Voilà maintenant une petite dizaine d’années que j’ai découvert ce grand Monsieur de la littérature moderne, Yasmina Khadra, dont le véritable nom est Mohammed Moulessehoul. Depuis toutes ces années, je n’ai eu de cesse de lire et relire l’ensemble de son oeuvre (colossale!) sans jamais me lasser… Je vous avais parlé récemment de Tahar Ben Jelloun ainsi que Amin Maalouf, et je peux vous assurer que Yasmina Khadra n’a rien à leur envier.
Retour sur son parcours.
Mohammed Moulessehoul est né le 10 janvier 1955 à Kenadsa, une commune algérienne située dans le Sahara. A l’âge de neuf ans, il sera envoyé par son père dans une école militaire, l’école nationale des cadets de la révolution, afin de devenir Officier. Il servira l’armée algérienne durant trente six ans. Courant des années 90, il devient commandant suite à la lutte qu’il entame contre l’AIS (armée islamique du salut) et le GIA (groupe islamique armé). Il commencera à écrire en 1984 avec ses premiers romans, "Amen" et "Houria". En 2001, il s’installe en France, plus précisément à Aix en Provence après avoir séjourné quelque temps avec son épouse et ses trois enfants au Mexique.
L’ensemble de son oeuvre est composée de 29 romans et essais! Il est traduit dans 42 langues. J’apprécie tous ses ouvrages, mais doit avouer une préférence pour « Les Hirondelles de Kaboul » (adapté au théâtre)
« Cousine K »,
« L’attentat » retrace l’histoire d’un homme, un médecin qui cherche à connaître la vérité sur son épouse devenu kamikaze…,
« Les agneaux du seigneur »
ainsi que « Les sirènes de Bagdad ».
Le thème qui revient le plus souvent dans ses ouvrages est l’intolérance, lui qui servit sous les armes dénonce avec une grande vigueur tout ce qu’il devait taire dans l’obéissance comme militaire.
Il est des auteurs qui comme Mohammed Moulessehoul marquent les esprits par l’émotion qui émane de leurs écrits ainsi que la sincérité dont ils font preuve… Beaucoup l’ont accusé d’avoir pris le pseudonyme d’une femme afin de faire plus de ventes, mais je pense que sa démarche était belle et bien sincère. En effet, l’histoire du choix de son pseudonyme est vraiment touchante, il l’a choisi afin de rendre hommage à son épouse… Ce qui dérangeait le plus ses lecteurs n’était pas le fait qu’il soit un homme, mais plus son passé militaire. Il se justifiera d’ailleurs dans son roman, "L’imposture des mots", un titre évocateur et rondement mené! Les mauvaises langues se turent et laissèrent place à l’admiration (ce qui fut mon cas). Je ne pense pas que ce qui est le plus important réside dans le nom ou le passé d’un écrivain, mais bien le contenu de son oeuvre ! Mohammed Moulessehoul détient une richesse immense et la couche par écrit avec tant de passion que l’on ne peut que l’admirer!
En ce qui concerne les distinctions qu’il a reçu, en faire la liste serait bien trop long… il y en a trop! Néanmoins, il en est de plus prestigieuses comme celle de Chevalier de la légion d’honneur, officier de l’ordre des arts et des lettres, le prix de l’institut de France décerné par l’Académie Française, Grand Prix de la littérature Henri Gal, Time for Peace Litteratury Award, Trophée sans frontière ou encore celui de citoyen d’honneur de la commune de Vitrolles…
[b]Chère guylaine, vous excellez dans tous les domaines, sachez que même si je ne commente pas (surtout le people), je vous lis, et je constate que vous avez un réel talent de conteuse.
Au plaisir de vous lire.
SOPHY[/b]
Bonjour Sophy, je peux vous assurer que votre compliment me va droit au coeur! Un grand merci!