Valenciennes : Quand on reparle de la « Privatisation des Prisons » !!

jean_philippe_broyart.jpg

J’aurai bien aimé vous faire rêver, ce Week-end sur l’Evènement qui se déroule du 26 au 29 Mars dans ma chère ville de Valenciennes : Le 20ème Festival du Film d’Action et d’Aventures.  

Mais je pense que, ce qui suit, restera un évènement sans précédent, en France, et qu’il  est urgent de parler du Droit des détenus dans les prisons ! 

 

Le 12 Mars dernier, Maître Jean-Philippe Broyart, avocat au barreau de Valenciennes, a remis en main propre, au Procureur de la République, une plainte contre X :

 Sept détenus de la prison de Valenciennes,  se disent être victimes de violences de la part d’un groupe de surveillants de la maison d’arrêt ! 

Maître Jean-Philippe Broyart, a accepté   pour C4N, de bien vouloir répondre à mes questions :

C4N :Maitre, c’est la première fois qu’un avocat  se fait le porte-parole de sept détenus qui osent briser l’omerta, et porter plainte contre l’Administration Pénitentiaire ! 

JPB :Des cas similaires se sont déjà produits, mais ont tous été classés sans suite par le Parquet ! 

C4N : Nous savons que les avocats, n’ont pas le droit d’enquêter dans les prisons, comment avez-vous pris connaissance  des faits ?

JPB : Depuis près d’un an, le bruit courait que des surveillants outrepassaient leurs fonctions, en pratiquant des violences, et humiliations à l’encontre de certains détenus.

Puis tout s’est accéléré il y a quelques semaines, quand un détenu, devant le juge d’instruction, et sans en avoir fait référence à son avocat, a fait part des violences à la maison d’arrêt ! 

C4N : Sous quelles formes ces violences faites aux détenus, se sont-elles manifestées ? 

JPB : Après quelques infractions au règlement intérieur de l’Etablissement Pénitentiaire, les choses se sont gâtées. 

Des détenus racontent qu’ils ont été sortis de leur cellule collective avec la manière forte.

On les a ensuite emmenés dans une pièce vide, où ils sont restés enfermés avec quatre à cinq gardiens

Les détenus  parlent d’usage de boucliers, de casques, et de matraque…!

Un seul d'entre eux, aurait réussi à faire constater ses blessures par un médecin !

Les autres expliquent qu’on leur a refusé l’infirmerie, ou alors qu’un certificat médical ne leur a pas été délivré !   

 

C4N : Pas facile à vérifier, tout çà ? 

JPB : Evidemment ce sera la parole du détenu face à l’Administration pénitentiaire. 

C4N : La plainte a été déposée, que reste-il à faire pour  qu’il y ait jugement ?

JPB : Les langues continuent de se délier, et j’attends encore quelques jours ou semaines, pour saisir la Commission Nationale de Déontologie et Sécurité, CND. 

Néanmoins la Direction Interrégionale de l’Administration Pénitentiaire de Lille  a ouvert une enquête, et affirme vouloir jouer la transparence !! 

C4N : Cela suffira-t-il pour que le procès ait lieu ? 

JPB : Il faut espérer que l’enquête : du Parquet, de la Direction Régionale Pénitentiaire, et la Commission Nationale de Déontologie et Sécurité,  si un parlementaire accepte de la saisir, suffise à confirmer les propos des détenus, et à renvoyer les responsables devant un Tribunal Correctionnel. 

C4N : Comment réagissent vos confrères, et le juge d’instruction, face  à votre démarche ?

JPB : Mes confrères me soutiennent dans leur majorité.

Le juge d’instruction, ne se prononce pas. 

 N’oublions pas que cette fonction est en instance d’être supprimée par le Gouvernement actuel ! 

C4N : « Parlons Gros Sous » Toucherez-vous des honoraires, pour cette affaire ? 

JPB : Non, je ne toucherai aucun honoraire, et je ne demande même pas de dossiers d’aide judicaire, que je pourrai obtenir, car les prisonniers qui ne peuvent s’offrir un avocat y ont droit ! 

Pur Humanisme, devant une telle détresse :

Il faut savoir qu’à la maison d’arrêt de Valenciennes, on compte : « 70 matelas par terre », et que l’on a constaté, trois tentatives de suicides, ces derniers temps ! 

C4N : Une dernière question, Maître Broyart : que pensez-vous du projet de Privatisation des prisons ? 

JPB :  J’approuve ce projet qui résoudrait bien des problèmes, de promiscuité !! 

C4N : Mais ne sera-t-on pas tenté de dire qu’il existera un jour des prisons pour  « riches », et des prisons pour  « pauvres » ??

JPB : La Privatisation, reste le seul moyen de désengorger nos prisons, puisque le Gouvernement ne parle pas d’en construire de nouvelles.

C’est bien la seule façon de permettre à des détenus, de retrouver leurs dignité, en se retrouvant seul dans une cellule , et non plus à trois ou quatre, comme maintenant !

 Il faut savoir que :

Tout est mis en œuvre, pour que cette « affaire », aboutisse, et je vous ferai parvenir les communiqués de Presse au fur et à mesure de son avancement 

 

C4N : Indépendance du Système Judicaire,  Rigueur des Principes (Respect des Droits de l’Homme), et Transparence : ces trois Valeurs, sont respectées dans l’action  entreprise par Maître Broyart !  

 

Un Grand MERCI, à Jean-Philippe Broyart, d’avoir accepté pour C4N, de répondre  à mes questions !  

 

 Hors interview, je me suis posée la question suivante : 

 

Mais pourquoi ne pas demander à Alain Bocquet, de bien vouloir cautionner cette démarche, unique en France, si elle aboutit ?  

Nous avons « la chance », d’avoir dans notre Département Alain Bocquet, Porte Parole du Parti Communiste, à l’Assemblée Nationale, Maire de Saint-Amand les Eaux, près de Valenciennes, soutien incontesté des opprimés de tous bords ! 

 

« Allez, Monsieur Bocquet, vous êtes le parlementaire « idéal », pour  cette mission !

Un peu de pub. pour le Parti, en ce moment, ne ferait pas de mal à vos électeurs »

 Songez-y à l’approche des Elections Européennes…. 

 

Affaire à Suivre,  sur C4N……  

103 réflexions sur « Valenciennes : Quand on reparle de la « Privatisation des Prisons » !! »

  1. Bonjour SOPHY,

    Encore un excellent reportage, un vrai! tout ce qu’il y a d’authentique!

    Voici quelques chiffres significatifs .
    Les chiffres ci-après selon ACP ARPENTER le champ pénal au 1e mai 2008, annoncent de suite la couleur !

    [img]http://farm4.static.flickr.com/3639/3391270609_48cfef083b.jpg?v=0[/img]

    67338 personnes sont en prison soit = 3973 en 1 an (+6.3%) pour 52589 places disponibles Dont :
    17339 prévenus (-2.9%)
    46306 condamnés détenus (+8.1%)
    3215 condamnés placés sous surveillance électronique (+44%)
    478 condamnés en placement à l’extérieur (+ 8.1%)

    A ce tableau, il convient d’ajouter celui des suicides !

    [img]http://farm4.static.flickr.com/3610/3392081982_bf81eaf967.jpg?v=0[/img]

    Et voici la nouvelle déclaration des droits de l’homme !!!

    [img]http://farm4.static.flickr.com/3661/3391271671_efb324b0fc.jpg?v=0[/img]

    Comment ne pas s’étonner qu’il y ait des problèmes et des exactions en prison!

    La privatisation? c’est une solution

    GBGB LUDO

  2. SOPHY,

    La privatisation des prisons peut effectivement être une solution aux problèmes de l’univers carcéral.
    Une réglementation serait bien entendu nécessaire afin d’éviter de créer des prisons avec des étoiles qui seraient décernées par le « Guide des Citoyens ». Quoique…

    On peut imaginer différencier les prisons selon les types de peines qui auront été prononcées.
    Enfin, éviter cette aberration de mélanger cette population carcérale comme ceux qui purgent une peine pour infraction au code de la route et cet autre qui sera condamné à « perpette » pour crime.
    Il est aussi possible de penser à séparer les plus jeunes de cet univers en les plaçant sur des sites qui leur donne une vraie chance de vie.

    Mettre autour d’une table tous les acteurs de ce monde de la justice me paraît indispensable tout comme prendre en compte les « revendications » des prisonniers eux-mêmes.

    Reste le problème du financement.
    Actuellement le ministère de la justice n’a pas les moyens de ses ambitions.
    Une fois de plus ce sont les régions, nous, qui vont mettre la main à la poche ?

    Et si on sponsorisait les prisons ? Et si on donnait du travail aux prisonniers ne serait-ce pour qu’ils puissent payer eux-mêmes leur pension, ne plus être à la charge du pays et reconquérir un peu de dignité ? La délocalisation pourrait se faire au pays des prisons !

    Il faut creuser l’idée!

    GBGB
    LUDO

  3. [b]Bonjour LUDO![/b]

    Votre premier commentaire, illustré, nous démontre bien qu’il y a « PROBLEME », dans l’engorgement des Prisons en France!
    Quand, j’ai interviewé Jean-Philippe Broyart, l’expression : « 70 matelas par terre », m’a surprise!
    Ce sont tous les détenus qui se retrouvent à trois dans une cellule, où il n’y a place que pour un ou deux détenus!!
    On imagine facilement la promiscuité, de ses prisonniers, qui n’ont plus aucune dignité, quand il s’agit de se laver, d’aller aux toilettes, etc..

    Je vais revenir ci dessous sur la privatisation des prisons, car en fait le débat, se situera sur ce thème, je pense…

    Merci, Ludo, à tout de suite!
    GBGB
    Sophy

  4. Bonjour Sophy,

    Très intéressant cet avocat, félicitations car cet exercice est réellement original, local, et cette information n’est pas du tout développée dans la presse!

    Il faudra nous tenir informés 😉

    @ bientôt!

  5. Bravo SOPHY pour cet excellent interview et un article qui donne matière à réflexion.

    Un point me laisse cependant perplexe: comment financer la privatisation des prisons: quel organisme privé financera de nouveaux batiments, trouvera les communes consentant à préter des terrains, aménagera des locaux suffisamment surs pour que l’on ne s’en évade pas, embauchera un personnel à la fois qualiié et au dessus de tout soupçon avec un salaire raisonnable, en attendant de dégager une rentabilité hypothétique sur le travail des prisonniers, souvent sans formation. Les entreprises à faible valeur ajoutée ne s’en sortent plus en France et on délocalise déjà vers les pays émergents le travail des ouvriers.
    Est ce que ceux ci auront encore plus à souffrir d’une compétition « déloyale »?.

