Voyager1 est au bout du monde

 

Le bout du monde !  Les explorateurs, au moyen âge, ont démontré que la terre était ronde et mis fin aux croyances qui la donnaient pour plate. Depuis la science et les connaissances sur notre planète, se sont améliorées et nous savons aujourd’hui plus de choses sur notre univers immensément grand. Aujourd’hui le bout du monde, du moins de notre monde, celui de notre étoile nommée « soleil » se nomme « Héliopause »


 Cette zone est la zone limite de notre système solaire où l’influence du rayonnement de notre soleil se met en balance avec l’influence des systèmes solaires voisins. Entre deux Héliopauses, une zone d’interruption des vents solaires mais aussi une zone où les particules chargées électriquement pourraient voir leurs énergies respectives décuplées. La sonde Voyager1 est en ce moment même, en train de franchir cette frontière non précise et certainement fluctuante, comme les parois d’une grosse bulle ovale qui se déformerait en fonction des tempêtes solaires et du mouvement des planètes qui y sont enfermées.

On ne sait pas encore quels seront les informations que pourra-nous transmettre voyager1 qui se trouve tout de même à 13 milliards et demi de kilomètres de la terre et qui est doté d’un appareillage vétuste. Lancée en 1977, les deux sondes voyager1 et voyager2 sont équipées d’une technologie de pointe des années 1970 et d’une radio certainement trop faible pour émettre de grosses quantités de données mais les brides d’informations qui seront envoyées seront autant de connaissances nouvelles qui nous permettront certainement de mieux comprendre l’univers.


La mission première des voyagers était de découvrir notre système solaire et d’en observer les planètes. Elle aurait donc dû se terminer au plus tard dans les années 1980 mais 35ans après leur lancement les sondes, bien que fatiguées et techniquement dépassées fonctionnent toujours et continuent d’alimenter la recherche spatiale.


Leur mission terminées et à bout de souffle, cette technologie humaine se transformera en « bouteille à la mer » où plus exactement «  bouteille à l’espace ». Le message ? Un maximum d’information sur la terre, ce que nous sommes, nos langues, nos coutumes. Un disque contenant des images – des sons – une carte positionnant la terre – une photo de fœtus – des cris d’animaux – des compositions de musique _ un message multi-langues et la représentation de notre ADN. Qui sait si un jour, nos bouteilles ne seront pas récupérées par un humanoïde d’une planète extérieure à notre système solaire, suffisamment évolué pour décrypter notre message et entreprendre un contact avec les peuples de la terre. Quelques personnes en rêvent, d’autres le craignent, mais le curieux que je suis serait ravi de savoir si une vie existe, quelque part dans l’immensité intersidérale, ce qui est probable  et sous quelle forme l’intelligence se matérialise en dehors de notre univers.