qu’était-il donc venu faire en Afrique?
Celui qui avait vécu la présidentielle américaine 2008 dans un pays africain se demanderait pour cette présidentielle 2012 si Obama a cessé d’être le cousin des africains ! A l’époque, nous étions étudiants à l’université. Et, toute la journée, nous étions branchés sur les médias occidentaux afin d’être au courant de l’évolution de la situation « minute by minute ». Plus loin, le soir, nous nous sommes rassemblés dans un bar, pour attendre les résultats. Et tard dans la nuit, quand on a annoncé la victoire d’Obama, nous sommes tombés dans la rue, enfants comme adultes, analphabètes comme intellectuels, pauvres comme riches, pour célébrer l’arrivée à la tête du pays le plus puissant du monde d’un des « nôtres ». Mais, juste quelques temps après son arrivée au pouvoir, Barack Obama nous a renier, au point d’aider les ennemis de l’Afrique à assassiner un Mouammar Kadhafi qui représentait pour nous africain un Dieu terrestre.
Au moment où il s’apprête à prendre son deuxième et dernier mandat à la tête des Etats Unis d’Amérique, il convient pour lui de comprendre qu’il a été une honte pour nous. Lui, qui a été incapable en quatre ans au sommet du monde d’aider les pays africains à rompre avec les pratiques néocoloniales pour adopter des attitudes démocratiques et transparentes. Plus grave encore, la politique d’immigration des USA vis-à-vis des africains n’a pas évolué. Pourtant, un vrai président noir des Etats Unis aurait milité en faveur d’un transfert de compétences et de savoir-faire entre son pays et l’Afrique. Toute chose qui aiderait le continent à sortir du marasme économique actuel.
Les défenseurs d’Obama pour cautionner ce qu’il fait aux africains racontent souvent des choses du genre « Obama a été élu par les américains et pour les américains » ou encore « vu le contexte économique qui a prévalu pendant son premier mandat, Obama ne pouvait rien de signifiant pour les Africains » ; des excuses non fondées et même maladroites. Car ce qu’on demandait à Obama n’était pas des malletes d’argents, encore moins des discours vains et stériles, mais, plutôt des actes courageux. Ceci dit, il serait resté éternel aux africains, s’il les aidait à obtenir un siège permanant au conseil de sécurité de l’Onu ! Ou encore, s’il aidait les pays africains à se doter d’institutions fortes comme il a lui-même souligné dans son discours à Accra au Ghana.
Ainsi, afin de revaloriser son image auprès des siens, monsieur Obama devrait au cours de ce 2e mandat (s’il est élu), réorienter sa politique africaine. Sinon, il serait passé à côté du rêve que caressait Martin Luther King, et ce sera un fardeau historique qu’il portera toute sa vie ainsi que sa famille !