    GBGB SOPHY et encore bravo pour ce travail journalistique fort interessant.

  6. [b]LUDO,[/b]
    Je suis ENTIEREMENT d’accord, avec Maître Broyard, Il faut Privatiser les prisons!!

    Le financement se ferait par des Fonds Privés,

    On a bien permis aux Cliniques Privées de faire « concurrence » aux Hopitaux qui eux sont publics!!

    Là, où il risque d’y avoir problème, c’est de savoir, qui pourra se permettre d’aller dans une prison Privée ?

    Rappelons que les prisons ne sont pas faites uniquement pour des détenus de droit commun!

    Tout le Monde, est susceptible, un jour, d’être confronté à une incarcération, même pour quelques infractions, (bien sûr à éviter), voire l’alcoolisme, un non paiement d’amendes de toutes sortes, (police, UURSAFF, pension alimentaire, et j’en passe…)

    PIRE, et là j’y reviendrai au fil des éventuels commentaires :
    Les Erreurs Judiciares, souvenons nous de l’Affaire d’Outreau…..

    GBGB
    Sophy

  7. Bien sur que les prisons sont surpeuplées, surchargées… Ce constat n’est pas si nouveau que cela… Et, je l’ai écrit dans mon papier « Condamné à mort et exécuté pour conduite en état d’alcoolémie », publié le 13 septembre 2008
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=20780[/url]

    Faut-il moraliser le travail des gardiens de prison ?
    Faut-il autoriser les avocats des détenus à enquêter dans les prisons ?
    Faut-il  »privatiser » les prisons ?

    Vaste débat suscité par cet article….

    Or, pour mener à bien cette politique pénitentiaire,
    – Il faut cesser de mettre les personnes systématiquement en prison, ce, même pour des délits mineurs…
    – Il faut limiter la prison préventive aux crimes de viol et de pédophilie, aux homicides volontaires, aux meurtres en série, aux vols à main armée ou avec violence…
    – Il faut privilégier l’insertion, l’éducation, les obligations de soin…
    – Il faut responsabiliser les gardiens de prison et les chefs d’établissement, sachant qu’ils sont chargés, non pas de juger un détenu, mais de le garder en veillant à sa sécurité et à la sécurité des autres détenus…
    Il faut interdire tout châtiment corporel à l’encontre des détenus…
    Il faut que les actes d’indiscipline à l’intérieur d’un établissement pénitentiaire soient traités, non plus sous système de  »prétoire » et sous enfermement au  »mitard » par le chef d’établissement, mais par l’institution judiciaire apte à sanctionner après les explications données par le détenu indiscipliné…
    – Il faut donner plus de moyens au secteur de santé évoluant dans les prisons.
    – Il faut privilégier les cellules pour une personne uniquement, sachant que tout détenu peut opter, après accord du chef d’établissement, de partager sa détention avec un autre détenu…
    – Il faudrait également séparer les détenus en préventive et ceux qui sont définitivement condamnés, en veillant à ne pas mélanger un chauffard avec un assassin notoire, un pédophile, un violeur…

    Pour ma part, je suis fermement opposé à la privatisation des prisons… On voit les abus que ces privatisations ont généré, notamment aux USA. Les établissements pénitentiaires doivent être gérés par l’Etat, seul garant de la Démocratie, de la République et de la cohésion nationale !

    La prison est là pour priver (à temps ou à perpétuité) les auteurs de divers délits les plus graves et des crimes… Elle n’est pas là pour juger !
    Il est à espérer que cet avocat de Valenciennes obtiendra gain de cause et que Rachida Dati, exigera, dans sa politique pénitentiaire, la moralisation des prisons !

    N’oublions surtout pas que cela fait, maintenant, 384 jours DE TROP que le Gouvernement tunisien réduit son peuple à l’obscurité, à la nuit, au silence, à la non culture, aux échanges de savoirs… en censurant come4news !

    Alors, l’union faisant la force, il faut faire céder le pouvoir tunisien ! Rendez-vous en masse, pour faire part de vos indignations rédigées sous forme de commentaires sous cet article de SOPHY : « C4N Censuré en TUNISIE : « UN AN DEJA  » !! », publié le 8 mars 2009
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=25305[/url]

  8. Bien sur que les prisons sont surpeuplées, surchargées… Ce constat n’est pas si nouveau que cela… Et, je l’ai écrit dans mon papier « Condamné à mort et exécuté pour conduite en état d’alcoolémie », publié le 13 septembre 2008
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=20780[/url]

    Faut-il moraliser le travail des gardiens de prison ?
    Faut-il autoriser les avocats des détenus à enquêter dans les prisons ?
    Faut-il  »privatiser » les prisons ?

    Vaste débat suscité par cet article….

    Or, pour mener à bien cette politique pénitentiaire,
    – Il faut cesser de mettre les personnes systématiquement en prison, ce, même pour des délits mineurs…
    – Il faut limiter la prison préventive aux crimes de viol et de pédophilie, aux homicides volontaires, aux meurtres en série, aux vols à main armée ou avec violence…
    – Il faut privilégier l’insertion, l’éducation, les obligations de soin…
    – Il faut responsabiliser les gardiens de prison et les chefs d’établissement, sachant qu’ils sont chargés, non pas de juger un détenu, mais de le garder en veillant à sa sécurité et à la sécurité des autres détenus…
    Il faut interdire tout châtiment corporel à l’encontre des détenus…
    Il faut que les actes d’indiscipline à l’intérieur d’un établissement pénitentiaire soient traités, non plus sous système de  »prétoire » et sous enfermement au  »mitard » par le chef d’établissement, mais par l’institution judiciaire apte à sanctionner après les explications données par le détenu indiscipliné…
    – Il faut donner plus de moyens au secteur de santé évoluant dans les prisons.
    – Il faut privilégier les cellules pour une personne uniquement, sachant que tout détenu peut opter, après accord du chef d’établissement, de partager sa détention avec un autre détenu…
    – Il faudrait également séparer les détenus en préventive et ceux qui sont définitivement condamnés, en veillant à ne pas mélanger un chauffard avec un assassin notoire, un pédophile, un violeur…

    Pour ma part, je suis fermement opposé à la privatisation des prisons… On voit les abus que ces privatisations ont généré, notamment aux USA. Les établissements pénitentiaires doivent être gérés par l’Etat, seul garant de la Démocratie, de la République et de la cohésion nationale !

    La prison est là pour priver (à temps ou à perpétuité) les auteurs de divers délits les plus graves et des crimes… Elle n’est pas là pour juger !
    Il est à espérer que cet avocat de Valenciennes obtiendra gain de cause et que Rachida Dati, exigera, dans sa politique pénitentiaire, la moralisation des prisons !

    N’oublions surtout pas que cela fait, maintenant, 384 jours DE TROP que le Gouvernement tunisien réduit son peuple à l’obscurité, à la nuit, au silence, à la non culture, aux échanges de savoirs… en censurant come4news !

    Alors, l’union faisant la force, il faut faire céder le pouvoir tunisien ! Rendez-vous en masse, pour faire part de vos indignations rédigées sous forme de commentaires sous cet article de SOPHY : « C4N Censuré en TUNISIE : « UN AN DEJA  » !! », publié le 8 mars 2009
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=25305[/url]

  9. [b]Merci,à LUDO, à Blaise, à Fabien Bardoux, à AgnèsB, pour leur soutien dans ce premier reportage, vécu avec l’appréhension de déformer les paroles de Maître Broyart, et de ne pas savoir mettre en page, un reportage!!

    Premier essai, sans vidéo, le prochain, comme je l’ai dit à Bruno Moreau, j’espère maîtriser le « visuel », et mettre une vidéo sur un article!

    Un Merci tout particulier, à LUDO, et Bruno Moreau, qui ont tout fait pour que je puisse passer la photo que m’a confiée, Maître Broyart, pour l’article [/b]

    Maintenant, je reprend mes arguments pour justifier ma conviction, qu’il faudrait Asolument Privatiser les Prisons!!

  10. [b]Dominique[/b]
    Dans votre commentaire vous soulevez TOUS les problèmes a traiter à partir de cet interview !!!

    Dominique, vous parlez de « chatiments corporels », dans le cas présent, les prisons, ne font pas subir de châtiments corporels, mais quand il y a bagarre entre les détenus, les surveillants doivent intervenir, et parfois de façon musclée!!

    On ne peux pas TOUT reprocher aux surveillants de prison!!

    Puis la surpopulation carcérale, n’arrange rien, il faut parfois se mettre à leurs places, surtout que le nombre de surveillants, n’a pas augmenté, en fonction du nombre de détenus!!

    GBGB, je reviendrai sur d’autres arguments
    Sophy

  11. Vaste sujet
    Bravo Sophie pour cette actualité très sensible se passant actuellement dans votre ville. En espérant que cet article et ses commentaires seront vus par nos élus et qu’une solution soit vite trouvée.

    Bruno Moreau

  12. [b]Chère Agnès[/b]
    Je reviens à la Privatisation des Prisons, puisque vous nous interpellez sur le sujet :

    Des fonds Privés, il y en aura toujours pour la construction de ces prisons, qui seront « payantes »….

    Vu la délinquance qui augmente, je pense que l’investissement en vaut la peine..
    Une Horreur, ce qu je viens de dire là ?
    NON, une triste constatation!!

    Comment les « prisonniers » vont-ils financer leurs séjours en prison ?
    Comme pour la Santé, le Ministère, pas la prison!), pourquoi ne pas envisager une mutualisation!

    Les assureurs, pourraient dans leurs contrats inclure un Avenant, qui prendrai en considération le risque « prison »

    Comme je le disais ci dessus, même des Innocents se retrouvent en Prison!!
    Il est fort possible que nous n’y mettions jamais les pieds, mais si la cotisation, est raisonnable, les assureurs, y verraient eux aussi, un « plus » qui augmenteraient leur CA!

    Prison pour « Riches » ????

