« on a assez attendu, il serait temps que ça cesse ! » Ce cri du coeur exprime une interrogation grandissante : pourquoi les violences conjugales continuent-elles d’augmenter ? Pourquoi encore tant de disfonctionnements judiciaires, notamment concernant les enfants ? Les campagnes anti-violence conjugale actuelles et passées, si elles ont certes permis au sujet de sortir du silence, ne contribuent-elles pas à enfermer la femme dans une image d’objet de violences ?

L’un des effets indésirables de ces campagnes qui montrent trop souvent les visages tuméfiés, est de banaliser la violence, de trop habituer le citoyen à cette vision, en perdant de vue qui est la femme, quelle est sa spécificité, sa valeur profonde, intrisèque, intime, jusqu’au don de la vie et au don de soi.

La campagne de To B Com association cible un objectif spécifique :
restaurer la place de la femme dans son être essentiel, sa dignité, sa beauté, sa tendresse. Lui permettre de se réapproprier un corps, une estime d’elle-même.
“Voilà qui je suis, ce que j’apporte. C’est respectable, digne d’être aimé, protégé”.

Montrer les violences faites aux femmes ne doit pas les enfermer dans un statut de victimes en fermant l’accès à toute autre perception. C’est dangereux, favorise les actes de dénigrement. Au contraire. Il est temps de montrer qui sont ces femmes, et bien souvent, cette vérité rend la violence qu’on leur fait encore plus odieuse et vile.
Pour être efficace, la dénonciation des violences faites aux femmes doit également être complète : l’association To B Com montre ainsi les violences institutionnelles qui bien souvent se surajoutent, au lieu de les aider.Elle montre la destruction de la vie sociale, professionnelle.

Une femme sous l’emprise de violence psychologique est détruite, et, bien souvent, par définition même de la violence psychologique et de la manipulation mentale, n’est pas consciente de ce qu’elle subi. Elle ne peut donc ni le dénoncer, ni le prouver, ni se défendre.
La plupart du temps, la justice, les sercices sociaux, les psychiatres, sont leurrés eux-aussi par les manipulations d’hommes qui se présentent comme étant sympathiques, bien sous tous rapports, honorables, qui utilisent l’altération de l’état psychologique de leur compagne pour dire combien il est difficile de vivre avec une folle, et combien, lui, peut être malheureux…d’ailleurs, enlevons-lui ses enfants… à cette personne perturbée, on ne sait pas ce que cette femme est capable de faire, vous voyez bien qu’elle est perturbée…enfer sans nom.

To B Com association se bat depuis deux ans contre cette situation, pour montrer ce qui n’est pas seulement de la violence, trop souvent confondue avec conflit de couple, mais bien de la Délinquance. Le mot est làché. Pas d’excuse, pas de faux semblant, ni de langue de bois. L’association montre, au moyen d’exemples, de témoignages authentifiés, qu’il s’agit bien d’une forme de délinquance, particulièrement grave, et souvent d’actes criminels. Elle évoque aussi les décès, par accident sous un coup fatal, par meurtre, mais aussi par incitation au suicide. Le taux de suicide des femmes victimes de violence est 5 fois supérieur à la moyenne nationale, ce qui porte le nombre de décès par ces attitudes criminelles, non pas à 1 tous les 3 jours, mais à 3 par jour.

Isabelle Voidey lance une campagne, cet automne 2009, au moyen d’un clip vidéo novateur, créatif. A la fois très dur et très poétique, elle manie la sensualité, la sensibilité, la réalité de façon osée, mais avec beaucoup de pudeur.
Un clip percutant, sur fond de hip hop.
Idée, texte et réalisation To B Com studios.

Accessible depuis le blog de l’association http://osezdevenir.wordpress.com
ou en lien direct sur Youtube et Dailymotion.
Les paroles de la chanson sont disponibles.