Par son communiqué du 1er septembre 2009 le Syndicat Unifié des Professionnels Infirmiers (CFE-CGC) exprime ses sérieuses réserves quant à une éventuelle « vaccination massive contre un virus grippal relativement bénin ».

Que de puissants intérêts économiques soient en jeu est incontestable. On peut s’en faire une idée par le montant de la commande de 94 millions de doses de vaccins passée par le gouvernement français auprès de quatre fabricants (Sanofi Pasteur, GSK, Baxter et Novartis) : un milliard d’euros, ce n’est pas rien !

Dans un domaine connexe, il n’est pas superflu de rappeler qui détient le brevet du Tamiflu : l’entreprise nord-américaine Gilead Sciences ; le principal actionnaire de cette entreprise n’est autre que Donald Rumsfeld, secrétaire d’état à la défense de Georges Bush, dont le moins que l’on puisse dire est qu’il a manifesté un sens particulièrement développé du business en Iraq, mais sans vraiment trop s’embarrasser de considérations éthiques !…

Mais, après tout, pourquoi ferait-on grief à quiconque d’avoir la chance d’être « the right man at the right place » ? Et de tirer son épingle du jeu « at the right time », en période de crise ?

Il faut pourtant savoir une autre information, par delà les questions de déontologie : les vaccins qui s’apprêtent à être mis sur le marché ne sont pas exempts d’une « probabilité, faible mais définitive, [de développer] une maladie neurologique (Syndrome Guillain-Barré) ou auto-immune », une causalité déjà évoquée dans le passé entre la vaccination contre l’hépatite B et le déclenchement d’une sclérose en plaques.

Deux maladies auxquelles je suis peut-être particulièrement sensibilisé pour des raisons liées à mon entourage très proche. Elles ont en commun de s’attaquer au système nerveux central ou périphérique, dont la moindre conséquence est la perspective de se voir condamner au fauteuil roulant dès la quarantaine, les muscles étant privés d’influx neveux. Parmi les muscles concernés sont en particulier les muscles pulmonaires, dont la défaillance se traduit évidemment par une lente asphyxie …

Alors, pour ma part, la décision est prise : je ne me ferai pas vacciner contre la grippe A(H1N1), les ressorts de ce choix étant les mêmes que ceux qui m’interdisent de jouer à la roulette russe.

Pourtant, ce rationnel n’a rien d’universel : ce qui vaut pour un sexagénaire (pour qui la probabilité est forte qu’il ait déjà affronté le virus dans son enfance) ne s’applique pas nécessairement à une trentenaire enceinte …

Alors, que chacun puisse se prononcer, mais en toute connaissance de cause (ce que la Charte du Patient, affichée dans les hôpitaux, qualifie de « consentement libre et éclairé ») : je vous invite simplement à « bien mesurer le rapport bénéfice/risques du vaccin H1N1 ».