    Mais ceux qui ne pourront pas supporter le surplus de cet avenant, se retrouveront dans les prisons de l’Etat, désengorgées, qui d’après Maître Broyard, ne sont pas aussi délabrées que l’on voudrait le penser!!

    Et UN détenu par cellule pourrait à nouveau fonctionner, et rendre la dignité à TOUS les prisonniers!!

    Merci,AGNES, d’avoir réagi aussi rapidement à ce premier reportage, que j’ai réalisé, avec plaisir, mais….la peur au ventre..
    On ne s’invente pas journaliste, c’est un VRAI métier!!
    GBGB
    SOPHY

  13. [b]SOPHY[/b],

    loin de moi l’idée de mettre en accusation tous les gardiens de prison… Mais, dans cette affaire, que vous avez soulevée en interviewant [b]Maître Jean-Philippe Broyart[/b], 7 détenus de la prison de Valenciennes, ont déclarées être [b][i]« victimes de violences de la part d’un groupe de surveillants de la maison d’arrêt »[/i][/b].

    Certes, il faut, lors de bagarres entre détenus, que leurs gardiens interviennent de façon « musclée » !
    Certes, il faut que les gardiens, que les chefs d’établissements pénitentiaires fassent régner l’ordre et la discipline !

    Mais, comme je l’ai écrit en donnant des solutions, il faut mettre fin à la surpopulation des prisons et mettre fin à l’encelullement à deux, voire trois ou plus, détenus !

    [b]Puis, je souhaiterais, [i]et je l’ai écrit[/i], en cas d’indiscipline notoire de la part d’un détenu, que ce soit l’institution judiciaire qui s’en occupe :[/b] [i]en effet, il est anormal que des détenus comparaissent au « prétoire » devant les gardiens et le directeurs, et, se voient, sans pouvoir se défendre, condamnés au « mitard »… D’ailleurs, je prône la suppression du « mitard également ![/i]

    GBGB

    [b][b]Dominique[/b][/b]

  14. [b]Merci, à Vous, Bruno,
    Pour l’aide apportée, dans la mise à disponibilité dans la photothèque de C4N, de la photo, que m’a confié Maitre Broyart,
    [/b]

  15. [b]Ce sujet, serait parfait pour Alain Bocquet, note Député-Maire, communiste,de Saint-Amand les Eaux, mais je sais que Maître Broyart, fera TOUT, pour qu’un parlementaire, de Droite, ou de Gauche, se saisisse du dossier[/b]

  16. Le JDD du 19 Février 2008 fait déjà état d’une [b] »privatisation relais » [/b].

    En effet BOUYGUES, par un contrat signé avec l’Etat, prend en charge la construction et la gestion matérielle de 3 prisons. Nantes, Lille et Réau d’ici 2010/2011. Cela représente autour de 2000 places supplémentaires.
    Le JDD précise:
    « L’Etat délègue ainsi à une entreprise privée à la fois la conception, le financement, la construction, la maintenance et la gestion des services dans ces prisons. Aux termes de ce contrat, l’Etat deviendra propriétaire des prisons dans 27 ans. Il payera entre temps un loyer de 48 millions d’euros annuels pour les trois établissements au leader mondial du BTP »

    [b][i]Serait-ce un premier pas vers la privatisation?[/i][/b]

    [img]http://farm4.static.flickr.com/3563/3392439044_f926b6af60.jpg?v=0[/img]

    Je rappellerai également [b]le plan 13000[/b] des années 80 sous la houlette de Albin Chalendon.
    A l’époque ce n’était pas moins de 51000 prisonniers qui se serraient dans des prisons prévues pour 32500 places! on voit bien que le problème est loin d’être nouveau!
    La particularité de ce plan, consistait déjà, devant une administration sclérosée et incapable de tenir des délais devant l’urgence de la situation, à faire appel au privé .
    En 1990, le projet non seulement a abouti, mais cerise sur le gâteau, le coût de construction avait été inférieur de 30% à celui des dernières prisons qui avaient été construites.
    [b]Les clés de ce succès.[/b]
    – L’idée de la création d’un groupe de projet initié par Albin Chalandon
    – La qualité de réflexion du groupe de projet par les entreprises privées qui se
    trouvant devant une entreprise « sensible »n’avaient pas le droit à l’erreur sous peine
    de ternir leur image de marque
    – La rapidité de la mise en route de ce groupe de projet qui n’a pas attendu le vote
    de la Loi ou encore la publication de l’appel d’offres.
    – Une campagne de recrutement de professionnels qualifiés sensibles aux notions de
    qualité, d’efficacité et d’éthique. Personnel recrutés en dehors du « milieu » comme
    d’anciens officiers de marine, médecins etc
    – Une gestion très rigoureuse pour diminuer les coûts de fonctionnement sans que cela
    porte atteinte aux prisonniers.
    Une première où le monde clos du milieux carcérale ouvraient une porte au privée afin de mener à bien ce projet. (références: le programme 13000 – Madeleine Akrich et Michel Callon)

    Pourquoi aujourd’hui, nous ne saurions pas capable de remettre le couvert? et réunir à nouveau tous les acteurs de ce monde autour d’un projet redessiné pour les prochaines années?

  17. Les Prisons ????
    Bonjour et Bravo Sophy un vrai travail de reporter les misère des prisons vaste sujet
    et qui ne date pas de hier vos différents commentateurs ont fait le tour du sujet !
    Moi je voudrais simplement rajouter que ,il y a et aura pas mal de caserne militaires
    vide que l’ont pourrais aménager en prisons sans que cela coute tout ses milliards
    a ce pauvre pays !
    Bien sur il est lamentable que les prisonniers ont un matelas a même le sol mais que
    dire des hôpitaux qui sont dans les même cas ??
    Amicalement Laury GB GB GB

  18. [b]Bonjour Laury,[/b]
    Mais c’est vrai, ce que vous dites, réaménager les casernes désertées par les garnisons, et en faire des prisons ?
    Pourquoi pas!!

    J’ai mis un peu de « sauce Sophy », juste à la fin, pour vous, Laury, mais le sujet étant hyper sérieux, n’ai pas pû en mettre plus
    GBGB
    Sophy

  19. Bonjour Dominique,

    Les idées solutions que vous soumettez rentrent tout à fait dans une démarche globale d’une refonte complète de l’univers carcérale.
    Il est sûr que beaucoup trop de personnes sont enfermées pour des « pacotilles » et il est certain que de la place serait trouvée facilement par des solutions alternatives.

    Il n’en reste pas moins vrai que la délinquance augmente, ne serait-ce que par l’augmentation de la population et les difficultés de la vie qui laisse des gens sur le bord du chemin.

    Ce qui m’inquiète le plus, ce sont les plus jeunes abandonnés à eux-mêmes, qui n’ont aucune idée du bien et du mal et qui se retrouvent devant un juge pour enfants.
    Quelles sont les structures aujourd’hui qui leur sont réservées pour les insérer dans la vie active? En dehors de quelques actions privées du type Centres en Milieu Rural où les jeunes se reconstruisent au milieu des animaux et des travaux agricoles.

    Redéfinir un milieu carcérale en tenant compte de sa population et des dérives qui l’a amenée là, serait déjà un grand progrès.

    Amitiés
    LUDO

  20. Bonjour [b]Ludo[/b],

    il faudrait surtout
    [i]- voir le pourquoi des délits en cherchant systématiquement ce qui les provoque, les causes étant liées au chômage, à la précarisation du travail, à la misère de plus en plus galopante, à l’augmentation du coût de la vie, à la stagnation des salaires, des pensions de retraites, des prestations de retraite et des minima sociaux, au mal et non logement… ;
    – imaginer et renforcer les peines alternatives comme les assignations à résidence assorties du port d’un bracelet électronique ;
    – éviter, pour les délits les moins graves, la prison préventive,
    – s’attaquer aux lenteurs de la justice, sachant que certains condamnés ont déjà, lors du prononcé de leurs condamnations, effectué, en préventive, la totalité de leurs peines ;
    – redonner confiance aux jeunes et aux moins jeunes issu(e)s des banlieues les plus défavoriser en réinvestissant les zones dites « sensibles » et « de non droit », par le biais du retour des Administrations, des commerces, tout en alliant « répression » et « prévention » lors des rappels nécessaires au respect de la Loi Républicaine ;
    – restaurer le respect de l’école, des valeurs républicaines, des valeurs de la Laïcité de notre Pays…[/i]

    Amicalement,

    [b]Dominique[/b]

  21. [b]SÛR, Dominique[/b]

    Le problème doit pris en amont, mais combien de temps faudra-t-il au Gouvernement pour rendre espoir à cette jeunesse, désoeuvrée et ensuite il faudrait aussi revoir le Ministère de la place Vendôme, depuis que Rachida Dati, est au gouvernail, elle s’est mise à dos bien des professions juridiques!
    GBGB
    SOPHY

  22. Prisons Suite !
    Sophy après avoir fait le trie entre ceux qui mérite vraiment ‘la prison » et ceux qui
    pourrais passer par une autre formule !
    Je ne suis pas mais pas du tout favorable a des prisons privée surtout construit par les
    copains du nain de France !
    S’il faut vraiment des prisons et bien il faut encadrer les prisonniers et que sa soit
    eux qui les construises le grand air leurs ferais le plus grand bien ,il faut utiliser cette mains d’œuvres ,ensuite il y a les routes, les forêts,les plages,bâtiments publics
    pourquoi laisser toutes ses personnes se lamenter dans des cellules surpeuplé et ensuite
    s’il n’y a toujours pas de places et faut les faire travailler en trois huit par roulement enfin mais des solutions il y en a plusieurs !!!!
    Nous non plus nous ne somme pas a la noces tout les jours !!
    Cordialement Laury

  23. SOPHY, Ludo, Dominique,

    Il y a tant de matière à discussion dans les excellents commentaires que je lis:

    1/- Dominique, vous avez raison, les prisons sont surpeuplées en partie parce qu’on utilise peu les peines alternatives (TIG ou autres); parce qu’elles sont compliquées à mettre en place et demande du travail et une veritable analyse du problème du délinquant. Certains départements ont peu de travail à donner donc de TIG à proposer.

