Alors que Marine Le Pen continue son ascension dans les sondages, droite et gauche continuent de se tirer dessus à boulets rouges sur n’importe quel sujet. Cela jouera – t – il encore en la faveur de la candidate du Front National ? Il est probable que oui, ce n’est pas en divisant droite et gauche et encore moins en se divisant au sein de chaque groupe que le barrage au front national pourra se faire aux élections.
La droite au pouvoir fait le jeu de l’extrême droite, abordant des thèmes qui sont un régal pour les adhérents du FN et nourrissent un racisme latent. Alors que les révolutions magrébines annoncent, et ont même amorcé, des vagues d’immigration pour l’Europe et la France, amenant avec elles le sujet de l’immigration clandestine si chère au clan Le Pen et qui, depuis plusieurs mois déjà renforce le FN, la priorité pour tous ceux qui s’opposent d’une manière idéologique au fascisme, à l’extrémisme, devrait être de combattre cette montée en puissance du parti, non ?
Ce n’est pas lorsqu’un nouveau avril-mai 2002 aura à nouveau lieu et que la Marine sera sur le point de gagner la présidentielle qu’il faudra se dire : « il est temps de faire quelque chose » comme cela a été le cas lors de l’affrontement entre son papa et Chirac. C’est dès maintenant qu’il faut faire bloc contre l’extrême droite afin d’avoir un deuxième tour qui permette le choix entre deux programmes démocratique et non entre démocratie ou non, à l’heure de la vague de liberté qui souffle sur le Maghreb pour y amener la démocratie, ce n’est pas maintenant que la France, patrie historique des droits de l’Homme, tourne le dos à son héritage républicain.
Ce n’est pas une division aussi grande que celle que l’on trouve présentement qui permettra de faire front. Mais adopter une ligne commune s’opposant à celle du Front National tout en cherchant à avancer plutôt qu’à reculer.