Je sais à quel point une observation empirique ne fait pas un traité de sociologie mais je n’ai pu m’empêcher d’observer un phénomène pour le moins étrange : un rapport certain entre la rigueur hivernale et la baisse de la délinquance !

 

Habitant un quartier où il fait bon être barricadé la nuit, j’ai, comme tous les riverains, le loisir de contempler toute la gamme de la délinquance locale. Du tapage nocturne gratuit quotidien aux casseurs de véhicules en passant par les agressions, toute une faune se déchaîne aux dépends des victimes qui cotisent bien sagement pour l’entretenir.

 

Pour les gens qui travaillent la nuit, traverser pareille jungle tient du calvaire. Eh oui : il n’y a pas que des teuffeurs qui cherchent des afters entre le crépuscule et l’aurore !

 

Toujours est-il qu’avec le froid, j’ai remarqué une nette baisse de cette délinquance. Plus de cris, plus de scooter fracassé à coups de poing (véridique !), plus d’insultes vociférées à  l’attention des « pantouflards » qui dorment, plus de bagarres – enfin, presque ! A vue de nez, 80% de délinquance en moins !

 

Je me demande si les services de police ont fait le même constat : peut-être ne trouvent-ils plus que des bonhommes de neige à moitié givrés en lieu et place des délinquants !

 

J’ai lu, il y a longtemps, que le réchauffement climatique induirait, à terme, un refroidissement global. En voyant ce que peut faire pour le civisme et la sécurité un simple froid hivernal, je me dis : vivement la prochaine ère glaciaire !

    Mais une question se pose : si le froid ralentit l’activité des délinquants aux points noirs, qu’est ce qui viendra à bout des délinquants en cols blancs ?   Zut ! On me dit que le redoux n’est pas loin…