A l’issue d’une nuit agitée les dirigeants de l’UE réunis à Bruxelles les 27 et 28 octobre dernier,  ont décidé d’engager des consultations pour faire « évoluer » le traité de Lisbonne d’ici 2013.

La Crise, l’Euro « en danger », la Grèce incapable de gérer son budget ont amenés nos insomniaques forcés, à prendre des mesures qui vont bien au-delà des principes démocratiques jusqu’ici imposés pour faire partie de cette « Grande famille « recomposée », qu’est l’Europe.

C’est la Chancelière allemande (et on la comprend), qui demande qu’un Etat qui ne respecterait pas la discipline budgétaire pourrait être mise à la porte de l’Euroland.

N’ayez crainte, je ne vais pas me lancer dans des diatribes économiques, où je risquerai de perdre mon âme, et  me faire épingler par les économistes ayant pignon sur net qui s’égareraient sur ce billet.

Mais je vais simplement à travers une petite histoire, vous faire comprendre, ce qui arrive quand on a les yeux plus grands que le ventre :

« Il était une fois » …….

Nous étions six voisins qui avions chacun une maison et quelques lopins de terre que nous cultivions .

Nous avions chacun notre potager et notre petit verger, que nous entretenions avec amour.

Un jour l’un de nous pensant que l’union fait la force vint nous voir :

« Mes amis je vois que nous trimons chacun de notre côté.

Ne serait-il pas plus sage de nous unir et de mettre nos efforts en commun ? »

Nous nous réunîmes, et, après avoir pesé le pour et le contre de cette proposition, d’un commun accord, nous décidâmes que l’idée n’était pas mauvaise.

Nos biens mis en commun, nous avons géré tant bien que mal cette situation nouvelle.

Les affaires paraissaient bonnes, et tout allait bien dans notre petit monde.

Nous faisions des envieux chez nos voisins  de la périphérie.

Petit à petit, par petits groupes, ils ont demandé à  entrer dans notre communauté.

Nous avons acceptés, pensant, que chacun allait, enrichir raisonnablement notre patrimoine commun, avec sa « culture », ses coutumes et son savoir-faire.

De 6 membres, nous sommes passés à 12.

Puis, d’autres petits propriétaires qui « louchaient » sur  notre bien être ont, eux aussi, désiré nous rejoindre.

Devant les hésitations de bon nombre d’entre nous, le Syndic, déjà puissant, nous proposa de voter par mode référendaire, pour ou contre l’arrivée des petits nouveaux.

Sans surprise, au dépouillement, c’est le NON qui l’emportât.

Il faut bien nous comprendre.

Aujourd’hui, régler les problèmes d’une petite communauté est déjà compliqué, mais quand celle-ci s’agrandit, que les copropriétaires ont des intérêts divergents, et que leurs niveaux de vie ne sont pas les mêmes que les nôtres, alors, cette copropriété risque de sombrer, d’où notre refus de nous agrandir, encore et encore…

Bien sûr, nous avons un syndic, qui comme tout syndic pense d’abord à s’enrichir sur le dos de notre communauté.

Il s’est arrogé tous les pouvoirs, a passé outre notre refus d’intégrer les nouveaux, nous dicte ce que nous devons cultiver, ce que nous devons produire, ce qui nous est permis, ce qui nous est interdit.

Où est donc passé le temps ou nous cultivions pour notre « suffisance ?

Certaines bonnes idées peuvent parfois tourner au cauchemar.

Ainsi chacun battait monnaie en fonction de ses besoins et de ce que lui rapportait ses récoltes.

Notre syndic (toujours lui),  décidât alors que nous devrions avoir une même monnaie.

Ce qui fut fait. Ainsi naquit l’Euro.

Le résultat ? : Un appauvrissement général,  car ce qui avait une certaine valeur avant l’arrivée de cette monnaie unique, fut multiplié par dix.

Ce que nous avions cru être une force n’était en fait qu’un leurre, un gouffre pour chacun de nous, si nous contribuons à alimenter un système qui va bien finir par nous engloutir.

Quand nous étions indépendants, nous pouvions encore gérer nos affaires comme nous l’entendions, aujourd’hui nous subissons.

Ce totalitarisme fait que, ce dont nous étions fiers hier encore, se désagrège sous nos yeux sans que nous puissions faire quoi que se soit.

Mais, en avons-nous encore les moyens ?

Conclusion :

« Un Petit chez soi » vaut mieux qu’un « Grand chez les autres »

Sources : Sur une idée originale, envoyée par « La Tour De Garde », un rédacteur de C4N, qui m’a demandé si je voulais l’exploiter.

Ce que j’ai fait avec grand plaisir. Merci à lui !

Vidéo : Un peu de nostalgie sur une si belle chanson :

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