A quelques exceptions près, le temps où les Etats en désaccord avec l’attitude de certains dictateurs envoyaient  de manière inconsciente leurs troupes se faire massacrer sur le terrain, semble révolu, c’est désormais à coup de menace et de guerre de communiqués que se règlent les problèmes. L’exemple actuel du conflit Syrien, le prouve avec les atermoiements de l’Occident face aux massacres successifs d’une partie de la population, orchestrés par Bachar el Assad.  

Voilà maintenant plus de deux ans que le Président Syrien sous prétexte de mater les rebelles au régime actuel, n’hésite pas à tuer des millions d’innocents en utilisant des moyens peu conventionnels et l’attaque chimique du 21 août ne peut en aucun cas rester impunie. Mais comment faire pour arrêter un tel massacre et faire comprendre au Président Syrien qu’il a très largement dépassé la ligne rouge et que son entêtement  au combat dépasse l’entendement ?

Intervenir ou pas, c’est là toute la question qui agite en ce moment le monde entier. Qui peut ou doit  intervenir ? Comment intervenir pour donner un coup de semonce au régime actuel et éviter d’augmenter encore la liste des civils tués qui reçoivent déjà des bombes à longueur de journée ? Quelles conséquences peuvent avoir une telle intervention ?

L’occident semble pour le moment dans l’expectative, face au retrait Britannique, désavoué par le Parlement,  à l’attente Américaine, avec un Président qui souhaite conforter sa décision d’intervention par un vote de Congrès et une position très inconfortable de la France qui ne peut pas intervenir seule.

Tout cela donne temporairement le bon rôle à Bachar el Assad qui qualifie de « reculade » les hésitations occidentales et lui permet de gagner du temps pour sécuriser les sites susceptibles de recevoir les missiles américains. Il se sent  très fort face aux grandes puissances qui n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente pour agir au mieux et au plus vite. L’Iran et la Russie qui soutiennent le Président Syrien, confortent eux aussi leur image  en défiant la communauté internationale et en continuant à livrer des armes.

Quelle que soit la décision prise, d’ici une semaine ou plus, l’effet ne sera plus le même et l’absence de solution à plus ou moins long terme amène tout un peuple à fuir son pays pour éviter les massacres à venir.