    Pour revenir sur le cas que vous avez fort justement cité, comme vous le dites si bien ailleurs, pourquoi condamner quelqu’un à 18 mois de prison pour conduite en état d’ivresse s’il n’y a pas eu de blessé; une cure de désintoxication et des travaux d’intérêt public auraient éviter la mort de cet homme.
    Le SPIP du Morbihan, région très affectée par l’alcoolémie au volant, a mis en place
    un programme « conduites addictives et route » particulièrement intéressant et vraiment éducatif.

    Au terme de ce stage, les personnes condamnées à un TIG pour conduite en état alcoolique
    ou infraction à la législation sur les stupéfiants deviennent elles-mêmes des acteurs de
    prévention auprès d’un public scolaire. Un premier entretien individuel avec une assistante
    éducative spécialisée dans la sécurité routière vise à expliquer le programme et à évaluer les motivations et aptitudes de la personne. Si sa candidature est retenue et validée par le juge de l’application des peines, la personne condamnée assiste à une sensibilisation théorique aux notions de sécurité routière, puis à une sensibilisation pratique permettant une prise de conscience réelle des dangers des conduites addictives sur la sécurité routière ( dans un centre de rééducation fonctionnelle, pompiers..). Elle est ensuite accompagnée dans la préparation d’une intervention de sensibilisation dans un lycée. À ce titre, elle bénéficie d’un module de douze heures consacré à la prise de parole en public. Elle présente finalement cette intervention devant une classe de seconde de la région, aux côtés de l’assistante éducative.

    2/ – Les prisons françaises sont sales et dans un état de délabrement honteux comparé à d’autres pays voisins. Tant de témoignagnes vidéo ou de reportages existent .

    3- Les gardiens ne sont pas des anges, et certains peuvent avoir toutes sortes de défauts en particulier, celui de laisser faire, voire encourager les tabassages de bouc-émissaires, de victimes expiatoires, pour avoir la paix ou parce qu’après tout il faut bien sanctionner quelqu’un. Le scandale des sévices en prison est réel et suffisamment documenté. On en revient à l’expérience de Milgram

    4/ Utiliser et réaménager les casernes vides; celles ci sont souvent en centre ville et classées monuments historiques; mais l’idée est interssante.

    5/- Privatisation jusqu’où: le cas Bouygues parait sympathique (le fait que les plans aient été volés chez l’architecte du projet ne remet pas en cause la sureté de fonctionnement).

    Et il y a un avantage certain à louer un service plutot que de s’encombrer d’une dette.

    L’Etat deviendra quand meme propriétaire au moment où la maintenance sera la plus chere à payer; j’espère que les responsables des contrats de l’Etat feront bien leur boulot ou ne seront pas achetés pour éviter que les dégradations d’usage ne se déclarent pas toutes au meme moment. Sinon, bravo pour Bouygues et je vous recommende l’achat d’actions BPE!

    Cela ne résoudra pas le cout opératoire principal d’une prison , le personnel, les surveillants , éducateurs et l’administration pénitentiaire en sous nombre et peu rémunérée.
    Après tout, il y a bien une armée privée aux Etats Unis; à quand une police et une justice privée?

    6/- il y a déjà des quartiers VIP dans les prisons pour des détenus particuliers 5Tapie, Floch Pringent, etc); mais laisser les grands mafieux dans des prisons de luxe parcequ’ils peuvent se le payer; créer des assurances prisons similaires à une assurance maladie alors qu’aller en prison devrait etre exceptionnel, vous allez un peu loin: tout le monde peut ou va etre malade, personne ne devrait enfreindre la loi sauf dans le cas d’un engagement citoyen (je pense à Bové, injustement mis en prison parce qu’il voulait alerter l’opinion).

    Ceci dit, je n’ai aucune compétence dans ce domaine et espère ne pas en avoir.

    Puisque vous les avez mis en parralèle , il y aurait beaucoup à dire sur les injustices de gestion entre hopitaux publics et cliniques privées, mais ce sera pour une autre fois.

    GBGB

  24. @ AgnèsB

    [b]Agnès[/b],

    je suis contre l’enfermement systématique dans les prisons, surtout pour les chauffards, qui n’ont commis ni blessures involontaires, ni homicides involontaires !

    [b][u][u]Cependant, pour les chauffards, qui auraient commis un homicide involontaire (ou plusieurs), des blessures involontaires, je pense qu’il ne faudrait pas les mélanger avec d’autres détenus[/u][/u] :[/b] [i]pourquoi ne pas prévoir une section spéciale qui pourrait leur être destinée ?[/i]

    [b][u]Puis, transformer certaines casernes désaffectées en prison, cela est à étudier, encore que la sécurité de celles-ci serait à revoir, sachant que la majorité de ces anciennes casernes se situent en plein centre ville[/u] :[/b] [i]je ne sais pas si cela sera vraiment possible à réaliser, sachant que les populations ne verraient pas d’un bon œil la promiscuité d’une prison avec le centre de leur ville ![/i]

    En ce qui concerne les gardiens, tous ne sont pas des anges ! Cependant, il y en a qui font très correctement leur travail ! Donc, il ne s’agit pas de jeter la pierre à tout le monde… Il s’agit de revoir totalement le système disciplinaire dans les prisons, ce, afin d’éviter les débordements que l’on constate.

    GBGB

    [b]Dominique[/b]

  25. Un article pertinent et des commentaires riches…Merci Sophy d’offrir une possibilité de débat sur un sujet essentiel.

    Je pense que l’argument « humanitaire » favorable à une privatisation des prisons ne tiendra pas dans la réalité.
    De fait les « prisons de riches » existent déjà : les « cols blancs » se retrouvent généralement dans une « cellule VIP » et non pas dans ê mètres carrés avec un pédophile, un violeur récidiviste, un braqueur professionnel et un dealer débutant,etc…

    Donc user de l’argumentaire « humanitaire » se voit contredit par la réalité des faits. De même, la comparaison entre « cliniques privées » et futures « prisons privées » ne tient pas.
    Le fait que les cliniques « privées » proposent des chambres 3 étoiles, des services divers et variés absents de l’hôpital public n’est justifié que par le fait d‘attirer la « clientèle » dans une optique strictement commerciale et non médicale. Donc par impératif économique.

    Partant de là, des prisons privées seront soumises à ce même impératif économique, à la différence qu’elles n’auront pas à attirer le « client », il lui sera fourni par notre Justice mais à rentabiliser le dit « client »…
    Une prison privée doit faire du profit, partant du fait que sa ressource principale sera les détenus, on peut réellement envisager l’aspect anti-démocratique d’un tel système.
    Des groupes privés générant du profit et des bénéfices grâce au « matériel humain » dont ils disposent.
    La formule « matériel humain » est à réellement méditer : des « hommes-machines, des « hommes-outils », ce qui est la définition classique de l’esclavage : des humains, privés légalement de la protection du Droit général par sanction, soumis à un impératif économique de profit/rentabilité.

    Sans tomber dans la Science-Fiction, considérant que des entreprises peuvent aisément avoir un pied dans l’Armement, l’autre dans la Presse, un pied dans la Pharmaceutique, l’autre dans le Nucléaire,etc…
    On peut bel et bien, imaginer sans fantasmer, que tel ou tel groupe privé pourrait user de son « matériel humain », à des fins qu’ils jugent rentables : ex : un groupe pharmaceutique pourrait facilement investir sur le marché des prisons, et user de son « matériel humain » à des fins expérimentales…
    Un groupe spécialisé dans l’Armement, pourrait aisément investir dans le « business prison », et utiliser son « matériel humain » dans des recherches sur des armes non léthales…Ou encore, un groupe spécialisé dans la Presse pornographique pourrait aisément user son « matériel humain » à des fins que vous pouvez aisément imaginer…etc..etc…

    Il est assez facile de comprendre quelles dérives possibles seraient engendrer par un contrôle privé des prisons et donc des détenus, des hommes !!! ne l’oublions pas…là réside le sujet principal : comment traiter et gérer la sanction/peine d’individus qui ont enfreint la Loi…

  26. Il faut rappeler que lorsqu’on dit « privatisation des prisons » derrière il y a « privatisation des détenus »…le rappeler et bien le rappeler…et rappeler aussi que la « morale » ou « l’éthique » sont généralement absentes de la Loi du Marché.

    Certains argueront du « contrôle » par la communauté ou l’Etat, considérant que d’ors et déjà les activités de l’Etat sont opaques, que bien peu savent ce qui se passe dans nos prison, arguer qu’un contrôle sera possible ou efficace dans des prisons privées est un argument bien naîf connaissant l’opacité « structurelle » des groupes privés.

    Maintenant, une question essentielle, car elle me semble laissée de côté dans la plupart des commentaires : à savoir la dimension « politique » de l’enjeu « prison ».

    Privatiser les prisons et donc la gestion de la peine revient à restreindre le champ d’application de la Justice : la peine/sanction traitée par la prison n’étant qu’un « appendice » de notre Justice..Justice théoriquement égalitaire.
    Privatiser les prisons reviendrait donc à créer une inégalité de fait dans la justice, ce qui serait ajouter un précédent de plus, à toutes ces mesures qui limitent crescendo l’influence ou le contrôle de l’Etat…donc des citoyens par Etat interposé.

    Si l’on privatise l’aspect « punitif » de la Justice, pourquoi ne pas privatiser aussi l’aspect «judiciaire » ? mais aussi l’aspect « répressif » ? autant dire si l’on prêt à accepter la « privatisation des prisons », préparons nous à celle de la Justice mais aussi de la Police…d’abord des « prisons privées » ensuite des « tribunaux privés » puis des « polices privées »…

    Dans la réalité des faits, grâce à Mr Sarkozy, nous commençons par les « polices privées » (cf : mesures de recrutement de « vigiles privés » avec fonction/autorité similaire à celles de la Police Nationale)…encore mieux avec les divers fichiers créés, de plus en plus de groupes privés se voient devenir sous-traitant dans la gestion des dits-fichiers, car côut et effort trop important pour l’Etat…soit un aspect »judiciaire » tombant sous contrôle privé…

    La liste serait longue et fastidieuse de tous ces « petits pas » vers une dissolution progressive de l’Etat ou au mieux une « privatisation de ses fonctions essentielles »…

    Pour conclure :

    Dans un contexte où diverses menaces fantasmées ou réelles à notre Démocratie saturent notre espace autant médiatique que mentale, il faudrait se poser la question de savoir si la dérive sécuritaire actuelle, la privatisation de fonctions étatiques, etc…protègent réellement la Démocratie ou tendent à la condamner à ne plus être ?
    Dés lors, comment accepter l’argument de ou des « menaces » sur la Démocratie si le traitement des dites menaces est anti-démocratique et menace bien plus la Démocratie que les « fantasmes médiatiques » ?

