Une soirée avec les Nyangatoms.
En ce temps éminemment politique, quelques 8 millions de téléspectateurs ont pris le temps de voir Zabou en terre inconnue, l’émission de F. Lopez sur la 2.
L’heure était peut-être trop encombrée pour que l’on regarde les étoiles (allusion à l’émission) avec leurs yeux. Et c’est bien dommage. Encore une fois un essentiel de la télé dans ce qu’elle peut nous proposer d’intelligent, de fort et, en plus de la beauté des images, de simple et naturel.
L’image d’un monde qui n’est plus le nôtre et pourtant vit encore à la même heure que nous. Il est à craindre que la « modernité » aidant nous assistions à leurs ultimes décades.
Comme les télescopes nous apportent un monde proche de nos origines, ces populations nous renvoient en un temps que nos propres ancêtres ont du connaître. Qu’il perdure, ce temps, est particulièrement instructif.
Nous parlons de parité. Les femmes nous expliquent les raisons de leur conception de la société.
Nous parlons de sexualité, harcèlement etc…, elles nous montrent la simplicité naturelle entre hommes et femmes. Si nous pensons avoir évoluer en la matière, force est de constater, exemple à l’appui, qu’ailleurs ou en d’autres temps, sans plus de bonheur ou de malheur une autre conception existait et fonctionnait sans plus de heurts que dans nos sociétés dites « modernes ».
Certes, nous ne reviendrons pas en arrière, mais rien n’interdit de tempérer nos certitudes.
Zabou regardait avec stupeur, toute la stupeur d’un être appartenant à une religion très ancienne, les bergers buvant un mélange de lait et de sang. La question de la puissance d’une tradition religieuse semblait la troubler. Une question de plus proposée à notre entendement. Les bergers vivaient grâce à cette boisson qui était le comble des interdits de sa croyance.
Il s’agissait de leur survie. Elle appartenait à une autre tradition, inverse.
En aucune manière, j’émettrai un jugement. Mais comment ne pas être interrogé par des temps qui se télescopent, des coutumes qui se contredisent, des sourires qui n’ont pas le même sens.
Surtout des simplicités qui ont disparu. Chassées par des règles religieuses, politiques ou sociales qui ont encombré nos gestes originels. Comment ne pas se demander la forme que doit prendre le progrès encensé depuis le XIX° siècle. Une réponse est évidente. Une communauté de petite taille peut survivre mais ne peut organiser de grands ensembles. La preuve nous en était donnée par ces massacres de village à village dans ce coin reculé de la planète. Il n’en reste pas moins que notre œil, notre regard doit avoir un champ de perception beaucoup plus large que celui au bout duquel se confortent nos certitudes.
Cette émission montre qu’il encore temps de re-connaître.
[b][i]Une communauté de petite taille peut survivre mais ne peut organiser de grands ensembles[/i]: ce que tout le monde sait depuis que le monde est monde, la socialisation ou le capitalisme d’immenses ensembles d’humanité sont des absurdités au delà de toute raison. On ne décrète pas le bonheur de l’humanité avec des théorie politiques fumeuses. La simplicité des membres de cette tribu est exemplaire.
Merci Jacques de m’avoir incité à regarder le replay.[/b]
[b]Mon dieu qu’il est agréable de sortir un peu de la politique ambiante.
Merci pour cet article.
J’ai toujours aimé cette émission, et je me souviens d’une soirée exceptionnelle passée avec Patrick Timsit (orthographe?) dans la même émission, il y a au moins 3 ans maintenant si ce n’est plus [/b]
Comme toujours, excellente émission, mais gardons-nous d’idéaliser une société dont on ne connaît rien sinon quelques images triées. C’est aussi une société humaine, faite de relation entre les hommes et les femmes. Que sait-on de ces relations quotidiennes ? Surement les mêmes que les nôtres. Croyez-vous que nous avons beaucoup changé, mis part notre grande individualité ?
[b]Paroles de philosophe Alea jacta est !!!
Toute civilisation a ses us et coutumes, et l’humain doit avoir un potentiel de tendresse, d’amour mais aussi de haine et de rancœurs, que nous ne pouvons connaître[/b]
[quote]Nous parlons de sexualité, harcèlement etc…, elles nous montrent [b]la simplicité [/b][b]naturelle entre hommes et femmes.[/b] Si nous pensons avoir évoluer en la matière, force est de constater, exemple à l’appui, qu’ailleurs ou en d’autres temps, sans plus de bonheur ou de malheur une autre conception existait et fonctionnait sans plus de heurts que dans nos sociétés dites « modernes »[/quote]
Et oui,ça fait rêver mais peut être n’est ce qu’un beau rêve?
Mais rêver, ça fait du bien aussi. Voilà pourquoi j’aime bien cette émission.
Mozarine, cette émission a montré une réalité qui donne à rêver, certes. Mais partant du rêve, ne peut-on pas trouver matière à améliorer notre réalité?