Etre acteur s’apparente, en quelque sorte, à de la prostitution. Des propos certes provocateurs, cependant si on réfléchit bien, ils sont payé pour des prestations procurant du plaisir chez les personnes qui les reçoivent. Ils aiment se faire désirer et déploient tous leurs atours pour séduire. Comme pour les prostitués, leur ennemi naturel c’est le temps, alors pour palier à la douce érosion des années, ils ont recours à des produits chimiques glissés sous la peau ou au tirage de faciès, si bien qu’ils se ressemblent tous, les expressions s’en font tout comme les marques de vieillesses. Bref, il n’y a qu’un pas entre prostitution et comédien, un pas qu’une actrice chinoise semble avoir franchi.

 

 

Zhang Ziyi, la jolie actrice tenant le premier rôle dans des films tels que Mémoires d’une geisha (hérésie pour les puristes de l’histoire, une chinoise interprétant une geisha japonaise, comment est ce possible ?), Le secret des poignards volants ou encore Hero, est au coeur d’une histoire de prostitution. Selon les rumeurs, elle aurait passé des nuits coquines, nuits calines, avec des business men et des membres du gouvernement chinois dans un hôtel de Pékin.

 

 

Ainsi, on parle de Bo Xilai, le Ministre du commerce et de son bras droit, Xu Ming, qui, en échange de plusieurs millions de dollars, auraient eu des relations tarifées avec l’actrice. Une dizaine de fois entre 2007 et 2011.Le prix de la nuité s’établissait à 1,5 million de dollars, espérons au moins que pour cette somme, ils en aient eu pour leur argent. Outre ces gens là, on parle d’ autres prétendants. Au total, elle aurait obtenu plus de 110 millions de dollars et des accords tacites lui permettant d’être exemptée d’impôt durant plusieurs années.

 

 

La porte parole de l’actrice s’est directement consacrée à sa defense. Elle attaque le journal hong-kongais, Apple Daily ainsi que le site américain Internet Boxun.com, pour sa campagne de diffamation à son encontre, d’autant plus que Zhang Ziyi est très occupée ces derniers temps. Elle prépare un nouveau film dans le sud du pays, The Grandmasters, une oeuvre retraçant la vie d’IP Man, le maître de Bruce Lee.

 

 

Elle déclare que l’actrice reste une femme tout à fait respectable, loin des femmes de petite vertu cédant leurs charmes contre espèces. Les deux femmes comptent saisir la justice, l’affaire doit se régler devant les tribunaux pour que son honneur soit lavé. La vérité doit éclater au grand jour, savoir pourquoi on en veut personnellement à ZiYi et parvenir à mettre un nom sur ces corbeaux, trop lâches pour s’exprimer à visage découvert. A l’heure actuelle, la police chinoise mène l’enquête, épluche les documents compromettants pour mettre un point final à cette affaire politico médiatique. Pendant ce temps, l’actrice est contrainte à rester dans le pays, ne pouvant pas alors, participer aux différents festivals célébrant le 7ème art. Ces infamies pourraient être lourdes de conséquence pour la carrière prometteuse de la comédienne âgée seulement de 32 ans et alors égérie du réalisateur Zhang Yi Mou.

 

 

Un scandale retentissant dans un pays très attaché à ses idoles et où les frasques sexuelles restent des tabous. Les journaux n’ont pas seulement tirée à boulet rouge sur Zhang ZiYi, sans vérifications, sans que des preuves soient découvertes, mais ont également lancé des salves sur deux de ses hypothétiques clients.

 

 

Concernant Bo Xilai, surnommé le"Prince Rouge", homme politique, parallèlement milliardaire, connait le même chemin qu’un certain François Bayrou chez nous. Il erre dans le désert, poursuivit par la justice et des avocats en robe, voulant le mettre derrière les barreaux pour malversations. Son épouse, Gu Kaili, n’est pas mieux lotie puisqu’il pèse sur elle, la possible culpabilité d’un meurtre du business man anglais, expert comptable de profession, Neil Heywood, proche du parti communiste chinois

 

 

Xu Ming également, PDG du groupe Shide, a disparu un temps, engendrant une panique, pour finalement réaparaitre. Il a été appréhendé par les forces de l’ordre pour une sombre affaire de trafic d’argent au sein du Parti. Une mission interne aurait permis à le faire couler. Sous la pression des interrogateurs, il aurait affirmé avoir eu des rapports très intimes avec l’actrice.

 

 

Tout laisse à croire que Zhang ZiYi soit une bouc émissaire. En effet, l’actrice est un tantinet méprisée par la population chinoise depuis qu’elle réside à Hong Kong, les défiances nationalistes engendrant ce désamour. Arrogante, antipatriotique, vénale, accusée de corruption et de détournements de fond suite au terrible séisme du Sichuan, il y a quelques années, une histoire de collecte de dons qui ne seraient pas tombés dans l’escarcelle des sinistrés, tels sont des qualificatifs peu flateurs courant sur elle. Son image est déjà fortement écornée, un peu plus pour qu’elle ne soit déchirée. Alors est elle une simple victime d’une vaste magouille la dépassant ou bien est elle réellement impliqué dans un Watergate à la chinoise ? Seul l’avenir nous le dira.