Un lycée de l’Essonne vient de mettre en place une salle de sieste pour ses professeurs, de façon à leur permettre de se ressourcer entre les cours. Même si certains élèves ironisent sur  ce projet et demandent aussi une salle aménagée à cet effet, on peut penser que cela répond à une demande des enseignants, qui très souvent pris dans le tourbillon de leur action auprès des élèves ont besoin de faire un break, pour pouvoir être plus productif en fin de journée.

Quand on parle de sieste en France, on pense tout de suite aux jeunes enfants qui font la sieste en classe maternelle en raison de leur jeune âge, ou on l’assimile à la paresse. Mais il faut savoir que sur le plan biologique, ce sommeil de quelques minutes est tout à fait réparateur et met les organismes à l’abri de certaines maladies cardiovasculaires tout en  facilitant la concentration et la bonne humeur.

Si en Asie, la sieste est une institution à part entière, en France elle assez peu développée dans la mesure où très peu de sociétés ont aménagé des salles de repos. Pourtant un Français sur cinq, avoue somnoler régulièrement pendant la journée sur son lieu de travail.

 Depuis 2011, se développe à Paris et dans certaines grandes villes, le concept des « bars à sieste » avec lits massants et lumières revigorantes qui permettent pour une somme de 12 € de faire des « micro siestes » d’environ quinze minutes.

Alors pourquoi ne pas faciliter la vie des salariés aussi bien du privé que du public, en mettant à leur disposition sur leur lieu de travail, des salles adaptées pour leur permettre de se ressourcer selon leurs besoins. Cela permet à chacun de gérer au mieux sa fatigue et à l’employeur d’avoir du personnel reposé et efficace tout au long de la journée.

Les professionnels du sommeil et des ressources humaines très favorables pour ces différentes initiatives, concernant la sieste au travail, précisent que vingt minutes de sommeil représentent deux heures de productivité en plus, ce qui n’est pas négligeable à long terme.

Il paraît donc nécessaire que les employeurs prennent conscience du bienfait de la sieste au travail et généralisent dans leur établissement des salles de repos à la disposition de l’ensemble des salariés.