    Sur la question des prisons, c’est à l’Etat de se lancer dans une restructurations totale de l’espace pénitentiaire français, car si nous sommes au XXI ème siècle, nos prisons sont tout juste digne du XIX ème siècle et encore…
    Quant à la criminalité et la délinquance, si la seule réponse demeure le tout-sécuritaire ou tout-répressif, les facteurs « criminogènes » ne seront jamais traités, et la question de « l’insécurité » réelle ou fantasmée verra toujours la question de la réelle insécurité occultée : à savoir l’insécurité sociale qui est le terreau de la criminalité et de la délinquance.

    que la défense de la Démocratie ne devienne pas haine de la Démocratie, que la « menace » ne permette pas un régime ou système futur fasciste et ultra-technologique, faisant des régimes des années 30/40 des modèles de « démocratie »!

    Cordialement,

  27. Prisons Suite !
    @Jackdaniels merci d’avoir mis en pages mes pensées ,je suis bien d’accord avec
    tout votre commentaire
    Cordialement Laury

  28. [b]Jackdaniels,[/b]

    Vous rejoignez, Dominique, Agnès, Laury, qui eux aussi sont contre la Privatisation des Prisons!

    Les arguments que vous développez pour justifier votre refus sont irréfutables dans l’absolu!

    Mais ne peut-on envisager, un contrôle de l’Etat, strict et régulier de ces Maisons d’Arrêts?
    Evidemment dans le contexte actuel, où nous connaissons toutes les immplications de nos gouvernants dans le domaine pharmceutique, dans les Madias, dans « l’armement » (là je vous suis moins bien ), il est facile d’imaginer les dérives qui pourraient entacher, la respectabilité de ces « entreprises, gardiennes de détenus »

    Petite paranthèse :
    Je voudrai revenir sur la comparaison Hopitaux, Cliniques Privées : s’il est vrai qu’elles proposent des services « hoteliers » plus performants que dans les Hopitaux, les Chirurgiens, qui y exercent ont un renommée supérieure aux chirurgiens des Hopitaux publics, pour la plupart d’entre eux!

    Revenons à nos prisons privées :
    Comme toute entreprise, je suis d’accord, elles chercheront à réaliser des profits!
    Mais comme elles seront payantes, il suffirait d’inclure dans le paiement du « séjour », tous les services offerts!
    (Là, je sens que je vais me faire « fusiller »!!)

    Comme je le disais plus haut, si les Assurances, prenent en compte le risque « prison » dans leurs contrats, ce sont elles qui règleront la « pension » du condamné!!

    Jackdaniels, à part faire de la prévention, (vaste travail, avouez le dans le Monde actuel!), quelle solution envisagez vous pour remédier à la surpopulation des Maisons d’Arrêt ?
    Alourdir encore le budget de l’Etat, en construisant de nouvelles prisons ?

    Le sujet est vaste, nous avons commencé par la privatisation des prisons, en fait par la fin, mais votre deuxième commentaire, plus philosophique, répond à toutes les autres questions!!
    Si j’ai pu révéler quelques « qualités » de reporter, j’ai bien peur d’être une piètre débatteuse!!
    Un Grand MERCI, à vous de vous être penché sur le « nouveau lièvre » soulevé…..

    Bien cordialement
    SOPHY

  29. @AGNES B

    Il est entendu que la réinsertion doit demeurer la finalité de la prison.
    Mais au travers des divers commentaires, si cette finalité semble oubliée, c’est bel et bien parce que le sujet « prison » est avant tout envisagé d’un point de vue « économique » que « politique ».
    Je m’explique :
    Que ce soit le sujet sur la « privatisation des prisons » dont le caractère économique est évident, ou sur le nombre de places, de prisons, etc…nous restons dans l’économique, l’aspect « gestion ».
    Le nombre de places, la surface par détenu, le nombre de prisons, etc..sont des données économiques, stricto sensu… Ne réfléchir que depuis cette perspective, renvoie à ne considérer le sujet « prison » qu’économiquement parlant , et faire passer à la trappe la dimension « réinsertion » ou « rééducation » que vous évoquez.
    .
    Or la question « prison » un sujet « politique » au sens strict du terme et clairement en rapport avec la « citoyenneté » et donc la Démocratie.
    Le détenu avant la prison est un citoyen, après la prison il le re-devient. Pendant, il est un « citoyen particulier » : la sanction/peine entendue comme une « déchéance particulière et temporaire » de sa citoyenneté.
    Partant de là, ne saisir que la perspective « sanction » de la prison, c’est oublier que la mission « politique » des prisons dans un contexte dit démocratique ou civilisé, est de « rééduquer » afin de permettre la réinsertion au moment de la « libération » qui, dans la majorité des cas suit l’enfermement.
    La privation temporaire de liberté ou de droits est la sanction, mais la peine de prison n’a de sens que si elle permet par un processus de r »appel à la Loi » ou de « rééducation », soit un travail pédagogique, de remettre en liberté, soit de « re-citoyenniser » un individu non seulement libre mais libéré de son passif « criminel ou délinquant ». Sans cela, la prison n’a aucun sens, et nous assistons avec la situation actuelle à cette lacune en matière de « pédagogie » et de ré-insertion.

    Je conçois la prison comme un « uterus bis », ou un « cocon de sûreté» imposé à certains, ceux qui ont enfreint la règle commune, la Loi, où l’individu se re-forme, est ré-éduqué avant de renaître symboliquement une fois son « bannissement temporaire » arrivé à terme. Soit, la prison comme un « espace-cocon » répressif et éducatif comme peuvent l’être d’autres « espaces-cocons » tels que Famille, Ecole, Groupe,etc…

    Si la réinsertion est peu évoquée dans la plupart des cas, c’est bel et bien parce que le politique est pollué voir occulté par l’économique.
    Le bilan d’une prison, d’un point de vue économique, sera toujours nul voir négatif, car la prison n’a pas de « fonction économique »…Privatiser la prison, c’est aspirer à un « bilan positif » or cela ne convient pas aux règles démocratiques mais à la Loi du Marché.
    Une prison ne devrait avoir de « bilan positif » que du point de vue politique : à savoir, un processus d’éducation ou ré-éducation à la citoyenneté.
    Le problème étant aujourd’hui que ce « bilan politique » est négatif : on est pire avant qu’après…

    Donc, faisons en sorte que la question « prison » demeure « politique » et non « économique »…les détenus étant privés du statut de citoyen à titre temporaire, avec une privatisation des prisons, ils seront privés du statut d’humain, devenant une « ressource », un « matériel »…Rien de très réjouissant lorsqu’on sait que la Loi du Marché n’est en aucun cas démocratique, son moteur « concurrence » ne vise-t-il pas à « l’élimination » de l’autre par tous les moyens ? donc une mécanique « fasciste » bien plus que « démocratique » : nos concitoyens criminels, délinquants ou pas, ne peuvent être sujets à un tel « traitement » économique…

    Cordialement,

  30. @SOPHY :

    sur votre question que vous énoncez ainsi : « Mais ne peut-on envisager, un contrôle de l’Etat, strict et régulier de ces Maisons d’Arrêts? »

    ma réponse sera clairement non. Si déjà, dans des prisons publiques, le contrôle est inopérant, je vois mal par quel biais serait-il possible dans un contexte « privé »…et sous quelles contraintes ? des « prisons privées » auront à répondre à un « cahier des charge » avec obligation de rentabilité/profitabilité…donc si des prisons publiques ne sont pas à même de répondre à un « cahier des charges démocratique » avec obligation de respect de la dignité, ré-éducation, ré-insertion,etc…penser que ce sera le cas avec des prisons privées me semblent naïf…la morale, l’éthique ou la démocratie ne sont pas des impératifs de la Loi du Marché.

    Ensuite, vous écrivez ceci :
    « Evidemment dans le contexte actuel, où nous connaissons toutes les immplications de nos gouvernants dans le domaine pharmceutique, dans les Madias, dans « l’armement » (là je vous suis moins bien ), il est facile d’imaginer les dérives qui pourraient entacher, la respectabilité de ces « entreprises, gardiennes de détenus » »

    La référence aux médias et à l’armement renvoyait à la situation actuelle, où des groupes privés spécialisés dans l’Armement, la Défense,etc.. contrôlent la Presse et les Médias : exemples : Dassault, Lagardère…

    « Petite paranthèse :
    Je voudrai revenir sur la comparaison Hopitaux, Cliniques Privées : s’il est vrai qu’elles proposent des services « hoteliers » plus performants que dans les Hopitaux, les Chirurgiens, qui y exercent ont un renommée supérieure aux chirurgiens des Hopitaux publics, pour la plupart d’entre eux! »

    Effectivement, que certains professionels de la médecine du privé, ont une « renommée » supérieure à ceux du public : mais rappelons que la « renommée » répond à l’impératif économique, le prestige ayant valeur commerciale dans le sens où il attire le client..parallèlement, les salaires étant supérieurs, de même que les divers « avantages en nature » ou une charge de travail moins importante sont autant de facteurs attirant les professionnels du domaine médical. Mais tout cela, demeure de l’ordre du commercial, de l’économique, de la santé conçu comme un « produit » et donc soumis à rentabilité/profitabilité, marchandage et marketing…

    « Revenons à nos prisons privées :
    Comme toute entreprise, je suis d’accord, elles chercheront à réaliser des profits!
    Mais comme elles seront payantes, il suffirait d’inclure dans le paiement du « séjour », tous les services offerts!
    (Là, je sens que je vais me faire « fusiller »!!)

