Va-t-on remplacer un jour nos lampadaires par des arbres phosphorescents ?

 

 

 

 

    Avez-vous déjà vu des arbres phosphorescents dans la nature ? Certainement pas ! Des insectes, comme la luciole, cela ne fait aucun doute… Ou alors vous avez peut-être vu le film « Avatar » où le réalisateur, James Cameron, a imaginé cette planète lointaine où poussait des plantes et des arbres lumineux qui éclairaient des forêts entières.  Pour le moment, cela n’existe donc que dans l’imagination et l’anticipation, Mais voilà que ce sera bientôt une réalité !

 

     Des chercheurs américains ont imaginé de transformer une plante proche du chou en végétal lumineux qui produit donc une forte lumière la nuit… Le projet a pour nom « Glowing Plant ». Pour obtenir ce résultat, ils ont prélevé des gênes de l’ADN de la luciole et du vert luisant..

      On pourrait croire que c’est une idée nouvelle, mais non, car elle est née dans les années 80. A cette époque déjà, une université californienne avait créé un plan de tabac modifié capable de produire de la lumière et en 1989, des chercheurs parvenaient à séquencer les gênes de la luciférine (substance qui produits la luminescence chez certains insectes). Un peu plus tard, en 2010, des chercheurs britanniques étaient parvenus à mettre au point un procédé qui permettait de transférer des informations relatives à la luminescence produites par des organismes vivants à d’autres espèces pour fabriquer ensuite des arbres phosphorescents. Ils avaient calculé qu’il suffisait seulement de 0,02% de l’énergie qu’un arbre absorbe pour qu’il produise suffisamment de lumière pour éclairer une rue.

 

     Donc, en 2013, on voit la continuité de ces travaux qui ont toujours pour objectif de produire des arbres lumineux la nuit. L’éclairage à la bougie est donc bien loin et peut-être qu’un jour les rues de nos ville seront éclairées par les arbres qui les bordent !

  

    C’est un rêve à portée de main qui pourrait devenir réalité : des lampadaires végétaux qui éclaireraient les villes ! Traduit autrement, on peut dire que l’objectif des chercheurs qui se consacrent à la « bioluminescence » est de proposer des moyens naturels pour remplacer « l’éclairage électrique » ! Déjà, ce serait plus beau que des lampadaires, des arbres qui ferait office d’éclairage public ! Au premier abord, ce serait surtout une solution économique et écologique. On aurait besoin de produire moins d’électricité pour les ville, donc il y aurait moins de pollution et on aurait besoin de moins de centrales électriques ou nucléaires…

 

     Les trois jeunes chercheurs américains du projet Glowing Plant Project n’ont d’autre ambition que de permettre à l’homme d’économiser une grande quantité d’énergie grâce aux arbres lumineux.  Omri Amirav-Drory, Kyle Taylor et Anthony Evans, croient que leurs recherches peuvent aboutir dans un avenir relativement proche. S’ils y parviennent, ils auront trouvé « comment fournir une nouvelle source d’énergie naturelle en guise d’éclairage ». Pour eux, il est possible d’utiliser des êtres vivants luminescents  existant dans la nature pour illuminer les rues en utilisant une très très  faible quantité d’énergie.

 

     Pour être plus précis, l’idée a consisté « à introduire des gènes de bioluminescence dans une plante qui s’appelle Arabidopsis et qui fait partie de la famille de la moutarde. Les poètes diront que pour s’éclairer, il suffit de lui donner juste un peu d’amour !

 

     On n’imagine pas les progrès de la science qui ont dû être réalisés pour en arriver là.  Mais c’est surtout la baisse considérable des coûts pour séquencer le génome et la technologie d’impression de l’ADN qui sont devenus abordables. Ainsi une start-up, la société Cambrian Genomics, a fabriqué un système d’impression laser d’ADN qui réduit énormément les coûts de synthétisation de l’ADN. D’autre part, une bactérie est utilisée en tant que vecteur pour insérer le nouvel ADN dans la plante.

 

   Malgré cela, des financements sont encore nécessaires pour mener à bien le projet. C’est pourquoi, les chercheurs ont lancé un appel aux dons (mode de financement très courant aux USA). Ils auraient déjà récolté 230 000 dollars, alors qu’ils en espéraient 65 000 !

 

    Il faut, cependant, bien comprendre qu’il s’agit de modifier génétiquement la nature et qu’il est normal d’être sceptique dans ce cas. On en sait pas si les arbres lumineux auront un impact sur les arbres eux mêmes, sur l’environnement et sur les animaux qui y vivent. Voilà les OGM qui reviennent, non dans les assiettes, mais dans l’environnement tout de même. De quoi nourrir certains doutes, du moins tant qu’on aura pas la réponse !

 

    Antony Evans, un des chercheurs, ne semble pas se poser encore ce genre de question… Pour lui, « Glowing Plants, c’est un symbole du futur, un symbole du développement durable, un symbole pour aider les autres à créer de nouveaux organismes vivants ».

 

    Quoi qu’il en soit, les arbres lumineux sont des OGM et les questions soulevées par ces derniers nous font penser que l’application pratique des arbres lumineux, qui éclaireraient nos villes ne semble pas devoir se concrétiser dans un futur immédiat…

 

Sources journaldunet.com, leparisien.fr

Photo : capture d’image sur journaldunet.com


3 réflexions sur « Va-t-on remplacer un jour nos lampadaires par des arbres phosphorescents ? »

  1. article intéressant mais qui semble être plus près de la science fiction que de réels progrès technologique. pour ma part je trouve dangereux de jouer avec l’ADN. Les OGMS ont montrés le revers de leur médaille et des modifications pourraient devenir irréversibles, bénéfiques ou pas !doit on vraiment continuer à jouer les apprentis sorciers?

  2. Magique, peut-être, mais contentons-nous des arbres de Noël et laissons la nature tranquille!Elle nous rappelle tous les jours qu’elle est là, en se rebellant de plus en plus!

  3. fanfanville et jp.visee,

    Merci pour votre commentaire. Vous avez raison. Continuer à toucher à la nature a un côté inquiétant. Mais l’imitation de ce qu’on trouve dans la nature permet inévitablement de réaliser des progrés. Combien d’inventions se sont inspirées de la nature ? Développer ce projet n’a un sens que si on est capable de montrer qu’il n’y a pas de risques et de répondre aux questions qui se posent quand aux effets sur la nature elle m^me et sur l’homme.
    Cordialement.
    Henri.

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