Les films de zombies restent un classique du cinéma d’horreur et de nombreux films voient régulièrement le jour. Penchons-nous sur Zombies of Mass Destruction qui, comme les films de Romero, essaie de délivrer un message.

 

Une petite île bien tranquille

 

La petite ville américaine de Port Gamble, située sur une île assez isolée, essaie de se remettre de la crise et de retrouver sa splendeur passée : les habitants n’y ont aucun avenir mais veulent changer tout cela. Malheureusement pour eux, un virus transforme cette petite communauté refermée en zombies qui attaquent tout ce qui bouge. Le massacre va bientôt commencer !

 

Des clichés à la pelle

 

Zombies of Mass Destruction se veut engagé : les zombies ne sont qu’un prétexte pour faire une critique de la société américaine. On retrouve donc parmi les personnages des gens un peu extrémistes et xénophobes, des fanatiques religieux, des immigrés qui veulent à tout prix conserver leurs racines, un maire véreux, une prof idéaliste et un jeune couple gay. On ne peut pas faire moins.

Les principaux clichés sont donc là, amenés de façon un peu lourde et rend les personnages peu crédibles. Dommage car la critique tombe à l’eau et énerve un peu le spectateur qui veut surtout se détendre, pas qu’on lui assène un message aussi stupide que balourd. Si seulement cela avait été amenée de façon amusante, mais même pas !

Cliquez sur les images pour les agrandir :

Remarquez que sur la dernière image, la scène du baiser n’est pas crédible : en cliquant dessus on voit bien que les deux acteurs ne s’embrassent pas !

 

Il faut alors tenter de trouver un peu de réconfort dans le gore. Là encore, Zombies of Mass Destruction est maladroit : les scènes gores sont rares et les effets spéciaux pas très convaincants, petit budget oblige. Ce film fait parfois penser aux cultissime Brain Dead par son côté vieillot, mais un Brain Dead qui aurait perdu tout son humour décalé et son côté ultra gore.

 

On assiste donc aux mésaventures que quelques personnages qui tentent de survivre à cette nuit de folie relayée par les médias qui accusent tous les terroristes musulmans (il n’y a aucun rapport et cela démontre une fois de plus les clichés balourds présents dans le film). Chaque personnage vit donc cette nuit selon ses convictions et essaie de s’en sortir en se fiant uniquement à ses idéaux, d’où des situations qui frisent le ridicule là où on aurait dû avoir des scènes coquasses. Du gâchis.

 

Seul le couple gay apporte un peu de fraîcheur au genre et permet à Zombies of Mass Destruction de ne pas sombrer dans la médiocrité. Les acteurs jouent plutôt bien mais sont enfermés dans des rôles tellement patauds que leur talent n’est pas mis en valeur. Les amateurs de films de zombies éviteront ce titre, les autres pourront y trouver un film assez divertissant. Mais on est très loin des œuvres du maître Romero !