Le Livret de Développement Durable (LDD) a depuis 2007 remplacé le CODEVI et dans le cadre du pacte de compétitivité, le gouvernement envisage de le transformer prochainement en un Livret d’Epargne Industrie, dont le rôle serait de contribuer à hauteur de 10 milliards d’euros au financement de la Banque publique d’investissement (BPI).

 

Actuellement, le Livret de Développement Durable est ouvert aux personnes physiques fiscalement domiciliées en France et chaque contribuable ne peut en détenir qu’un seul. Les individus mineurs n’ont pas la possibilité d’en disposer.

 

Ce livret est un produit d’épargne réglementée qui permet de pouvoir placer actuellement jusqu’à 12 000 euros, rémunérés à un taux qui depuis le 1er février 2013 est fixé à 1,75%.

 

Le principal intérêt de ce livret d’épargne est qu’il est totalement exonéré d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. De plus les sommes déposées sont disponibles en permanence, ce qui n’est pas négligeable lorsqu’on a ponctuellement besoin de liquidités.

 

Les fonds déposés sur ces livrets d’épargne servent essentiellement au financement des entreprises, sous forme de prêts en faveur des PME. Pour l’année 2012, l’ensemble des sommes déposées sur ces livrets atteignait près de 93 milliards d’euros, ce qui dénote la bonne santé de ce type d’épargne.

 

D’ici peu, ce livret de développement durable devrait être rebaptisé Livret d’épargne industrie et permettrait de contribuer à hauteur de 10 milliards d’euros au financement de la future Banque publique d’investissement (BPI), dont la capacité d’intervention a été fixée à environ 42 milliards d’euros.

 

Ce projet qui fait partie du pacte de compétitivité mis en œuvre par le gouvernement actuel, correspond à une proposition du président de la république, qui lors de sa campagne électorale avait promis de « mobiliser l’épargne des Français en créant un livret d’épargne industrie, dont le produit sera entièrement dédié au financement des PME et des entreprises innovantes ».

 

Cette idée avait déjà été évoquée par l’ancien gouvernement sans pour autant aboutir.

Comme certains responsables politique l’affirment, il aurait peut être été préférable de le mettre en place assez rapidement pour soutenir la production française, plutôt que de doubler le plafond du livret A.

 

Certains spécialistes financiers se posent même la question de savoir s’il est préférable de changer l’appellation du LDD en LEI ou de créer un autre support d’épargne, les avis sont partagés et pour l’instant rien n’est encore clairement défini dans ce domaine.