comme un sage en Palestine en osant se battre contre l’opinion d’Obama, mais comme un vulgaire nain en France ; sa popularité à l’étranger ne l’aidera en rien à gagner les élections, hélas. Finalement, pas une si bonne posture qu’est la sienne. En tout cas, l’UMP est derrière lui… elle même marchant derrière le Front National, lui piquant quelques fois des petites idées quant à l’immigration, donnant son soutien aux élections cantonales, mais toujours les premiers à leur marcher dessus au moment opportun. Que de fourberies… De l’autre versant de la balance, bien sûr, les socialistes. Octobre 2011 : le parti organise pour la première fois de l’histoire une primaire ouverte au publique, avec comme seules contraintes payer une cotisation d’un euro (car l’état n’allait quand même pas financer les élections de son adversaire) et signer une charte de fidélité au parti socialiste. Tout le monde se bat avec acharnement au cours de débats interminables, diffusés sur une panoplie de chaîne chacune plus en quête de la popularité que l’autre : l’affaire devient très vite ultra médiatisée. Bizarrement, au moment d’aller voter, on se demandait qui était Jean-Michel Baillet, pas une seule fois interrogé seul afin qu’il puisse se défendre à l’instar de ces adversaires. À l’inverse, François Hollande a lui bénéficié de l’appui de tous les médias : le point en fait sa couverture, le monde ne jure que par lui, TF1 et France 2 se l’arrachent. Bref, l’iniquité n’est plus à prouver. Résultat : il acquiert 39 % au premier tout et 56% au second, en duel avec Martine Aubry qui aurait pu constituer l’espoir d’un changement, si elle avait eu l’éventuelle chance que le hasard eût fait que… Bref, c’était écrit depuis le début. On fera bien sûr l’apologie de cette mythique action démocrate du côté gauche et on relativisera le chiffre des électeurs (4% de la population) à droite. Mais derrière cette éloge se cache un but bien moins noble : grâce la popularité acquise par le bourrage de crâne des médias, il est certain que plus de voix en 2012 vont s’en suivre. De la politique à l’état brut. Parlons maintenant du candidat, puisqu’il est à présent élu. Voici l’exemple même de la superficialité de l’avis publique. Non ? L’avis de la foule est fondé sur la raison et sur une réflexion consciente me direz-vous ? Soit, mais je vous donne quand même la preuve de ce que j’avance : -2007 : tocard assuré, vivant dans l’ombre de son ex-femme Ségolène Royal à qui on promet le trône. -2011 : le sauveur de la république. Entre les deux, quoi ? On lui accorde une seconde chance ? Non. Il accomplit un acte héroïque ? Non. Il devient ami avec Obama ? Non. Il sort avec Lady gaga ? Non, non et non. Un tas de kilo en moins, rien de plus. Niveau programme, «la dette est l’ennemi de la gauche et de la France » avoue-t-il au journal Le Monde en septembre. Vraiment ? Bravo. Parce qu’avec les temps qui courent on en vient à se demander si celle-ci n’est pas attachée à l’économie Française. Il y a aussi de quoi séduire les jeunes naïfs : 4. Pour l’emploi des jeunes: 300.000 emplois d’avenir (citation tirée du programme du parti socialiste, ALL RIGHTS RESERVED). Vague. Comme d’habitude. On croirait voir un coup de fluo jaune ajouté à une affiche pour la rendre plus attirante. Ou alors c’est le génie du claquement de doigt : Je veux, Hop je vote, Tac j’ai. Et un seul mot d’ordre : le changement. Slogan séduisant mais réalité plus cruelle. Car un homme ne contient pas en lui la notion même du changement… En revanche, l’extrême droite en est capable ; l’extravagance de leur idéal mènerait à un bouleversement dans notre société, qui plus est avec une candidate pareille : Marine Le Pen incarne en effet le Front National à merveille. La fille à papa semble bien décidée à prendre la place de monsieur