Quelle finale !

Rafaël Nadal s'est imposé dans le jardin de Roger Federer, littéralement  vainçu par l'émotion. Les larmes aux yeux, la frustation est forte. Une défaite bien difficile a digérer pour le maître des lieux.

Un match fantastique, pour beaucoup ..certainement la plus belle finale de Wimbledon, une rencontre déja légendaire (..).

bd96357a-4be0-11dd-9a06-914802768189.jpgJohn Mc Enroe et Bjorn Borg, en spectateurs assidus, se rémémorant un instant, leurs finales légendaires. Le central de Wimbledon chargé d’un passé glorieux, de finales mythiques, peut s’enorgueillir de vivre (sans doute), la plus belle finale de son passé glorieux. La matador espagnol face au voltigeur suisse, de banderilles en banderilles, devant un parterre hypnotisé par le suspense manichéen de cette formidable rencontre.Rafaël Nadal aurait très bien pu l’emporter en trois sets, ce qui aurait été bien dommageable, tant la qualité était présente sur le gazon londonien.

L’arrêt de la partie dans le troisième set se révéla salutaire pour Roger Federer, revenant sur le court plus déterminé que jamais. Le maître des lieux, fort de ses cinq titres consécutifs, ses 65 victoires d’affilée, ne pouvait décemment se resigner a abdiquer devant le belliqueux ibére. Piqué au vif, survolté, Roger retournait la situation, se sortait d’une situation qui semblait inextricable, dans un tie-break déjà légendaire, dans un quatrième set, ou Rafa semblait vouloir conclure (..).

Une double faute, à un moment décisif, démontrait que l’émotion semblait bien s’emparer un instant du bras du majorquin. Roger Federer ne pouvait rater l’occasion, et offrait au public londonien, une cinquième manche, et pouvait rêver de s’adjuger un sixième titre consécutif. Roger est l’un des plus grands joueurs de l’histoire du tennis, et la je me disais qu’il n’allait faire qu’une bouchée de l’hidalgo.

Revigoré après ces deux sets victorieux, je me sui dit, que Rafa avait loupé le coche, et qu’une fois encore, il allait s’incliner (..).Que se passait-il dans le crane de l’espagnol ? Menant deux sets à rien, passant tout prés de la victoire (..). Bien des joueurs se seraient retrouvés à la rue, vainçus par leurs émotions. Mais Rafaël Nadal ne semble pas atteint par ce syndrome, et repart à l’assaut, avec la même confiance inébranlable, et on ne peut que rester admiratif, devant ces deux  joueurs.La nuit avance, donnant un aspect encore plus dramatique à cette fin de rencontre. Les jeux défilent, le suspense est à son comble. L’arbitre de chaise va sans doute être dans l’obligation d’interrompre la partie

.Roger confiait au parterre de journalistes, qu’il ne distinguait pratiquement plus la balle, se sentant frusté de la fin de cette partie. Les larmes aux yeux, littéralement abattu, déconfit. Quelle saison maussade pour l’incontestable numéro un, troisème levée du gran Chelem, et toujours pas le moindre titre à l’horizon. Malgré toutes ses qualités, le complexe Nadal semble bel et bien s’installer, et cette défaite dans son jardin, n’est-elle pas le prélude à une passation de pouvoir ?

6-4  6-4  6-7  6-7  9-7      Quatre heures et 48 minutes de bonheur, de spectacle, de rebondissement, d’émotion. Une finale déjà légendaire, RAFA tombant dans le gazon londonien, semblant encore ne pas réaliser l’exploit accompli, vaincre Roger chez lui, le roi du gazon mis à terre par l’impétueux hidalgo ! Un match apre, épique, qui hantera longtemps la mémoire de Roger.