    Comme je le disais plus haut, si les Assurances, prenent en compte le risque « prison » dans leurs contrats, ce sont elles qui règleront la « pension » du condamné!! »

    Quelque soit, le degré de privatisation des prisons, le financement étatique ou collectif demeurera, les « investisseurs du secteur prison » ne seront que des « sous-traitants » et donc « rétribution » sous diverses formes par l’Etat donc les contribuables donc nous…les exemples sont variés où ce qui est ou a été financé par les contribuables se retrouvent sous contrôle privé où le contribuable se voit payer à nouveau..ce sera le même cas avec des prisons privées, pourquoi changer un système qui fonctionne…

    « Jackdaniels, à part faire de la prévention, (vaste travail, avouez le dans le Monde actuel!), quelle solution envisagez vous pour remédier à la surpopulation des Maisons d’Arrêt ?
    Alourdir encore le budget de l’Etat, en construisant de nouvelles prisons ? »

    D’abord une « révision » de qui peut être sanctionné ou non par un passage en prison…Notre système « punitif » ne tient pas compte de l’évolution de la société, étant resté grosso modo au XIX ème siècle dans la plupart des cas…évolution, notamment technologique, qui « offre », à condition d’être bien encadré, de nombreuses alternatives à la prison…
    Donc « révision » du Pénal…et de la sanction « prison ».
    Partant de là, la question de la « surpopulation » se retrouvera allégée…
    sur l’aspect structurel, la rénovation ou la construction de nouvelles prisons, dans une situation économique critique, de chômage chronique, pourrait coincider avec un plan de relance économique visant l’intérêt collectif et non aider les amis de notre Sarkoléon…
    Le budget de l’Etat ayant été alourdi de centaines de milliards d’euros pour « sauver » ceux qui nous ont envoyé dans le mur, ne verra pas quelques centaines de millions d’euros (rénovation/construction de prisons) accroitre globalement le déficit et la dette.
    Si nous pouvons sauver des criminels qui jouent avec des milliards et envoient vers les cases « chômage », « faillites », « divorce », « suicide », « alcoolisme », « dépression », etc..des millions de personnes sans aucune morale, nous pouvons être à même de sauver quelques milliers de personnes et leur offrir une « second chance »…

    cordialement

  31. [b]MERCI, JACKDANIELS[/b]
    Pour cette mise au point !
    La réinsertion des Prisonniers reste un grand problème pour la Société!

    Les visiteurs de prison, les Enseignants qui accèptent de donner des cours aux prisonniers, y concourrent largement!
    Ce sont souvent des Associations qui se charge la réinsertion « hors des murs »!

    L’Etat, se contentant de subventionner ces associations
    Leurs retour à la vie active réelle pose encore de nombreux problèmes liés au fait qu’ils sont d’anciens prisonniers!!

    Je suis trésorière et Administratrice d’une Association s’occupant de réinsertion, dans ma ville, je constate la peine que nous avons à trouver un travail à des anciens détenus, TOUS LES JOURS!!

  32. Il est possible de philosopher sur l’univers carcéral, mais le problème de la surpopulation dans les prisons a besoin d’un peu plus de [b]réalisme[/b].
    Pour cela regardons quelle est la population carcérale et comment est-elle composée.

    Voici [b]les derniers chiffres[/b] que j’ai pu obtenir :

    Au 1er juin 2008, les 200 prisons françaises renfermaient [b]63.838 détenus[/b]alors qu’en 2001 ils étaient de 49364.
    Le nombre de places disponibles étant de [b]50807[/b] (toujours en Juin 2008) soit un taux de densité de 126%. (102% moyenne Europe).

    Pour répondre à ceux qui pensent que le nombre de prévenus est en hausse, je répondrais par ces autres chiffres.
    Au 1er Janvier de cette année ils étaient 16797 en [b]baisse de 9.1%[/b] par rapport à Janvier 2007. Ils représentent 27.5% de la population pénale alors qu’en 2004 le chiffre était de 34,6%.

    Concernant [b]les aménagements[/b]des peines.
    Au 1er janvier 2008, 4.943 personnes écrouées bénéficiaient d’un aménagement de peine. Soit + 33.9% sur un an.
    Dont 805 personnes qui ont bénéficié d’un placement à l’extérieur
    1632 d’une mesure de semi liberté
    2506 sous bracelet électronique. (+50% en 1 an)

    Comme on peut le voir ici, nous sommes toujours confrontés à une surpopulation dans les prisons, et ce malgré des mesures d’aménagements.
    Le problème reste entier, d’autant plus que les infrastructures vieillissent et qu’elles on un grand besoin d’être rénovées.

    [b]Question : Où trouver l’argent ?[/b] L’Etat se déclarant en faillite !

    [b]LA PRIVATISATION[/b]

    Un mot qui fait peur à certain, mais qui, pris avec discernement, peut sauver nos prisons et faire en sorte que les prisonniers gardent leur dignité et que le personnel puisse travailler dans les meilleures conditions possibles. On notera qu’il ne s’agit pas d’une privatisation pure et dure, mais d’une [b]participation du privé sur demande de l’Etat[/b]. Voir ci-après.

    Outre [b]l’action entreprise et réussie par Albin Chalendon [/b]dans les débuts des années 80,un fait indéniable, il ne faut pas non plus oublier:
    [b]les prisons « Perben ».[/b]

    De quoi s’agit-il ?

    [b][i]Tout simplement d’une possibilité pour l’Etat « de recourir à un bail à construction, c’est-à-dire d’un système qui attribue un droit d’occupation temporaire de terrain public à une entreprise privée pour une période de 15 à 30 ans. »[/i][/b]
    Charge au secteur privé de financer, concevoir et construire une prison puis de l’entretenir. Moyennant quoi l’Etat payera un loyer au constructeur.

    Et comme pour l’expérience d’Albin Chalendon, cela permet de soulager les finances mais surtout d’accélérer les procédures, et de bénéficier de coûts très avantageux.
    Il reste encore à déterminer qui assurera le nettoyage, l’hôtellerie et la restauration. Ces points seront vus plus tard, car il faut pour cela assouplir la législation à ce sujet.
    A nouveau, c’est un nouveau plan de 13200 places à créer dont 10000 qui le seraient par le secteur privé.

    Aujourd’hui cette action est en panne et nul n’en connaît la raison.
    Il est sensé de croire que ces mesures seront reprises avec le successeur de Madame Rachida Dati.

    Il est aussi tout à fait possible de réfléchir sur la privatisation de la direction et la surveillance des prisons, et d’imaginer un personnel qualifié pour préparer la réintégration des détenus, pour former les détenus à des métiers, pour soigner les cas des détenus pour des délits sexuels par exemple etc…

    Dès lors un cahier des charges draconien pourrait garantir la qualité de ces services.
    Il est tout à fait normal que l’Etat ait un droit de regard et d’intervention dans le cas où des dérives seraient constatées.
    Mais aujourd’hui, force est de constater que l’Etat n’est pas lui-même capable de gérer cet univers carcéral.

    Encore une fois l’action d’Albin Chalendon a été couronnée de succès, un succès à reproduire.
    [img]http://farm4.static.flickr.com/3457/3393394304_6d8ff5b9b1.jpg?v=0[/img]

  33. Ludo, cette excellent réponse constitue quasiment un article.

    De très bonnes explications

  34. @Ludo :
    « Il est possible de philosopher sur l’univers carcéral, mais le problème de la surpopulation dans les prisons a besoin d’un peu plus de réalisme. »

    Un discours construit et « politique », sur un sujet précis=Prison, est très éloigné de ce que vous rangez sous la formule « philosopher »…Jugement de valeur erronée. Mon propos était ancré dans le Réel et d’ailleurs ne s’oppose pas à la pléthore de chiffres et statistiques que vous nous livrez.

    Merci de bien vouloir lire ce qu’autrui écrit et d’en saisir le sens précis. Et faire la différence entre un discours « philosophique » et un « discours politique ». Soit dit en passant, les sujets principaux de la Philosophie ont toujours été l’Homme, la Société, etc…

    Si vous êtes à même de surpasser vos « a priori » envers untel ou un autre, relisez donc les propos que vous jugez « philosophiques » arbitrairement et vous verrez qu’ils sont terriblement réalistes

    Vos chiffres et statistiques relève de l’anecdotique tant on peut faire dire tout et son contraire à des chiffres. Seule l’analyse politique d’un sujet tel que celui de la prison peut permettre d’envisager telle ou telle solution.

    Cordialement

  35. Le problème de la condition des détenus est un peu celui de l’arbre qui cache la forêt.

    En effet, s’il n’est pas normal de condamner des êtres humains et de ne pas être capable de leur assurer une vie d’être humain (hygiène, intimité…) il est encore plus grave de ne pas donner de chance de réinsertion à ceux qui n’ont pas de famille pour les accueillir à l’extérieur.

    La réinsertion devrait être le principal problème dont devraient s’occuper nos politiques en premier.

    Une bonne réinsertion aurait pour conséquence positive d’éviter le retour en prison de certains pensionnaires.

    Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire pour les conditions de vie des prisonniers.

  36. Bien chers tous,

    Ce débat lancé par SOPHY continue à me passionner et je la remercie meme si cela me fait délaisser mon émission favorite du samedi soir.
    Si je résume toutes les opinions partagées aujourd’hui par Dominique, Laury, Ludo, JACKDANIELS , les problèmes d’insalubrité, de violence liée à la surpopulation carcérale devraient être résolus à la base :

    1/ Par une législation des peines plus juste, où des peines alternatives comme le TIG ou les bracelets électroniques sont préférés suivant les délits

    2/ où un vrai travail d’éducation en amont est proposé chez les jeunes délinquants et non la répression pure.

    3/ où l’objectif d’un prisonnier par cellule implique la création de nouvelles prisons non seulement en rénovant l’existant mais aussi en créant de nouvelles entités ; s’il y a 63.000 prisonniers, et seulement 45000 cellules, il faudrait donc créer 18000 cellules supplémentaires soit 9 fois le projet Bouygues. Cela veut dire plus (30% de prisons supplémentaires et donc plus 30 à 40 % de personnel en plus sur les 35000 gardiens et cadres de prison hors administration et éducateurs).

    4/ Personne n’a encore proposé un réaménagement des prisons en lieux pour « détenus légers » et criminels dangereux avec des lieux communs différents. Après tout , viols et violence se font dans les douches, salles de sport et autres parties communes.

    5/ cette construction peut prendre la forme d’un kit clés en main (infrastructure, maintenance et service de base comme la restauration) fournie par une entreprise privée (comme le projet Balard- gone de la Défense) ou un service plus complet de prison privée vouée à un rendement hypothétique à l’américaine avec les dangers et manipulations que cela suppose).

