D’après un certain nombre d’enquête, il s’avère que les litiges relatifs à l’utilisation d’internet pendant les heures de travail s’accumulent de plus en plus devant les tribunaux.
Pour la justice, il paraît nécessaire de trouver un juste milieu entre la reconnaissance des droits des salariés et l’intérêt des employeurs, car la liberté individuelle et l’intimité de la vie privée ne donnent pas tous les droits.
- 1. Un salarié chef de dépôt dans une PME a été licencié en 2004 pour avoir été connecté quarante et une heure en un mois. La Cour de Cassation dans un arrêt du 18 mars 2009 a estimé que la durée de connexion avait excédé la limite du raisonnable et que l’employeur était en droit de le licencier pour faute grave.
- 2. Une assistante de gestion du Maine et Loire, licenciée en mai 2007 par son employeur au motif "d’une utilisation abusive d’Internet sur son lieu de travail", a été débouté de son action en justice « pour licenciement abusif » et pour atteinte à la vie privée" par le conseil des prud’hommes d’Angers.Après le décès de son compagnon, cette assistante de gestion avait besoin de dialoguer avec sa mère et elle a rédigé pendant les pauses déjeunées 156 e-mails en 2 mois, depuis son lieu de travail. L’employeur a découvert l’existence de cette correspondance privée en recherchant l’origine d’un virus dans le système informatique de l’entreprise et affirme ne pas avoir ouvert ces messages, donc, ne pas avoir portée atteinte à la vie privée de son ex-employée, mais avoir seulement constaté l’existence des messages. Il a établi un décompte d’une heure de travail utilisée pour l’envoi de ces messages sur la base d’une dizaine de courriers électroniques envoyés par jour. De ce fait, le juge a écarté le motif "d’atteinte à la vie privée", en précisant que les messages n’avaient pas été ouverts ; il a d’autre part jugé "le licenciement pour motif personnel à caractère disciplinaire" pleinement justifié en retenant "la fréquence et l’importance de telles communications" comme élément préjudiciable.
Mais les diverses jurisprudences de la Cour de Cassation, vont dans un sens plutôt favorable à la protection de l’employeur. Si, un élément privé ne relève pas de la présomption de professionnalité, l’employeur peut demander à le consulter en présence d’un témoin ou d’un juge.