Sarkozy. Seulement, elle rencontre quelques écueils à son projet. Tout d’abord sa personnalité, ce qui constitue une fatalité, car on ne change pas du jour au lendemain ; on ne passe pas de Marine Le Pen à Gandhi si facilement. Si son père était d’un cru inimaginable et frôlant de très près la bêtise, elle demeure plus modérée mais surtout plus intelligente. Donc plus malhonnête. Cela s’est vu notamment au mois de juin lors d’une émission nommée « des paroles, des actes » diffusée sur France 2. Une boucherie ; Cécile Duflot, les intervenants journalistes ou autres et même Pujadas se sont donnés à cœur joie de détruire l’image de la présidente du FN. On y a clairement vu tout le jeu qu’elle cache : On affiche à l’écran une phrase citée par son père pour commenter les révoltes arabes disant « lorsque les arabes descendront dur Paris, c’est la France qui se fera sodomiser » et l’interrogée se contente de répondre « ceci est une référence historique ». Et sinon toujours pas raciste ? Mis à part cet (énorme) élément, elle y prétend vouloir sortir de l’Union Européenne et de la zone euro par la même occasion pour retourner vers le franc voire de créer un nouveau franc appelé le franc Le Pen. Mettons de côté l’énormité de la deuxième proposition témoignant d’un égo démesuré et concentrons-nous sur la première qui peut sembler, par principe du moins, intéressante. La Grèce sombre après l’Irlande, le Portugal et l’Espagne et la panique se fait autour de la crainte du tour de la France : elle en profite. Mais ce genre de décision pourrait conduire à plusieurs choses des plus catastrophiques. En effet, une sortie de l’Union Européenne fragiliserait en premier lieu les rapports économiques et politiques non seulement avec l’Allemagne qui est aujourd’hui notre plus précieux allié, mais aussi avec tout le reste de l’Europe ; et en second lieu briserait notre propre économie : le franc a perdu énormément de sa valeur et y retourner reviendrait à jeter notre argent par les fenêtres, et plus aucun pays ne voudrait entrer en collaboration avec notre pays. Dans un contexte de mondialisation et de domination capitaliste, il est très imprudent d’agir de la sorte. Selon les sondages, elle représenterait quelque 19% des voix françaises au premier tour : c’est dit, la France n’a pas les yeux en face des trous. Car le mensonge est le point fort de Marine Le Pen, n’en doutez pas. Bien que ce défaut ne lui soit pas propre, et que toute la branche politique en soit infectée, l’odeur de la tromperie se fait plus forte dans son camp. À vous de juger…
Voilà les trois principaux candidats aux élections présidentielles de 2012 ; chacun avec ses propres lacunes ils s’élancent vers un but commun dont la quête s’annonce sanglante. Il est vrai qu’il est difficile de choisir l’un d’eux trois lorsque l’on a lu de telles révélations, ou critiques (le terme est plus approprié). Si aucun ne vous convient, ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas un ermite exclu de la société, rassurez-vous. Vous pouvez encore voter communiste, centre ou écolo, dont les chances de survie au premier ne volent pas loin de zéro. Dernière solution, vous vous présentez. Facile. En tout cas, il va falloir aller voter afin de remplir le devoir de citoyen qui nous a été donné, et choisir… ou pas.
Bravo pour cet article si clair ! Hé oui, il faudra bien voter… À la lueur de ce texte, mon opinion n’en est que plus réconfortée : ce sera LUI !
Oui mais une chose est sur du moins pour ma part plus jamais Sarko quitte a voter Marine sa c’est sur.Et Bayrou ? cette année je sais pas ? je pense pas mais peut y avoir des surprises imaginez Marine Bayrou au dezième tour
Où est mon commentaire ?
Hallal
« l’extrême droite en est capable ; l’extravagance de leur idéal » ! vous vouliez écrire de leur névrose, je présume …