    6/ La question du financement se pose : que se soit par l’intermédiaire du privé qui investit et que l’Etat rembourse annuellement, ou directement, c’est toujours un prêt et une dette à payer.
    Déléguer la gestion des contractants et sous contractants a un cout que la collectivité doit payer sous une forme ou une autre. Une entreprise privée n’est pas une œuvre caritative et fera pression sur l’Etat pour toucher sa marge.

    7/ La question du rendement d’un lieu où on purge une peine est complexe à cerner tant du point de vue éthique que pragmatiquement, une auto gérance par le Travail semblant peu compatible avec le peu de valeur du facteur Travail à l’heure actuelle en période de chômage ; employer les détenus à bâtir leur prison me semble difficile à encadrer, au niveau législatif (droit du Travail et sécurité)

    8/ Question éthique, il faut quand même rappeler que des détenus sont morts en 45 pour avoir aidé à déminer les cotes de l’Atlantique et la Méditerranée. Les temps ont changé.

    9/ et surtout assurer un emploi et une vie décente à ces gens avant que chômage, maladie et autres carences sociales ne viennent les briser, un travail en amont.

    Humaniser ces lieux de retraite, porter un autre regard sur les détenus ; pour un monstre, combien de destins brisés pour une fêlure, pas grand-chose.

    GBGB :'( 😉 😉

  37. Bonsoir Agnés

    Malgré tout, on peut être plein de bonne volonté, il y a un problème récurant

    l’argent.

    Tout cela coûte cher et je ne suis pas certains que nombre de nos concitoyens aient envie ou soient en mesure de supporter une nouvelle ponction visant à améliorer le sort des détenus.

    Surtout à l’heure où nombre de familles éprouvent des difficultés à vivre à financer d’études à leurs enfants(ou ne peuvent pas)ou……

    Quant au parallèle entre le travail des détenus et le déminage des plages, c’est quand même un grand pas que vous avez osé franchir. (Cela m’a fait penser au film de Belmondo et Constantin)

    Personnellement, je pense qu’un travail en détention aurait plusieurs avantages:

    – Eviter l’ennui voire la dépression.
    – Préparerait par le travail une meilleure réinsertion.
    – Participerait au financement des frais d’entretien.
    – Constitution d’un pécule pour la sortie.
    – Indemnisation des victimes.

    Mais comme vous l’avez dit en période de chômage ce n’est pas évident.

  38. Agnès et Dominique ont tout à fait raison dans leurs propos, et c’est très certainement par là qu’il faut commencer.
    C’est une évidence bien réelle.
    Des actions en ce sens doivent être absolument entreprises…mais encore faut-il une volonté politique qui, ces temps-ci, fait beaucoup défaut à nos « hommes » politiques.

    La politique menée depuis quelques décennies n’a fait que creuser cette fracture sociale dont parlait Jacques Chirac.
    Le chômage est certes un des moteurs de la délinquance mais ce n’est pas le seul.
    Si j’en crois ce que j’observe et j’écoute près de chez moi (aux Mureaux) lorsque je suis avec cette population dite à risque, j’ai honte d’être français.
    Je rencontre une très grande majorité de gens honnêtes et lorsque je parle avec eux, je constate qu’ils ne demandent que des choses simples.

    * RESPECT DE LEUR DIFFERENCE
    * RECONNAISSANCE
    * TRAVAIL

    C’est tout! pour le reste on peut compter sur eux sans aucun problème. Ces gens ont une GROSSE générosité qui ne demande qu’à se manifester.

    Je puis vous assurer que je me suis toujours trouvé en présence de personnes dignes qui n’aspirent qu’à une chose, c’est de bien vivre avec leur famille. Un bonheur simple! que ne connaissent même pas ces grands patrons qui dilapident le fruit du travail de leurs salariés.

    Aujourd’hui personne n’est capable de leur donner ces « raisons » de vivre.
    Il ne faut pas s’étonner que les plus jeunes tombent dans la délinquance et dès lors que rien de sérieux n’est fait POUR les accompagner dans leur vie, elle ne fera que s’accentuer.
    Voilà qui n’est pas fait pour désengorger les prisons!

    Comprenez que la prison ne leur fait pas peur. La vie de tous les jours est déjà leur prison. [b]Ils sont déjà condamnés à vie[/b] alors qu’on ne les a jamais laissé s’exprimer dans le travail, dans les loisirs….

    Alors qui sont les vrais coupables à votre avis?…..

    …..Et comment voulez-vous que le vrai responsable de cette [b]gabegie[/b] -coupable, juge et partie – soit capable de résoudre les problèmes qu’il a lui-même provoqué?

    Je n’y crois pas! Je n’y crois plus!

  39. [b]Sophy[/b] bonjour,

    [u]Une vraie journaliste[/u], [b]Valenciennes possède en vous un vecteur remarquable[/b], [u]j’espère que la ville vous en est reconnaissante.[/u]

    Malheureusement le problème des prisons en surabondance de détenus n‘est pas seulement à Valenciennes mais partout, et les agressions envers les détenus sont monnaie courante.
    Cela ne justifie pas qu’il ne faut pas l’évoquer, [u]et si à Valenciennes vous pouvez faire bouger les choses j’en serais heureux pour vous et pour les détenus.
    [/u]
    [b]Ce ne sont pas des chiens[/b], ils méritent d’être traités humainement comme tout citoyen, [b]seulement nous avons tendance à ne pas les considérer[/b] par ce qu’ils ont commis des erreurs parfois très graves puisque certains ont de lourdes peines.

    Il ne faut pas perdre de vue que beaucoup de détenus ne font pas la totalité de leur condamnation, [b]ils bénéficient de réduction pouvant être très importantes en fonction de leur conduite.[/b] De sorte qu’ils sortent de prison et se trouvent libres, [u]c’est souvent pour eux une seconde galère avec cette marque indélébile sur leur visage.
    [/u]
    Il importe donc qu’ils ne soient pas trop meurtris par cette incarcération [u]afin qu’ils reconnaissent que la peine qu’ils ont purgés était mérité.[/u]
    Dans le cas contraire, ils n’ont que le désir de vengeance envers la société.

  40. Le Travail du prisonnier !
    Bonjour les hommes libre ,je voie que personne ne veux faire travailler ses « prisonniers »
    a part New reporter merci,donc vous ne voulez pas qu’ils sont en mesure de pouvoir
    évacuer une partie du stress de leurs cellules !!!
    Cordialement Laury

  41. Bonjour LAURY
    Vous m’avez oublié !!!!
    Voyez mon 2ème commentaire dont voici le passage reproduit ici:
    [b][i]Et si on sponsorisait les prisons ? Et si on donnait du travail aux prisonniers ne serait-ce pour qu’ils puissent payer eux-mêmes leur pension, ne plus être à la charge du pays et reconquérir un peu de dignité ? La délocalisation pourrait se faire au pays des prisons ![/i][/b]

    Bah! les fins de semaines sont difficiles….vous êtes pardonné! LOL

    Amitiés
    LUDO

  42. L’Over-drive
    Bravo Sophy pour cet article New Look. Vous venez de passer une vitesse supérieure et remonter la barre qualitative des articles de C4N d’un sérieux coup , les autres reporters n’ont plus qu’a s’accrocher . Bon courage donc à tous les reporters pour ce nouveau challenge.

    Je souhaite que cet article et l’action menée par Maître BROYAT dépasse C4N et puisse être reprise par d’autres médias et que ce sujet passionnant évolue enfin sérieusement.

    Tous les commentaires sur votre article sont intéressant et enrichissant.
    Mais je prendrais le problème à l’envers. Surtout ne parlez pas de Prison de Riches ou de Pauvres et laissez à la porte ( de la prison ) vos aprioris et vos tendances idéologiques.

    Un premier exemple : un retraité se retrouve incarcéré pour une raison X . Actuellement ce vieil homme n’a que la promiscuité comme tout horizon pour la fin de ses jours. Sa retraite versée tous les mois ne profitera qu’a ses héritiers.
    Peut être que pour cet homme , une prison confortable , dont le ticket modérateur ,payé par sa pension de retraite , lui permettra sereinement de voir s’écouler ses dernières années.
    Deuxième exemple à l’opposé, il se trouve en prison des dealers et mafieux de tous poils. Il est sur que eux aussi se verraient offrir par « la Cause » le ticket modérateur. Dérangeant intellectuellement.

    Résultat : un désengorgement des prisons publiques , une amélioration de la vie de ceux qui s’y trouvent , un travail enfin agréable et digne pour les surveillants qui sont surbookés à longueur d’année.
    A ce moment là , cela m’étonnerait qu’il y ait encore des cas de dérapage vu la sérénité revenue et le dialogue réinstauré Surveillants – Détenus.

    Quand au financement , de l’argent , il y en a mais nous préférons , vous et moi , financer des stades de Foot à coup de Millions d’Euros que de traiter les problèmes des prisons.
    C’est un choix.
    Alors puisque nous préférons nous abrutir dans ces nouvelles arènes , acceptons de déléguer à un système privé qui permettra en final une amélioration globale de la vie carcérale .
    Encore bravo Sophy pour la nouvelle formule de votre article et à bientôt sur C4N

  43. @Laury : Bonjour,

    Sur la question du travail, il est certain que le « travail » en tant que tel pourrait être un moyen d’abaisser le niveau de stress dans un environnement fermé et oppressif.
    Mais il ne peut être qu’un moyen parmi d’autres permettant d’aboutir à une réinsertion réussie.
    L’enferment en prison n’a de sens que si il a pour buts :
    -de faire justice et en cela de punir l’individu coupable de tel ou tel délit, tel ou tel crime
    -mais cette dimension « punitive » n’a de sens que si elle est comprise par l’individu en question : partant de là, avant de « faire travailler » le détenu, il faut le ré-éduquer à la règle, à la Loi, soit lui permette de comprendre ce que « citoyenneté » en tant
    -donc le premier « travail » a opéré est un « travail sur la personne » : la « libération » ne devant pas être simplement d’ordre « juridique », c’est l’individu qui doit être libéré avant tout de son passif criminel ou délinquant : il doit pour cela apprendre à se reconnaître dans la société et reconnaître les règles de cette dite société

    -en cela, il est essentiel, considérant le « profil » de la majorité des détenus que la première phase soit l’Education : bien souvent ceux qui se retrouvent en prison, sont les mêmes que ceux qui ont quitté l’école de la République sans avoir pu acquérir les fondamentaux permettant : et la compréhension (partielle il s’entend) de la société et de ses règles, de même que la reconnaissance de cette société comme étant la leur.

    Sur cette question, les notions de « discriminations », « racisme », « ghettoisation » sont essentiels, même si la « question ethnique » n’est qu’un facteur parmi d’autres se retrouvant tous dans la question plus globale de l’insécurité sociale qui elle est le premier facteur criminogène en matière de basculement vers des conduites délinquantes voir criminelles.

    -donc, il est fondamental qu’il y ait « ré-éducation » et que l’individu au travers de ce « travail » de reconstruction de la citoyenneté arrive à se considérer dés lors comme partie prenante de la société « majoritaire » et que ne s’identifiant plus à la « marge », il commence à intégrer mentalement les règles de la République et du Droit.
    Plus simplement, faire naître ou renaître un citoyen.

    -de même, le « travail » serait certes utile à certains, mais dans notre contexte économique actuelle, la valeur « travail » a très peu de valeur ! l’acquisition de connaissances ou compétences serait, me semble-t-il, beaucoup plus utile et favorable à une ré-insertion réussie.

    Car imaginez que durant sa détention, le détenu soit soumis à un travail répétitif et stérile, dans le seul but de « calmer ses nerfs », et qu’au sortir « conditionné » à penser le travail comme seule finalité, il ne trouve pas de travail : ce qui est fort probable, en raison : d’un de son profil » ancien détenu », et de deux indépendamment de son profil « ancien détenu », en raison de la situation économique actuelle.
    Si le « travail » ne se conçoit que dans une optique « antistress », l’activité physique, le sport intensif, ont des effets similaires.

    De même, sans compréhension de la société et de ses règles, de ses valeurs, dont le travail fait partie, il sera difficile de faire intégrer à des individus ayant la plupart du temps évolué dans des zones de non-droit, la portée de la « valeur travail » dans la société majoritaire.

    Pour conclure : seule l’éducation ou ré-éducation citoyenne peut permettre la ré-insertion, seul un « travail sur soi » pédagogique aura une valeur positive pour l’individu et la société qui le ré-intègrera.

    Enfin, on pourrait s’éviter tout ce processus de « ré-éducation citoyenne » si la véritable insécurité, l’insécurité sociale était traitée au départ, afin que le « terreau criminogène » engendrant les comportements criminels ou délinquants, ne favorise pas une augmentation croissante de l’espace carcéral.
    L’insécurité sociale devant être traitée sous tous ses aspects : social, économique, politique mais surtout éducatif…

    Des citoyens non-éduqués sont condamnés à la « marge »…

    Cordialement,

  44. [b]@ Jackdaniels :
    Dans l’ordre pour moi :

    On commence donc par l’éducation!

    Priorité à l’Education Politique, ensuite,
    Education économique,
    Education sociale, puis,
    Enseignants, PARENTS, les deux, obligé!!!

    Mais au risque de me répéter, c’est un travail de titan, et il nous faudra changer TOTALEMENT, TOUTES les MENTALITES!!

    Quel Gouvernement s’y attèlera ???
    Quel parti Politique, sera à même d’entreprendre cette REVOLUTION IDEOLOGIQUE ?

    Ne sommes nous pas des rêveurs, comment croire que ce paradis sur terre puisse exister un jour ?[/b]

    Une révolution ? Un guerre Mondiale ?
    Un retour au spirituel ? OUI, mais il n’interviendra qu’après une catastrophe, où tous les êtres Humains, (tout au moins ceux qui resteront en vie sur cette terre), auront compris que l’on doive vivre « un autre Monde »!

    Je crois que je rejoins vos idées, sans m’en rendre compte, ainsi que celles de Jmarc2006!!!

    cordialement

  45. PRISONS LEGO
    [b]Les Etats-Unis semblent [/b]avoir trouvé une solution pour répondre au surpeuplement de leurs prisons.
    Il est nécessaire de rappeler que ce pays représente moins de 5% de la population mondiale, mais ¼ des prisonniers dans le monde. 751 personnes sur 100 000 sont incarcérée soit 1 sur 100 si on ne considère que les adultes. (Chiffres prisonplanet.com)

    Alors voici quelques photos prises dans l’Utah fin 2008 nous montrant un nouveau système de fabrication des prisons.
    [b]Les cellules « lego »[/b]
    Elles regroupent 2 cellules où tout est intégré : éclairage, plomberie, matériel de sécurité, il n’y a plus qu’à brancher lors de l’installation…

    [img]http://farm4.static.flickr.com/3427/3395524824_e0e0b17f74.jpg?v=0[/img]
    [img]http://farm4.static.flickr.com/3548/3394713469_b59ca58f30.jpg?v=0[/img]
    [img]http://farm4.static.flickr.com/3607/3395525664_60f48b6388.jpg?v=0[/img]

    A quelles fins sont et seront utilisées ces cellules ?

    Une solution pour la France ?

    Le débat est ouvert!

  46. Chère Sophy :

    En effet, vous avez bien résumé ma pensée : tout est question d’Education : Education s’entendant comme Savoir et qui contrôle la transmission du Savoir, comment et dans quel but.
    Le Pouvoir dans toute société n’est possible que par le contrôle de la transmission du Savoir : le Savoir étant basiquement de l’Information.
    Rapporté à notre société, il est aisé de voir qui contrôle l’Information, dans quel but et donc qui a le Pouvoir réel.

    En effet, un changement de « toutes les mentalités » est nécessaire, en Occident surtout..puisque nous sommes la seule civilisation qui a décrété que l’Histoire était finie, que nous étions l’aboutissement du processus de civilisation, et que donc aujourd’hui seuls économie et technique avaient droit au progrés. D’où l’absence de la Morale et du Social dans tel ou tel « programme politique ».
    Partant de là, et considérant que nous ne sommes pas « l’absolu » en matière de civilisation, il est évident que « toutes les mentalités changent », soit ce qu’on appelle un « changement de paradigme ».
    Je le rappelle, cela doit se faire en Occident, les autres civilisations n’ayant pas prétendu être arrivé à la fin du processus civilisationnel. Seuls nous, nous posons comme « modèle absolu et universel ».

    Quel parti politique ? quelle idéologie ?
    Premier constat : les idéologies sont mortes en Occident avec la guerre froide. L’Occident ne produit plus de pensée, il s’affirme « achevé » dans la « démocratie dite libérale ».
    De là, le constat suivant : nous sommes arrivés au bout de la « démocratie libérale » avec le « bipartisme apparent » qui n’est en fait qu’un monopartisme réel du point de vue idéologique. La « politique d’ouverture » de notre président bien aimé a montré, à elle-même, que les différences entre UMP et PS étaient plus formelles que sur le fond. Nous avons bel et bien un « monopartisme » de fait, soit une « dictature » idéologiquement parlant.

    Partant de là, il est évident que le « changement » ne passera pas par notre classe politique, qui montre le véritable visage de la « démocratie libérale », soit l’illusion du pouvoir du peuple alors que ce pouvoir est entre les mains d’une élite qui n’a pas pour souci les intérêts du dit peuple.

    En conséquence, deux options : le fascisme ou la Révolution.

    Fascisme ? pour maintenir son Pouvoir, les véritables élites, donc les « élites économiques » doivent maintenir la structure en pyramide d la société : conséquence : celà accentue les inégalités sociales et donc les tensions sociales. A un moment où l’autre, nous arrivons à un point critique, et là apparaitra une véritable « rupture » (pas celle de Sarko).
    Donc quel sera le moyen pour nos élites de se maintenir au Pouvoir ? La Force, donc le Fascisme : la guerre, l’élimination des classes les moins « utiles » au système.
    Considérant le progrés technologique, les années 30/40 avec leur barbarie et leur violence apparaitront comme du « travail d’amateurs » tant les moyens et de contrôle, et d’élimination actuels sont au-delà de tout ce que pouvez imaginer les dictateurs des années 30/40.
    Petite parenthèse et retour à la case « prison » : les nazis avaient aussi leurs prisons où les « détenus » travaillaient à l’effort de guerre nazi et pour les industriels allemands, à l’entrée de ces camps de la Mort, était cette devise : « le Travail rend libre »..je vous laisse imaginer ce qu’un fascisme hi-tech pourrait produire comme prisons.

    Seconde option : Révolution : elle ne sera possible que si les élites, à un moment ou un autre, perdent une partie de leur contrôle, les conséquences immédiates seront la « guerre civile » qui verra les phases classiques d’une guerre civile se mettre en place, et avec l’hypothèse que les élites soient définitivement défaites, peut-être verrons-nous apparaître une société digne de nos aspirations : la Démocratie directe.

  47. suite…
    Quant au Spirituel, il ne peut être efficace que si il fait office de facteur de « cohésion sociale » remplaçant celle du « consumérisme et individualisme » actuel, qui favorisent certes la « globalisation économique » mais qui au niveau social produisent la « parcellisation » en une société d’individus sans aspirations collectives.
    L’egoisme s’oppose à l’intérêt collectif, notre société use de ce levier pour maintenir le contrôle d’une minorité, empêchant les individus de se reconnaître dans un « projet de société » commun…et spirituel dans le sens où il pense la « nature » et la « condition » de l’Homme en dehors de l’Economique, de l’Immédiat.

    (Si la confrontation est actuellement violente avec l’Islam, au-delà du terrorisme et de l’intégrisme, c’est bel et bien dans le facteur de « cohésion sociale » que représente cette religion dans les pays concernés qu’il faut en rechercher la cause. Ce facteur de « cohésion sociale » entravant l’extension du Pouvoir de nos élites. Si vous avez ajouté le pétrole, la guerre est aisément explicable.)

    En conclusion : effectivement que le Monde va changer d’ici peu, maintenant reste à savoir quel visage il aura…et œuvrer en « fourmi » pour que ce ne soit pas celui voulu par nos élites.

    Cordialement,

  48. [b]Ludo[/b]

    A défaut de prendre le problème par le début, c’est à dire ce que nous dit Jackdaniels ci dessus, cette solution, n’est peut-être pas si mauvaise que celà, faut-il encore avoir la place dans l’enceinte d’une prison existante, pour aménager, ces cellules « prêtes à l’emploi »!
    Sûr, que celà reviendrait moins cher que la construction d’une nouvelle prison!!
    Merci précieux LUDO, pour vos recherches sur le Net

    GBGB
    Sophy

Les commentaires sont fermés.